La demande mondiale en produits agricoles et alimentaires se ralentit

La croissance de la demande en produits agricoles et alimentaires devrait peu à peu décélérer, selon les prévisions de l’OCDE et et de la FAO.

Rédigé par Pauline Petit, le 12 Jul 2017, à 9 h 45 min
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La voracité du monde pour les produits agricoles, sans précédent cette dernière décennie, devrait ralentir sa croissance ces prochaines années. C’est la conclusion du rapport publié lundi dernier par l’OCDE et la FAO. Les perspectives « laissent entrevoir une nette décélération de la croissance de la demande totale de la plupart des produits agricolesy compris les utilisations non alimentaires ».

L’appétit de la Chine pour les produits agricoles moins important

C’est la principale raison du déclin de la demande pour les produits agricoles et alimentaires. Le ralentissement de la croissance en Chine devrait entraîner une baisse de la demande, alors qu’ « aucune source de croissance ne semble devoir prendre le relais« , d’après la FAO.

Une bonne nouvelle pour la faim dans le monde

La baisse de la demande en produits agricoles est aussi dû à une incitation à la baisse en faveur des biocarburants, ce qui remet les produits agricoles au coeur de leur rôle premier : nourrir la planète. Cette demande en baisse pourra permettre d’améliorer la consommation dans les pays en développement, et ainsi faire baisser la sous-nutrition : nourrir les personnes qui ont faim et pas les voitures, des perspectives somme toute assez logiques.

mais

Les denrées alimentaires qui devraient croître le plus sont le sucre et l’huile végétale. « La tendance à consommer de plus en plus de produits transformés s’affirme, et ce sont des produits composés de beaucoup de sucre et d’huiles végétales« , indique Jonathan Brooks de l’OCDE. De même, la croissance de la demande en produits agricoles devrait être forte en Inde, mais le pays étant essentiellement végétarien, l’impact sur le commerce mondial devrait être moins important. Un boom dans ce pays, ainsi que dans les pays en développement de manière générale ? Les produits laitiers frais : « [Leur] consommation connaît une progression exceptionnelle « .

Illustration bannière : Du blé – © Dusan Petkovic
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6 commentaires Donnez votre avis
  1. En 2006 déjà, l’ONU décrit, chiffres à l’appui, en quoi l’élevage contribue au réchauffement climatique, à la dégradation des terres, à la pollution de l’air et de l’eau et à la perte de la biodiversité mais il n’a pas été entendu les liens entre l’état les lobbies de l’agro-alimentaire et de la viande sont trop forts.

    « L’industrie mondiale de l’élevage représente une menace importante pour le climat » d’après la FAO « .

    « Nous ne pouvons pas continuer à produire et à consommer de la viande comme nous le faisons. »
    Kofi A. Annan, 7e secrétaire général de l’ONU

    Il est aussi urgent d’agir pour les océans.
    Les océans ont déjà absorbé plus de 90% de l’excès de chaleur produit par l’effet de serre depuis 1970.
    Si les émissions de C02 continuent la plupart des espèces marines, coraux, poissons, krill mourront.
    Un tiers de la pêche mondiale est transformé en farine.
    Pour produire 1 kilo de poisson d’élevage il faut 2 à 6 kilos de poisson de pêche.

    L’avenir de l’humanité dépend aussi des océans qui régulent le climat et fournissent notre oxygène.

    Que ce soit pour la vie sur terre ou dans les océans le passage à des régimes alimentaires à base végétale est essentiel pour lutter contre le réchauffement climatique et la faim dans le monde.

  2. Des chiffres bruts sur la production et la consommation. En 2008 la demande en produit agricole a fortement diminué, non pas à cause d’un manque de voracité mais à cause de la spéculation bancaire. On connait les ravages qu’elle a produit sur les populations africaines.

  3. « La tendance à consommer de plus en plus de produits transformés s’affirme, et ce sont des produits composés de beaucoup de sucre et d’huiles végétales »
    Et si on cessai de proposer des produits transformés (et chargés en substances toxiques) pour revenir à une alimentation plus naturelle ?

    • Il suffit de cesser d’en acheter…Et pour info, « transformés » ne signifie pas « non naturelles ». Du pain, c’est un produit transformé.

  4. Une croissance qui ralenti reste une croissance, ce n’est pas une diminution.
    Restons vigilants

  5. Oui mais faut pas rêver. Les gens ne vont pas s’arrèter de manger et puis il faut pointer diverses exploitations qui à l’avenir vont se développer (le cannabis en fait partie). Mais aussi les plantes médicinales. Imaginer que les tests du buis contre le cancer notamment du foie on été plus qu’intérèssant mais aussi contre le VIH. Les recherches scientifique ne date que de deux ou trois ans!

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