Travail des enfants : 64 heures par semaine au Bangladesh

Selon le rapport d’Overseas Development Institute (ODI) basé à Londres, de nombreux enfants du Bangladesh travaillent 64 heures par semaine en usine.

Rédigé par Maylis Choné, le 8 Dec 2016, à 11 h 20 min
Travail des enfants : 64 heures par semaine au Bangladesh
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Des usines textiles emploient des enfants âgés entre 6 et 14 ans au Bangladesh, dans l’indifférence générale.

Des semaines de 64 heures de travail pour des enfants

Selon le rapport de l’institut ODI (Overseas Development Institute), 15 % des enfants entre 6 et 14 ans des bidonvilles de la capitale bangladaise Dhaka ne vont pas à l’école et travaillent à temps plein. Ce chiffre grimpe à 50 % à l’âge de 14 ans. À l’usine dès 6 ans, ces enfants sont mobilisés 64 heures par semaine pour fabriquer les vêtements de grandes marques internationales.

Trop pauvres, les parents préfèrent que leurs enfants les aident à assurer un revenu supplémentaire à la famille. La coauteur du rapport, Maria Quattri, a indiqué que nombre de mineurs souhaitaient aller à l’école, mais « la pauvreté poussait leurs parents à trouver des emplois pour leurs enfants, même s’ils étaient conscients que cela mettrait en danger leur futur à long terme ».

travail des enfants

Enfant au travail © Jules Toulet

L’indifférence des autorités est totale

Selon l’AFP, les deux tiers des filles travailleuses interrogées par les chercheurs de l’ODI étaient employées dans le secteur textile, qui pèse 30 milliards de dollars dans l’économie du Bangladesh et est en pleine expansion.

De son côté, un responsable d’atelier textile a affirmé aux chercheurs être conscient que des enfants entre 11 et 14 ans travaillaient entre ses murs, mais ne pas considérer leur emploi comme illégal. Les syndicats dénoncent ce travail de mineurs, mais les autorités bangladaises et l’industrie textile n’ont fait aucun commentaire.

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Entièrement d’accord avec Julia, connaître les enseignes qui exploitent ces enfants permettraient aux consommateurs d’agir, comme cela a été le cas pour l’eclavage des enfants dans les exploitations de cacao.

  2. Ce qui serait intéressant, ce serait de savoir quelles sont les marques qui achètent et revendent ces textiles…
    Si les autorités sont indifférentes, le citoyen peut ne pas l’être.

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