Explosion du nombre de syndromes du choc toxique en France

De plus en plus de Françaises sont victimes d’un syndrome du choc toxique. Des chercheurs lyonnais lancent une grande enquête sur le sujet.

Rédigé par Sybille de la Rocque, le 21 Oct 2016, à 8 h 15 min
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Le Syndrome du choc toxique (SCT) avait presque disparu en France. Dans les années 90, plus aucun cas n’était recensé dans les hôpitaux français. Puis cette infection typiquement féminine, qui peut survenir au cours des règles, lorsqu’un tampon est gardé trop longtemps et que des toxines sont libérées dans le sang, s’est de nouveau fait connaître et des médecins s’inquiètent aujourd’hui de cette recrudescence.

1 % des Françaises sont concernées par le risque de syndrome du choc toxique

Lors d’une conférence de presse, des chercheurs du Centre national de référence des staphylocoques des Hospices civils de Lyon ont lancé un signal d’alarme sur ce syndrome du choc toxique qui peut, potentiellement, toucher 1 % de femmes en France, celles qui sont porteuses du staphylocoque doré. C’est en période de règles que cette infection peut survenir, puisque qu’avec un tampon, « le fluide menstruel est bloqué, il va rester au chaud. C’est donc un milieu de culture formidable et s’il y a cette fameuse bactérie, elle va se mettre à produire une toxine (TSST-1) qui va passer dans le sang », explique le professeur Gérard Lina.

SCT, menstruation, staphylocoque doré

La toxine du SCT © Moez (Own work) [Public domain], via Wikimedia Commons

Une grande collecte nationale est lancée

Ce dernier participe à une grande enquête qui devrait permettre de comprendre pourquoi les SCT sont aussi nombreux aujourd’hui. Les hôpitaux français ont compté 22 cas en 2014. Or, ces infections sont très dangereuses et peuvent conduire à des lésions irréparables. En 2012, une jeune mannequin, Lauren Wasser, en a été une victime très médiatisée. Après avoir fait un choc toxique, cette dernière a dû être amputée d’une jambe.

Les chercheurs lyonnais espèrent attirer l’attention sur ce syndrome, en mobilisant toutes les femmes volontaires à se prêter à cette étude. L’objectif de ces scientifiques est de recueillir au moins 1.000 tampons usagés.

Pour en savoir plus et participer, s’inscrire depuis le site du CHU de Lyon ou envoyer un message à gerard.lina@univ-lyon1.fr

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