Commentaires sur Internet : une loi pour lutter contre les faux avis

En octobre dernier, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) révélait qu’un tiers des avis de consommateurs sur Internet étaient faux. Depuis, les choses ont changé.

Rédigé par Marine Tertrais, le 6 Jan 2018, à 10 h 20 min
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Depuis le 1er janvier, les sites Internet doivent être plus transparents sur l’origine des commentaires publiés. Objectif : lutter plus efficacement contre les faux avis qui pullulent sur la toile.

Une nouvelle loi pour contrer les faux avis

Quand on cherche un restaurant ou un hôtel, ou encore avant d’acheter un produit en ligne, on a pris l’habitude de consulter les différents avis des consommateurs. Mais ces avis ne sont pas toujours fiables. C’est en tout cas ce que révélait en octobre une enquête menée par la DGCCRF. Selon ces travaux, un peu moins d’un avis sur trois posté sur Internet serait faux.

Découvrez le nombre de commentaires posté sur Facebook sur le Planetoscope

Pour tenter de donner au consommateur la meilleure information possible, la loi pour une République numérique votée en octobre 2016 a envisagé de renforcer les obligations des sites à l’égard des commentaires. Un décret paru en septembre 2017 et entré en vigueur ce 1er janvier définit désormais clairement les règles en la matière, notamment pour les sites spécialisés dans l’hôtellerie, la restauration, ou dans la vente en ligne.

Mais que dit concrètement cette loi ?

Depuis le 1er janvier donc, les plateformes doivent indiquer si les commentaires ont été vérifiés et comment ils ont été contrôlés. Elles doivent également préciser les critères de classement des commentaires et indiquer si elles ont été rémunérées pour cela. Certaines sociétés proposent en effet aux restaurants ou aux hôtels de supprimer de mauvais avis ou de remonter les bons en haut du classement, moyennant rémunération.

faux avis

© Szasz-Fabian Jozsef

De nombreux professionnels ont applaudi cette avancée, mais pour certains d’entre eux, la loi ne va pas assez loin. Tant qu’un internaute pourra commenter anonymement sur Internet, alors il y aura automatiquement des abus, dénoncent-ils. Actuellement, un restaurateur ne peut pas savoir si une critique qui a été publiée sur son site est malveillant ou s’il émane bien d’un client déçu par un plat.

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Des avis très importants pour le consommateur

Cependant, selon les voeux du gouvernement précédent, il faut tout de même souligner que désormais, le client est « en position d’arbitre », il peut évaluer « par lui-même le degré de confiance qu’il est à même d’accorder aux avis mis à sa disposition et, par extension, au site qui les publie ». Il s’agit donc d’une étape importante dans la chasse aux commentaires malhonnêtes.

faux avis

© Antonov Roman

Selon une enquête Nielsen datée de 2013, 80 % des consommateurs déclarent tenir compte de ces commentaires. Les enjeux sont donc très importants. Malgré cette loi, « il est extrêmement difficile pour un consommateur de repérer les faux avis publiés sur Internet », a tenu à rappeler la DGCCRF. « Ainsi, avant de concrétiser un achat, il est prudent de diversifier les sources d’information et de ne pas se fier uniquement aux renseignements recueillis en ligne. »

Illustration bannière : La loi sera-t-elle efficace pour lutter contre les faux avis ? © sitthiphong Shutterstock
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Journaliste web depuis 2010

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Je suis ecommercant et on vit dans un monde de faux-cul, c’est incroyable. Il suffit de regarder les statistiques, client satisfait qui laisse un avis 10%, client insatisfait qui laisse un mauvais avis + de 90%.
    Vous voulez que tous les ecommercants recoivent une notation de 10% d’avis positif. BRAVO et vive la France et son économie qui va encore baisser !!
    Cela fait plus de 10 ans que je suis ecommercant et cela ma degoute, cela va toujours à l’encontre du commercant, non je précise du petit ecommercant, car les SARL et autres sociétés ne sont pas inquiété de la justice, société à responsabilité limité…. J’ai passé 8 heures au total à la gendarmerie pour un litige commercial de 80 euros (au total 3 auditions libres), et je n’ai pas les moyens de prendre un avocat. Mais la justice fait son travail et s’acharne sur le petit ecommercant travaillant à son domicile comme un con.

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