Ecocert : la certification bio en 10 questions

consoGlobe a voulu en savoir un peu plus sur la bio et surtout, sur la certification. Pour cela, la rédaction a rencontré Michel Reynaud, vice-président d’Ecocert, qui s’est prêté au jeu de l’interview…

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 31 Jan 2012, à 18 h 33 min
Ecocert : la certification bio en 10 questions
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8. Passons de l’autre côté de la barrière : comment devient-on Chargé de certification ?

Il faut distinguer 2 types de métier : les auditeurs et les chargés de certification.

L’auditeur va sur le terrain, c’est lui qui réalise les contrôles. Par exemple, il va vérifier tout le système de production : intrants, production, transformation, fabrication, conditionnement, étiquetage, stockage… Il écrit ensuite un rapport d’audit qu’il adresse au chargé de certification.

Sur cette base, le chargé de certification peut déterminer l’un des 3 statuts possibles pour répondre à la demande de certification : accordée, en attente (dans le cas où il manque un document par exemple) ou refusée. En cas de non-conformité, Ecocert adresse au candidat des demandes d’actions correctives ou des sanctions.

Y a t il des formations pour cela ?

Les chargés de certification que nous recrutons ont suivi des formations d’ingénieur en agroalimentaire pour la partie alimentaire ou d’ingénieur chimiste pour les cosmétiques. Au minimum, il faut avoir un niveau Technicien Supérieur. Ensuite, il y a la possibilité de suivre une formation interne en agrobio au sein d’Ecocert. La formation allie théorie et pratique : chaque nouvel auditeur commence en binôme ; il sera évalué sur son travail chaque année par son supérieur hiérarchique.

9. Comme précisé dans l’intro, Ecocert a 20 ans ! Quelles évolutions notables remarquez-vous par rapport aux débuts en matière de bio ?

La part du bio dans la consommation alimentaire en France a considérablement augmenté et est encore aujourd’hui en forte hausse. C’est l’origine qui est différente : la part de produits bio « made in France » est beaucoup plus importante qu’il y a 20 ans. Ce qui a l’avantage de diminuer la part des produits bio étrangers et donc de développer des circuits plus courts.

10. Auriez-vous une petite info exclusive à délivrer à nos internautes ?

Tout à fait, puisque 2012 annonce un grand changement pour une filière bien particulière : celle du vin.

Le vin était jusqu’à aujourd’hui le seul produit qui ne bénéficiait pas de certification Bio. Eh bien, cela ne sera bientôt plus vrai ! Nous allons pouvoir trouver sur nos tables du vin bio ! Cela existe déjà pensez-vous ? Pas tout à fait : jusqu’à maintenant, seul le raisin pouvait prétendre à la certification bio. Nous connaissions jusqu’à présent les vins « à base de raisin issu de l’agriculture biologique. »

D’ici quelques mois, c’est tout le processus de transformation qui sera certifié bio. Le consommateur devient de plus en plus exigeant et c’est très vrai pour la présence éventuelle de pesticides. Pour répondre à cette demande, les viticulteurs se mettent petit à petit au bio. Aujourd’hui, on compte 6 % des surfaces viticoles en bio.

Merci !

 

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Je réagis

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

13 commentaires Donnez votre avis
  1. il faut bien arnaquer le consommateur pour faire du fric
    le meiulleur faite comme moi essayer de trouver un jardin ou faite le vous même
    Je sais pas ce qui m’arrive en ce moment, mais quand je vois toutes la merde que l’on vends dans certaines grandes surfaces , j’ai plus d’appêtit, je suis ecoeuré
    L’avenir c’est la ^permaculture , mais çà ne se fera jamais de façon industriel , çà n’as pas de prix
    Bon APPETIT POUR LES NOVICES

  2. j’ai du soja bio mais je veux un partenaire pour financer la certification bio et eventuelment un preneur. ci possible me contacter sur 0022893950898

  3. Nous avons une plantation de cannelle dans la Région Sud-Est de l’Ile de Madagascar. Nous vous voudrions avoir une certification BIO.
    Qu’est ce que nous devons faire?
    Pourriez-on avoir de devis estimatif?

  4. Méfiance quand même !
    Lors d’un reportage de France 5 sur les huiles d’olive bio, Ecocert a certifié un producteur 1) qui importait tranquillement son huile de Tunisie (filière non bio) et 2) qui n’avait même aucun terrain agricole. Le directeur d’Ecocert a refusé de répondre aux questions des journalistes.
    Les organismes certificateurs tirent leur profits de ceux qu’ils certifient. Il y a donc un conflit d’intérêt très net. D’ici à penser que certains ferment les yeux…

    • je pense que ecocert c’est une organisation a fric
      je suis passé ce jour dans un magazin gam vert de Cambrai dans le Nord de la france
      J’ay ai vu des pommes de terres labellisées BIO alors que ce producteur pourrissait encore ces terres d’engrais et de j’en passe
      Il y as tromperie sur la qualite de la marchandise , car on ne peut pas ventres des patates 10 fois le prix sur une terre pourrite d’engrais chimique et autres pesticides
      C’est du foutage de gueule et tous ces parasites qui prone le BIO sont des escrocs
      Mon PERE a fait du BIO toute sa vie vendu a perte et c’etait du vrai bio avec le fumier des ses bovins et ovins de ses elevages
      On se moquait de lui , le pire c’est qu’il avait un diplome d’ingenieru agricole
      Alores les trous du culs , recyclez vous parce que du faux bio créera tôt ou tard un grand malaise

  5. bonjour,
    je mange bio depuis 40 ans; je vois l’évolution du marché, et notamment
    l’importance des produits dits « bio » en supermarchés; ils ont tous leur
    marque maintenant.
    Etant donné le pourcentage ridicule d’agriculture bio en France, je suis certaine que Ecocert n’a ni le temps ni les moyens de vérifier les produits venant de la lointaine Europe et encore moins ceux venant d’Asie !

    Je suis donc très sceptique…
    Votre interview d’Ecocert ne parle pas de ces produits exotiques,
    ni de la façon dont cet organisme est rémunéré. Il est donc incomplet
    Dommage.
    Bien cordialement
    Dominique

    • oui monsieur GEOFFROY je me demande avec l’évolution du marche mondial si ont pourra continuer par consomme les produits BIO

  6. J’espère que nous avons à faire à un organisme sérieux, qui pense à ses enfants et aux nôtres.
    Plus il y a de produits chimique dans nos aliments, plus il y a de problèmes de santé ainsi que de pollution. Ils mettent en danger la terre entière.
    Faisons en sorte de vivre en harmonie avec la nature, et engagez-vous dans la vie courante, avant qu’il ne soit trop tard.

  7. Merci pour cet article, qui m’éclaire un peu mieux sur ce sujet. Ecocert nous permet de comprendre comment sont organisés leur démarche et leur rôle; comment sont organisés les contrôles et les visites.
    Je ne savais pas que les contrôles avaient lieu tous les ans : c’est rassurant.Merci d’avoir évoqué la manière de parvenir au métier de  » chargé de certification ». Article très intéressant pour les personnes intéressées par la démarche bio, et les autres…à convaincre.
    Bravo pour la petite info sur le futur vin bio.On a hâte!
    Merci encore.

  8. C’est peut être bien mais lors de mon passage chez écovert pour acheter des céréales je me suis aperçu que l’huile de palme faisait partie de la composition: j’ai fait demi tour!!

  9. les consommateurs doivent savoir que le producteur BIO paie une taxe pour se faire verifier qui n’est pas répercuté sur les produits…. qui profite aux organismes certificateurs.
    a quand les taxes sur les viandes bouréées de produits…

  10. Intéressant, bonne occasion pour rappeler que le Bio crée du travail en particulier pour les manuels et non qualifiés. Ne nous laissons pas influencer par les pub « c moi le moins cher, non c moi.etc… » les plus pauvres (bien placé pour le savoir)croient qu’en achetant chez « les moins cher » ils y gagnent… mais ils y perdent en travail potentiel.
    Il faut bien reconnaitre que personne ne leur dit jamais.
    Ce que prouve l’article sur le simple fait qu’il faut des certificateurs donc emplois.
    Alors achetons bio, même si c’est un peu plus cher et encore en raccourcissant les circuits on devrait pouvoir rapidement aplanir le différentiel.

  11. interview tres interessante, merci

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