EDITO – Vivre sans plastique : l’utopie réaliste de consoGlobe

En 2018, consoGlobe vous apportera conseils, informations et astuces pour vivre avec le moins de plastique possible. Les bénéfices directs et indirects sont multiples. Serez-vous prêt-e à relever le défi ?

Rédigé par Stephen Boucher, le 12 Feb 2018, à 16 h 30 min
EDITO – Vivre sans plastique : l’utopie réaliste de consoGlobe
Précédent
Suivant

Le plastique, c’est pas si fantastique, surtout quand on croule dessous. Seules 30 % des 25 millions de tonnes de plastique produites en Europe sont collectées pour être recyclées et 95 % de la valeur de cette production est perdue chaque année. Et l’on connaît les dégâts que le plastique cause sur l’environnement et la santé.

Vivre sans plastique semble totalement impossible tant il envahit chacun de nos gestes quotidiens. Manger, voyager, écouter de la musique, s’habiller : pas un domaine où le plastique ne soit présent. Pourtant, le seul remède efficace à terme sera de réduire au maximum l’usage du plastique. Après le zéro déchet, attaquons-nous au zéro plastique. Utopie au niveau collectif et individuel, mais que nous devons rendre réaliste, en montrant le chemin.

Comment vivre sans plastique ? consoGlobe vous accompagne

Les dégâts du plastique sont connus : déchets plastiques dans les océans, microparticules dans l’eau du robinet ou les moules, substances nocives dans les jouets, effets des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A… partout, nous sommes submergés. Vous êtes déjà convaincus mais vous demandez si cela en vaut la peine et s’il y a moyen d’agir.

Oui, comme tout consom’acteur le sait, nous votons aussi avec notre porte-monnaie. Mi-janvier, la Commission européenne a annoncé un plan ambitieux afin que tous les emballages plastiques mis sur le marché européen soient réutilisables ou facilement recyclables d’ici 2030. La même année, la Commission espère que plus de la moitié des déchets plastiques seront recyclés, grâce à des  programmes plus efficaces de collecte des déchets.

plastique

Les scientifiques prédisent qu’au rythme actuel, le poids du plastique dans les océans en 2050 dépassera celui des poissons © Rich Carey

La Commission va aussi initier un débat sur une taxe sur le plastique. En signalant que vous, consommateur, privilégiez les produits sans plastique, vous aiderez l’exécutif européen à faire passer des mesures plus ambitieuses, qui auraient pu paraître encore inconcevables il y a peu. Et vous lui montrerez qu’il faut aller encore plus vite que ce qu’il propose.

La Commission européenne montre sa volonté de s’attaquer à la crise de la pollution plastique, mais il est essentiel de présenter une législation ambitieuse pour réduire drastiquement la consommation à la fois des articles en plastique à usage unique et des emballages en plastique avant (2019).
Delphine Lévi Alvarès, coordinatrice de l'alliance Rethink Plastic

Vous aurez aussi un impact indirect sur les pays en voie de développement où les systèmes de collecte et recyclages sont encore moins développées et qui sont donc à l’origine par leurs rivières d’une grande partie de la pollution au plastique dans le monde. Car en accélérant le déploiement d’alternatives au plastique, nous aideront ces pays à adopter plus vite des solutions moins polluantes.

Les astuces quotidiennes existent

Certains, comme Merren, ont déjà relevé le défi de vivre sans plastique. Tout au long de 2018, consoGlobe va vous aider à mener le combat pour vivre sans plastique : dans la cuisine, dans la salle de bain, dans vos vêtements… Nous vous ferons part de livres, d’événements, d’actions collectives auxquelles vous joindre.

Zéro plastique, ce n’est pas pour aujourd’hui, demain ou après-demain, mais ça peut être pour bientôt, si nous montrons ensemble le chemin. Rendons l’utopie réalité.

Appel à témoignage : comment vivez vous sans plastique ?

Partagez avec nous toutes vos astuces pour vivre sans plastique dans les commentaires ci-dessous, nul doute que ça alimentera nos conseils.

Illustration bannière : Vivre sans plastique pour éviter ça © MOHAMED ABDULRAHEEM
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

7 commentaires Donnez votre avis
  1. En piochant sur les différents sites dédiés au « vivre sans plastiques », je fais des listes d’astuces qui me donnent envie ou me paraissent accessibles/faisables (il se trouve que j’adore les listes et les tableaux Excel) :
    – une liste de choses déjà faites, sur lesquelles j’ai le droit de me féliciter (eh oui c’est important!)
    – une liste de choses que je pense faire bientôt, ou qui sont en cours de réalisation
    – une liste de choses qui me donnent envie mais qui nécessitent des moyens intermédiaires : apprendre une technique, économiser de l’argent pour un achat « à vie », trouver une source locale pour un produit, construire une étagère, trouver un stérilisateur pas cher, prendre une nouvelle habitude…).
    Comme ça, je sens que je progresse, et j’ai en tête les prochains projets et les étapes pour y parvenir.

    Ca permet aussi d’identifier les caractéristiques des différents projets :
    – ceux qui ne m’ont rien couté du tout (réutiliser les bocaux de confiture pour stocker des aliments…),
    – ceux qui m’ont permis de nouer des liens avec d’autres personnes (ateliers « faire soi-même, aire de compost partagé…),
    – ceux qui étaient finalement simples et quasi-instantanés (utiliser du dentifrice ou du désodorisant « maison »),
    – ceux qui sont un peu plus longs à réaliser (ex : changer tous mes vêtements en plastique pour des vêtements sans – heureusement je n’ai jamais aimé ça mais j’ai été dupé par le polaire par exemple)
    – ceux qui sont devenus simples une fois mis en place,
    – ceux qui ont nécessité un investissement (comme des casseroles en acier inoxydable (en offre spéciale), 2 poêles en fer et une en fonte (idem) – pour remplacer les casseroles et poêles Tefal-…), mais qui sont déjà amortis,
    – ceux qui se sont avérés plus compliqués que prévu…

    Cela permet aussi d’approfondir la réflexion. De reconnaître que le plastique, ben oui, il possède des qualités fantastiques, dans certains usages. De se sentir reconnaissant.e pour ses qualités surtout là où on ne voit pas encore comment le remplacer, tout en regrettant le mal qu’il fait au monde et le fait qu’il nous a fallu trop de temps pour comprendre. L’inutilité aussi de se critiquer ou de critiquer autrui pour ce qu’on n’a pas encore fait, et l’intérêt de se réjouir et de célébrer ensemble quand la solution est mise en place.

    J’adore !

  2. On peut aussi boycotter les gourdes de compotes pour les enfants en achetant des petits pots en verre avec couvercle en métal (comme des pots de confiture mais d’une contenance de 100 ml) que l’on remplit de compote (achetée dans un gros pot en verre ou faite soi même) – ou en leur donnant simplement une pomme ! Les gourdes, une fois vidées, ne sont en effet pas recyclables car faites d’un mélange de plastique et d’aluminium, et ces petits pots en verre peuvent avoir d’autres usages, comme celui de dosette pour le lait en poudre d’un bébé, par exemple.

  3. une autre alternative pour certains pays en voie de développement serait de promouvoir la production de sacs ou paniers issus de la vannerie locale pour faire les courses en ville comme à la campagne. Cela procurerait du travail et un supplément de revenu aux femmes qui confectionneraient ces produits. Il est possible de faire ses courses au marché et en grande surface avec ses paniers et se passer de la plupart des sacs en plastique. C’est déjà un premier pas à la portée de tous en attendant le plastique biodégradable.

  4. Quelques pistes :
    – shampoing solide, savon sans emballage, etc.
    – Privilégier les grands contenants ou le vrac (avec des sachets à vrac en coton réutilisables)
    – pour le ménage : pierre d’argile ou savon noir en pot à diluer (ces produits durent une éternité), bicarbonate, éponges végétales plutôt que synthétiques… Certaines boutiques bio distribuent des lessives & cie en vrac.
    – brosse à dents avec juste une tête amovible, lingettes démaquillantes lavables en machine, oriculi, coupe menstruelle, etc.
    – composter, utiliser des sacs poubelles biosourcés ou au moins en matières recyclées

  5. Pour aller plus loin, Aline Gubri, du blog consommonssainement.com a récemment sorti un très bon livre intitulé « Zéro plastique, zéro toxique » (pour en savoir plus : https://www.consoglobe.com/selection-livre-zero-plastique-zero-toxique-cg)
    Je tiens également un blog (camille-se-lance.com) et sors pour ma part un livre intitulé « Le Zéro Déchet, objectif Zéro plastique » aux Editions Rustica (sortie prévue ce vendredi 16 février !).
    Bref, plein de chouettes lectures en perspective 😉

  6. Vivre sans plastique, quelques exemples simples à mettre en place : remplacer les gels douches et shampoings par des savons solides, ne plus acheter de bouteilles d’eau, faire ses courses avec des sacs en tissu… et ne pas se mettre la pression, ça se fait petit à petit.

    • Bien dit Isabelle.
      Pour ma part je voudrais citer,- sans publicité mais les journalistes eux, ne se gênent pas pour donner de bons ou mauvais points aux entreprises,-le fabricant industriel danois de biscuits qui commercialise ses produits dans une boîte ronde métallique et sans plastique à l’intérieur. Il n’y a que le scotch garantissant la non ouverture du couvercle qui vient faire de l’ombre.
      De délicieux sablés soit au mélange l’huile/beurre, soit au beurre (prix différents) qui n’ont pas le temps de ramollir et qui justifie bien l’absence de matière plastique. Les fameux dirigeants politiques pourraient les citer en exemple.

Moi aussi je donne mon avis