Ces musulmans qui fêtent l’Aïd-El-Kebir sans sacrifier de mouton

L’Aïd-el-Kebir est la plus grande fête des musulmans. La tradition veut que l’on égorge un mouton. Cependant, de plus en plus de familles renoncent à cette pratique.

Rédigé par Pauline Petit, le 22 Aug 2018, à 10 h 50 min
Ces musulmans qui fêtent l’Aïd-El-Kebir sans sacrifier de mouton
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Cette année, l’Aïd-el-Kébir est fêté par les musulmans le 20 juillet. Une des plus grandes fêtes de l’islam, qui veut que l’on sacrifie un mouton (ou une chèvre) pour commémorer la soumission d’Ibrahim à son Dieu, et célébrer sa foi. Cependant, de plus en plus de fidèles y renoncent, pour des raisons pratiques ou éthiques.

Pour l’Aïd-El-Kebir, des alternatives au sacrifice de mouton

Ne faisant pas partie des piliers de l’Islam, le sacrifice n’est pas une obligation religieuse.

Traditionnellement, l’abattage était réalisé par les anciens dans les villages, de façon rituelle. Aujourd’hui, les modes de vie urbains de nombreux musulmans remettent en cause ces pratiques.

Pour Omero Marongiu-Perria, dans un entretien à La Croix, leurs motivations sont variées : « certains critiquent les conditions dans lesquelles les animaux sont abattus, notamment dans les abattoirs temporaires. D’autres remettent en cause la nécessité même de l’acte rituel dans une société où l’accès à la viande s’est répandu ».

En ville, l’abattage devient de plus en plus difficile à effectuer dans de bonnes conditions en épargnant à l’animal des souffrances. C’est pourquoi certains fidèles décident d’y renoncer, sans pour autant déroger à la religion, mais juste à la tradition.

En France, la fête de l’Aïd-El-Kebir se traduit par l’abattage de plus de 100.000 moutons, sur une période comprise entre 1 à 3 jours.

Donner aux plus démunis plutôt que de tuer un mouton

L’Aïd el-Kebir est un moment d’inclusion, de partage, et de don et traditionnellement un tiers de la viande est offerte aux personnes pauvres et à celles qui mendient.
Et l’Islam convient d’ailleurs que l’on peut donner à une oeuvre de charité plutôt que de sacrifier un mouton pour l’Aïd-el-Kébir. C’est cette option que choisissent nombre de musulmans.

Pour comprendre le véritable enjeu de cette tradition, il est important de replacer celle-ci dans le contexte historique et géographique de l’époque et de se rendre compte que ce sacrifice répondait à un besoin social dont l’objectif premier était de secourir les plus démunis…
Omero Marongiu-Perria, dans La Croix

 

L’opération « Une maison pour l’Aïd », par exemple, propose aux familles qui souhaitent faire un don plutôt que de tuer un mouton la possibilité d’offrir un toit pour les plus démunis. Une initiative solidaire, qui permet d’améliorer des vies tout en en épargnant d’autres… de mouton.

Article republié

Illustration bannière : Un mouton – © N-sky
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4 commentaires Donnez votre avis
  1. C’est un rite, donc aucune obligation de cette pratique assez sanglante
    Le mouton partage la vie familiale quelques jours avant, puis il est égorgé conscient devant les enfants… Notamment les petits garçons qui doivent tenir le couteau, pour développer leur virilité
    « tu seras un homme, mon fils »….
    La vue du sang devient banale….

    Tout cela est inutile
    La religion n’a jamais obligé cette fête. Quelle fête !

    • Entièrement d’accord avec vous, c’est juste ignoble cette pratique barbare
      Les religions sont là juste pour manipuler les humains

  2. Les gens volent dans l’espace et les autres égorgent des moutons – c’est nul !!!!

  3. Toutes les religions conduisent à des pratiques rituelles qui ne sont plus forcément adaptées aux conditions de vie actuelles, sans critiquer forcément ces pratiques il y a d’autres alternatives qui permettent de mettre en pratique les valeurs reprises dans les textes des livres sacrés. Nous nous devons de nous remettre en cause, quelque soit nos appartenances dans le respect des autres, de la tradition vers un monde plus fraternel et plus humain .

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