Le sexe écolo existe : et si vous deveniez « écosexuel » ?

Pour les écosexuels, l’activité sexuelle ne peut être dissociée de la notion de Terre qui devient une partenaire à part entière. Des pratiques au choix des accessoires, Gaïa, la Terre, est toujours présente, sous toutes ses facettes.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 27 May 2022, à 11 h 03 min
Le sexe écolo existe : et si vous deveniez « écosexuel » ?
Précédent
Suivant

Depuis le début des années 2000, comme un retour en force des idées New Age des années 70, un nouveau mouvement écologiste et féministe prend de l’ampleur un peu partout dans le monde, et en particulier aux États-Unis : l’écosexualité. Le principe ? Une sexualité plus ouverte et holistique, bien évidemment, mais aussi plus écologique. Si vous n’avez rien compris, pas de panique, on vous explique.

Écosexualité : faites l’amour avec la Terre, pas la guerre ?

Les relents New Age de l’écosexualité se retrouvent dans la figure de la Terre, centrale dans les deux courants. Mais là où Gaïa était pour les Hippies la Mère, elle devient pour les écosexuels l’amoureuse, pour le peu qu’on lui attribue le genre féminin comme le firent les Grecs de l’Antiquité.

Faire l’amour avec la Terre est donc au centre de l’écosexualité, mais il ne faut pas comprendre par là des relations sexuelles. L’idée est de créer une sexualité holistique qui soit axée sur l’ensemble des sens et qui ait pour fil directeur la planète sur laquelle on vit.

Les choix des activités des écosexuels tournent donc autour des éléments (air, terre, eau, feu), mais aussi de l’écologie au sens général. Préservatifs biodégradables, sextoys en bois ou rechargeables, lubrifiants naturels… l’acte sexuel, quand il est pratiqué, ne doit pas blesser Gaïa.

L'éco sexualité

A lire aussi : 50 nuances de vert : le sextoy, la santé et la planète

Humour, dérision, sexualité et un peu de conscience écologique

Réellement établi par Annie Sprinkle et Beth Stephens, le mouvement écosexuel est clairement plus qu’une simple nouvelle sexualité. Son esthétique kitsch le rapproche d’un mouvement culturel et artistique où l’absurde est assumé et même encensé. Mais la conscience écologique sous-jacente a de quoi interpeller, à l’heure où le monde court vers la catastrophe climatique.

Il ne faut pas interpréter l’écosexualité comme « faire l’amour avec la Terre » au sens premier : un bain nu (ou pas) dans une rivière, une roulade dans l’herbe ou simplement avoir les cheveux dans le vent est déjà une forme d’écosexualité pour le peu qu’on y éprouve du plaisir. L’écosexualité est un tout.

Et, bien évidemment, ça peut aller plus loin, comme effectivement avoir des relations sexuelles au grand air, dans une forêt ou sur la plage. Mais attention, si cette dernière idée fait partie de vos plans : c’est interdit par la loi en France et assimilé à de l’exhibition sexuelle. Prenez vos précautions pour éviter d’être aperçus, les passants n’ont probablement pas envie que la vue de vos galipettes leur soit imposée.

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

2 commentaires Donnez votre avis
  1. L’écosexualité, le « sexe » écologique c’est accepter son corps et celui de son partenaire et des autres, sans artifice ni préjugé mais avec amour et sensualité . C’est pendant non ?

  2. comment écrire tant d’articles sans intérêt pour meubler la page blanche médiatique actuelle …le néant quoi

Moi aussi je donne mon avis