Trop de pastèque ou de melon en été : quels dangers pour la santé ?

Manger trop de pastèque ou de melon en été peut nuire à votre santé. Déshydratation, excès de sucre, troubles digestifs… voici les trois risques à éviter.

Rédigé par , le 12 Jul 2025, à 10 h 20 min
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Alors que les températures flirtent avec les sommets, les étals de marché croulent sous les fruits. Parmi eux, pastèques et melons se distinguent par leur capacité à désaltérer. En apparence seulement. Car en creusant un peu, leur consommation excessive peut exposer à trois écueils bien concrets. Entre fausse hydratation, sucres sournois et désordre intestinal, ces fruits méritent d’être mieux compris avant d’être engloutis.

Pastèques et melons n’hydratent pas aussi bien qu’on le croit

Lorsqu’il fait chaud, notre premier réflexe est souvent de remplacer l’eau par un aliment supposé plus agréable, les fruits. Erreur. Nathalie Négro, diététicienne et responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains, le rappelle sans détour dans une déclaration au Parisien : « Les fruits regorgent certes d’eau mais les déguster pour se désaltérer n’est pas une bonne idée car cela entretient la confusion entre la soif et la faim ».

Cette confusion peut s’avérer risquée. Croire s’hydrater alors qu’on se nourrit, c’est tromper le signal de soif. Et l’organisme, dans ce cas, finit par manquer d’eau. Même si une pastèque contient près de 90 % d’eau, elle ne remplace en rien un apport hydrique direct. À force de substituer les verres d’eau par des tranches de fruits, le corps se déshydrate en silence.

Fruits : le sucre caché de l’été

Pastèques et melons sont doux. Trop doux, parfois. Leur forte teneur en fructose, sucre naturellement présent dans les fruits, les rend traîtres en cas d’excès. Nathalie Négro alerte dans le même article : « À haute dose, le fructose tend à augmenter le taux de triglycérides dans le sang et à accroître la masse grasse abdominale, d’où un risque accru de diabète, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires ». Et c’est bien là le paradoxe, ces fruits sont souvent perçus comme des alternatives saines aux desserts.

Pourtant, consommés en grande quantité, une demi-pastèque ou un melon entier en guise de repas, ils entraînent une surcharge de sucre dans l’organisme. Le fructose est métabolisé principalement par le foie. Lorsque ce dernier est dépassé, il convertit l’excès en triglycérides, des graisses qui circulent dans le sang et s’accumulent dans le tissu abdominal. Une habitude qui, l’air de rien, pourrait bien transformer un « snack sain » en bombe métabolique.

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Un danger pour votre confort intestinal

Ceux qui souffrent de l’intestin irritable ou d’un système digestif sensible le savent. Trop de fruits peuvent provoquer un véritable chaos dans les entrailles. Pastèques et melons ne font pas exception. Leur richesse en fructose, combinée à leur forte teneur en fibres solubles, peut provoquer des troubles digestifs importants. Ballonnements, crampes, diarrhées, voilà ce que récoltent ceux qui croient bien faire en s’enfilant fruit sur fruit dès le petit matin.

Le phénomène est simple. Le fructose, mal absorbé en excès par l’intestin grêle, atteint le côlon où il fermente, produisant des gaz. On observe alors une gêne abdominale qui transforme la pause fraîcheur en calvaire. Il est conseillé de consommer les fruits en petite quantité, en dehors des repas, pour limiter ces désagréments.

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Rédactrice dans la finance, l'économie depuis 2010 et l'environnement. Après un Master en Journalisme, Stéphanie écrit pour plusieurs sites dont Economie...

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