Avez-vous le gène de la générosité ?

Rédigé par Jean-Marie, le 22 Sep 2013, à 11 h 59 min
Avez-vous le gène de la générosité ?
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Depuis 2010, on sait expliquer le fondement biologique de l’altruisme. Car il existe bel et bien ; il s’appelle COMT-Val et il a été identifié par les chercheurs de l’Université de bonn, en Allemagne.

La générosité en héritage

Des universitaires ont demandé à des étudiants de mémoriser des séries de chiffres en échange de 5 euros à conserver ou à donner à une oeuvre humanitaire.
Après coup, on a démontré que les étudiants les plus généreux sont ceux qui sont porteurs d’un gène particulier, le COMT-Val. Ce gène est lié à un enzyme très efficace pour inactiver la dopamine du cerveau, un neurotransmetteur qui influe sur le fonctionnement du cerveau.

Les personnes dotées de ce gène ont donné en moyenne deux fois plus d’argent à des fins caritatives que les individus n’ayant pas cette particularité génétique.

L’influence de la dopamine

Chez les individus porteurs de la variante COMT-Val, l’enzyme correspondante est jusqu’à 4 fois plus active. La dopamine du cerveau est donc radicalement inactivée dans le cerveau des personnes concernée ; or cela fait des années que l’on sait que la dopamine influe sur le comportement des hommes … et des animaux. « La dopamine est liée à une émotionalité positive. De même, le fait de se laisser motiver par des stimulants est déterminé par cet important neurotransmetteur. » explique le professeur Reuter de l’Université de Bonn.(1)

Ainsi une minuscule différence dans le patrimoine ADN héréditaire entraîne une plus grande disposition à la générosité.

L’histoire ne dit pas si les comportements communs sont plus le fruit d’une éducation ou celui de la génétique. Ainsi l‘économie du don ou la révolte de la générosité trouveraient leurs racines dans un petit bout d’ADN ?

*

(1) Institut de Psychologie / Centre d’ Économie et de Neurosciences près l’Université de Bonn. Les résultats en question viennent de paraître dans la revue Social Cognitive & Affective Neuroscience

 

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

9 commentaires Donnez votre avis
  1. On a pas fini de rire avec les neurosciences.

  2. Bonjour Jean-Marie,
    Je vous remercie d’avoir écrit cet article très intéressant qui permet aux gens d’exprimer leur ressenti sur des sujets pouvant être considérés comme « has-been » dans notre société actuelle. Le don De soi est un sujet délicat, souvent mal interprété, prit comme une science infuse, il s’en trouve galvaudé souvent au profit d\’une politique dénuée d’éthique, sciemment appliquée là où elle ne devrait pas, le monde du travail.
    Bien cordialement,

  3. Le don De soi ne se cantonne pas dans le don matériel, il est présent dans toutes les actions quelle qu’elles soient, sociales ou personnelles, ce don est un don que d’autres non pas. Et certains dans notre société n’en ont que faire, de plus en ces temps de conjoncture difficile donnent et favorisent la priorité à la division soutenue par des intérêts politiques de décentralisation, de régionalisation, de délocalisation, les collectivités, où tous excellents. Ce sont des milliers de personnes intermédiaires qui gèrent le don De soi qui finit par se noyer dans la masse pour des raisons encore obscures. Toutes ses actions on omit de reconnaître les personnes qui ont ce don De soi autrement dit « la vocation de… Peut-être par ce don qu’elles possèdent, leur offre un recul nécessaire pour en considérer les retombées néfastes d’une politique de développement que l’on connaît encore aujourd’hui… Le don De soi malheureusement ne peut se pratiquer aujourd’hui que par un développement individuel, presque caché à l’abri d’une volonté de contrefaire.

  4. Il y a en effet des personnes plus généreuses que d’autres, peut être une histoire de gènes ?
    Mais dans une société individualiste où chacun ne regarde que son propre nombril et tire les couvetures à lui, même la personne la plus généreuse va un jour ou l’autre en avoir marre d’être celle qui donne, sans jamais rien recevoir.

    • En général, quand on donne, on reçoit en retour…

    • Je me permets de rajouter au commentaire d’ADK, en tant que « donneur », que l’on reçoit toujours mais pas toujours de manière directe, immédiate ou visible…

  5. En résumant grossièrement notre avenir est tout tracé sans que nous puissions rien y faire.

    T’as besoin d’un coup de main samedi ?
    Désolé mais apparemment je ne dois pas avoir assez de COMT-Val, je préfère faire la grasse matinée.

    • Oui, mais mon cher David,on se sent tellement bien dans sa peau après une bonne action … C’est encore mieux qu’un gros dodo!
      Essayez vous verrez …

    • On est pas obligé de donner sans arrêt pour se sentir bien. Ne pas gaspiller et entasser des biens de consommation inutiles ca fait aussi se sentir bien.
      Dans une société capitaliste, le don est un moyen de déculpabiliser et de se dédouaner vis à vis de ceux qui possèdent moins que nous, on entasse toute sorte de biens de consommation mais ca fait rien, de temps en temps on fait quelques dons, du coup on peut dormir sur nos deux oreilles !
      La simplicité volontaire fait aussi se sentir bien, quant aux coups de main, c’est bien si la personne aidée participe et qu’elle ne reste pas passive à attendre qu’on fasse les choses à sa place (ca s’appelle profiter de la gentillesse des autres dans son propre interêt).

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