Des déchets plastiques qui disparaissent dans l’océan ?

Les chercheurs de l’expédition Septième Continent analysent les amas de déchets plastique concentrés dans les tourbillons océaniques. Certains résultats sont étonnants, comme la disparition d’une partie du plastique qui devrait être présente dans les océans.

Rédigé par Pauline Petit, le 8 Jun 2016, à 18 h 00 min
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Les océans sont affectés par de multiples maux : dérèglement climatique, pêche intensive ou menaces sur les écosystèmes… Toutefois, l’un des problèmes majeurs est la surabondance de déchets plastiques dans les eaux. Sous l’effet des courants, d’immenses amas de déchets plastiques s’agrègent, au point de former un « septième continent ». 

Septième Continent est justement le nom de l’expédition visant à étudier ces amas de plastiques  et leur évolution, ainsi que leurs effets sur la faune et la flore. Les découvertes de cette équipe sont surprenantes.

La dispersion des déchets plastiques dans les océans

D’après les études réalisées, les plastiques que l’on retrouve dans les océans proviennent principalement (80 %) des activités terrestres, et ont été charriés par les cours d’eau. Une fois en mer, ces déchets vont soit couler vers les fonds marins, soit flotter, à l’instar du polystyrène.

déchets en matière plastique 7e continent

Un sac plastique flottant dans la mer © magnusdeepbelow Shutterstock

Les plastiques sont entraînés par les grands courants marins et se retrouvent concentrés dans les tourbillons appelés « gyres océaniques », qui sont au nombre de cinq sur la planète.

Des quantités et des tailles de plastiques variables

D’après l’expédition Septième Continent, les plastiques accumulés sont très variables : « en fonction des zones, on observe de 0 à 150.000 morceaux de plastiques au kilomètre carré sur les fonds marins et de 0 à 900.000 microplastiques dans les eaux de surface ». 

La taille des déchets plastiques est également très variable, et va du microscopique au macroscopique (observable à l’oeil nu). Sous l’effet de l’eau et du soleil, les plastiques se fragmentent en morceaux de plus en plus petits. Ainsi, « la concentration en micro particules de plastique invisibles à l’oeil nu aurait ainsi triplé dans les eaux de surface depuis les années 70 ». 

Ce qui fait que ce que l’on appelle « continents de plastique » ne sont pas constitués de déchets solides, mais plutôt de milliards de micro-particules qui forment une « soupe de plastique » peu appétissante.

Des déchets plastique manquants

D’après les calculs des scientifiques, la concentration de déchets plastiques dans les océans devrait même au vu de notre consommation depuis les années 1950, être supérieure. Certains plastiques semblent disparaître de la surface des océans. Malheureusement, ils ne sont pas tout bonnement éliminés.

Les chercheurs avancent plusieurs explications :

  • Une fragmentation du plastique tellement fine que les morceaux échappent aux grilles d’analyse des chercheurs. Ceci ne signifie pas pour autant que ces déchets sont moins nocifs, puisqu’ils sont absorbés par le zooplancton, et finissent par obstruer les voies digestives de ces organismes.

  • Le plastique manquant se retrouverait justement dans les organismes marins. La concentration de plastique est très importante dans l’estomac des poissons, pouvant aller jusqu’à 39 % chez certaines espèces. De plus, la taille des plastiques retrouvés dans l’estomac dans animaux marins correspondrait à la taille des débris de plastique manquants.
Illustration bannière : Des déchets plastique flottant dans la mer – © Rich Carey Shutterstock
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3 commentaires Donnez votre avis
  1. Le problème est bien plus important que l’on pourrait imaginer. Les autotrophes ce concentre au niveau des gyres, suivi des protistes, des animaux soit végétarien soit consommant des protistes (cétacé, sardines…), qui par la suite vont attirer des prédateurs (thons, carangues, requins…), et d’autre dauphins, oiseaux marin, calamars… Puis crée par dégradation une eutrophisation et encore et toujour attirer plus. Au finale, ce piège va exterminer les océans. Ce qu’il faut faire? CREE la plus grande flotte au monde afin d’éliminer ses déchets et ce, TOUT DE SUITE

  2. il faudrait, MONDIALEMENT consigner tous les emballages afin d’en optimiser le recyclage, car l’essentiel des déchets plastiques qui arrivent dans les océans sont des emballages.
    Il faudrait aussi calmer l’obsession sanitaire qui a conduit aux emballages à usage unique.

    • Bonjour
      oui boycott des sacs plastiques. Refuser autre chose que les sacs papier, pas facile tous les matins, surtout avec les soldes qui arrivent.
      Aller faire ses courses avec un sac ou un panier et mettre ses achats directement dedans, ne rien achter en barquettes
      bonne journée

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