À quand des déchets plastique biodégradables à domicile ?
Face à l’invasion de la nature par les déchets plastiques durant ces dernières décennies, comment parvenir à en venir à bout ?

On ne change pas une société et ses dépendances en deux jours. Mais le meilleur plastique reste tout de même celui que l’on n’utilise pas. Sauf à en changer la nature même.
75 ans d’invasion plastique
En 75 ans, depuis les années 1950, l’usage du plastique a envahi tous les secteurs. Et la question de son recyclage, ou plutôt de son absence de recyclage, est au coeur de la survie de notre planète et de ses écosystèmes.
Pour autant, plutôt que de se battre avec des moyens inégaux face à une production dantesque et aux déchets qu’elle engendre, l’une de voies à suivre est d’en augmenter la biodégradabilité. Mais comment parvenir à obtenir de tels plastiques biodégradables, que nous pourrions au fond composter directement chez nous ?
Réunir les bonnes conditions
Contre la pollution massive des micro et nano-particules, le plastique biosourcé constitue la première piste efficace. Ils peuvent tout aussi bien voir leurs constituants élémentaires extraits de l’amidon contenu dans les grains de blé que synthétisés directement par certaines bactéries, pour les polyhydroxyalcanoates (PHAS).
Ces matériaux, au lieu de mettre des siècles à se dégrader dans la nature, comme les plastiques conventionnels, le font bien plus rapidement et vont même se décomposer en éléments naturels (eau, dioxyde de carbone, biomasse…) sous l’action de micro-organismes. Il suffit pour ce faire de réunir les bonnes conditions d’aération, d’humidité et de température.
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Une nouvelle filière à initier
Comment faire, demain, pour composter directement ces déchets plastiques chez soi ? En recréant un nouveau cercle vertueux. Il serait possible d’avoir recours à des méthodes d’enrichissement biologique du milieu de compostage, par exemple, avec des souches microbiennes spécifiques ou des additifs naturels à même de stimuler l’activité microbienne et d’accélérer la biodégradation.
De là à imaginer de nouveaux produits, et la la commercialisation de nouveaux « activateurs de compost », il n’y a qu’un pas. Cela ouvrirait la voie à un compostage individualisé et décentralisé des déchets plastiques, avec les économies que cela pourrait générer, et surtout les déchets éternel que cela pourrait permettre d’éviter.
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