Faut-il arrêter d’acheter de la laine ?

La tendance au vegan est de plus en plus forte : ceux-ci évitent d’acheter de la laine. La production de laine participe-t-elle réellement à la souffrance animale ? Faut-il arrêter d’acheter ce matériau pourtant écologique ?

Rédigé par Pauline Petit, le 11 Sep 2016, à 9 h 00 min
Faut-il arrêter d’acheter de la laine ?
Précédent
Suivant

Vous ne mangez plus de viande ? Les veganeux, vont plus loin en s’interdisant la consommation de tout produit d’origine animale. Viande, produits laitiers, mais aussi miel, cuir, soie ou laine. Au nom de la défense des animaux, les vegan se privent d’un matériau qui possède pourtant de nombreux avantages. Alors, faut-il arrêter d’acheter de la laine ?

La laine, vecteur de souffrance animale ?

On a tendance à penser que la production de laine n’est pas préjudiciable à l’animal parce qu’on ne le tue pas ; on lui « emprunte » de la laine qui repoussera par la suite. Cette affirmation est en partie réelle : en effet, le mouton n’est pas tué pour sa laine. Au contraire, les espèces de moutons élevées pour leur laine, issues de nombreux croisements, doivent être tondues au moins une fois par an, au risque d’avoir trop chaud ou même de mourir.

Des mutilations lors de la tonte

Cependant, les moutons tondus ne sont pas exempts de mauvais traitements. En Australie, premier producteur de laine, les mauvais traitements vis-à-vis des moutons sont souvent critiqués par les défenseurs des animaux. Les animaux sont brutalisés pendant la tonte, souvent écorchés par les rasoirs.

Une pratique particulièrement barbare, le mulesing, consiste à découper la queue des moutons pour ne pas que la laine soit souillée par leurs excréments. La castration est également une pratique courante, parfois sans anesthésie. En France, l’écourtage de la queue et la castration sont autorisés, cependant, dans des conditions d’hygiène strictes et selon certaines règles de bien-être de l’animal.

Les cas de maltraitance animale sont remarqués le plus souvent dans des élevages de type industriel et pas dans des élevages petits ou moyens, que l’on trouve plus fréquemment en France. Ainsi, il serait erroné de dire que l’ensemble des moutons tondus sont maltraités.

La laine, un matériau écologique

Si la laine est contestable du point de vue de la souffrance animale, elle l’est beaucoup moins d’un point de vue écologique. Ce matériau est l’un des meilleurs isolants thermiques qui existent. Dans une utilisation d’isolation thermique chez soi, la laine est l’un des isolants les plus efficaces et les plus écologiques.

La laine est un matériau écologique, dans le sens où il est renouvelable -non issu de pétrole comme le polyester ou l’acrylique, naturel et qu’elle demande peu d’énergie pour être produite. De plus, elle peut être Made in France, ce qui n’est pas le cas du coton par exemple. La laine possède également une durée de vie exemplaire, ce qui permet de faire des habits très solides.

laine vegan

Pour l’habillement, on ne peut pas dire que les alternatives à la laine soient très réjouissantes d’un point de vue écologique : fibres synthétiques ? coton -l’une des productions les plus polluantes ? À notre sens, d’un point de vue très pragmatique, on peut continuer à acheter de la laine si l’on achète « responsable » en suivant certaines règles éthiques.

Comment acheter de la laine éthique

  • De manière générale, évitez les habits en laine issus du prêt-à-porter : celle-ci a de grandes chances d’être issue d’élevages industriels d’Australie ou de Chine.
  • Privilégiez la laine issue d’élevages français. Les garanties de bon traitement des animaux y sont plus grandes et les élevages à taille plus restreinte. Il existe de très bonnes marques de laine française, comme Bellelaine (qui propose de la laine à tricoter bio), ou Ardelaine, qui propose des vêtements ou du feutre de paillage pur laine, Made in Ardèche.
  • Vous pouvez également acheter des habits en laine d’occasion en friperie ; des pelotes de laine recyclée existent également : une bonne façon de prolonger la durée de vie du matériau.
  • Si vous avez fait définitivement une croix sur la laine, privilégiez les textiles écologiques : du polyester s’il est 100 % recyclé, du coton biologique, ou mieux, des matières naturelles comme le lin ou le chanvre. Pour les adeptes du tricot, il existe des alternatives de « laine vegan » en coton biologique, en anciennes fibres de T-shirt ou en chanvre. La marque Kaneh Bosem propose par exemple des pelotes de laine en chanvre et coton bio Made in France, teintées écologiquement.

En conclusion, laine ou pas, soyez vigilants à vos achats de textile et privilégiez toujours l’achat responsable !

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



A la découverte du monde de demain, initiatives positives, personnalités inspirantes, nouveaux modèles économiques. Sans cesse dans les livres, sur le Net...

17 commentaires Donnez votre avis
  1. Excellent article à lire sur le sujet : antigone21.com/2013/02/19/chaud-ethique-et-ecolo-yes-we-can/
    Pour ma part, je tricote des fils issus du végétal en veillant à ce que la récolte soit (sur le papier tout du moins) respectueuse de l’environnement tout comme le traitement post récolte.
    J’ai déjà tricoté plusieurs fibres. Là je viens de commander de la VeganYarn en coton 100% bio et fairtrade

  2. jlG47… décidément sans une once d’intelligence…. l’homme est omnivore à commencer par le lait maternel…. ah je vais la ressortir cette connerie, elle est trop énorme…
    vous voyez comme la consommation de charogne rend con…. ah ah ah ah

  3. @Chantal :
    Le prosélytisme consiste justement à vouloir imposer sa vision du monde contre toute logique.
    Le veganisme voudrait voir supprimer toute exploitation de l’animal par l’homme, il est donc là le prosélytisme qui m’empêcherait de profiter d’une nourriture saine, fusse-t-elle d’origine animale!.
    Pour ma part, je me contente de tenter de démonter ce sectarisme qui n’a aucun fondement scientifique et je laisse à chacun le droit de vivre, d’être malade et de mourir comme il le souhaite, pourvu qu’il n’impose pas sa croyance aux autres.

    • Votre attitude dénote une profonde propension à l’égocentrisme, ce que justement les vegans rejettent : le vie des autres ne vous appartient pas ; la nourriture que consacrez à nourrir vos vicimes, vous la volez à vos semblables qui meurent de faim.
      L’éthique n’a rien à voir avec un fondement scientifique, vous êtes vraiment à la masse ! Pour preuve, vous vous contredisez : « je laisse à chacun le droit de vivre »
      Dans ce cas, on est d’accord, je fais comme vous, je laisse vivre les abrutis qui disent n’importent quoi et je les bouffe.
      En sauce, c’est tout juste bon pour nourrir mes porcs, mais vu la surpopulation d’abrutis, il faut bien réguler non ?

    • jlG47, le prosélytisme consiste aujourd’hui à imposer au reste du monde une vision spéciste de l’humain vis à vis du non-humain, l’humain considérant ici qu’il a tous les droits sur les autres vivants. Pire même, ce prosélytiste exploite, torture et tue, quand ses opposants prônent le respect du vivant et le le partage des ressources de la planète pour tous.
      Le premier est un dictateur qui massacre la vie, l’autre est un non violent respectueux de la vie.
      Pas de quoi être fier d’être un dictateur….

  4. Les plantes communiquent entre elles mais ça ne veut pas dire qu’elles peuvent ressentir la souffrance, ce n’est pas la même chose.
    La notion d’intérêt à bien entendu un sens quand on parle de sélection naturelle. Les êtres vivants présentent des caractéristiques qui ont été sélectionné au cours de l’évolution, car ces caractéristiques étaient utiles pour la survie de l’espèce. Le fait de ressentir la souffrance pour les végétaux n’est pas utile à la survie, étant non mobiles ils ne peuvent pas essayer de s’affranchir de cette souffrance. Il serait donc illogique que cette caractéristique ait été sélectionnée.
    Sur la notion de santé, des millions de personnes ne consomment pas de produits animaux, parfois pendant des années, parfois toute une vie, parfois pendant plusieurs générations (notamment en Inde) et elles ne s’en portent pas plus mal.

  5. Absolument pas d’accord avec JLG47.
    Comment peut-on insinuer qu’il n’y a pas de différence entre peler une carotte et écorcher un mouton ?
    Les légumes n’ont pas de système nerveux, et du point de vue de l’évolution ils n’ont aucun intérêt à ressentir la souffrance puisqu’ils ne sont pas mobiles et ne peuvent pas l’éviter.
    D’autre part, omnivore signifie que l’on PEUT manger de la viande et pas que l’ont DOIT en manger.
    Le véganisme ne pose absolument aucun problème de santé, c’est même le contraire.
    On peut très bien vivre en évitant au maximum de provoquer des souffrances inutiles, c’est simplement un choix.

    • Les végétaux communiquent entre eux.
      Pour preuve, certaines plantes produisent des toxines qui les rendent indésirables aux herbivores quand leurs voisines sont broutées.
      Par besoin de système nerveux donc pour communiquer et éviter le stress.
      La notion d’intérêt (!) que vous évoquez relève de l’antropomorphisme.
      La notion de souffrance inutile est donc à relativiser.
      La nature est souffrance, lutte, stress, mais aussi joie, bonheur, …., mais tout ceci n’est qu’humain.

    • Le veganisme ne pose aucun problème de santé?
      Quand savez vous?
      Combien de siècles de recul et d’expérience pour le prouver?
      Combien de personnes en ont fait usage leur vie entière?

    • Merci Coralie de résumer simplement et efficacement le « véganisme ». Je ne mange pas de viande et je m en porte bien..JLG47, vous êtes bien sûr de vous ; votre opinion ne regarde que vous mais n imposez rien SVP. Je ne fais qu exprimer mon opinion et mon engagement..mais pas de prosélytisme….nullement

  6. Encore une hérésie de nos ayatollahs de la non consommation de produits d’origine animale.

  7. Tous les extrémismes sont à prohiber, y compris chez les Vegan… La voie est dans le juste milieu

  8. Tous les ectrémismes sont à prohiber, y compris chez les Vegan… La voie est dans le juste milieu

  9. oui il faut arrêter d acheter de la laine, de l angora. la synthétique c est suffisant

    • Pas tout-à-fait d’accord.
      1- Parce que le synthétique provient du pétrole essentiellement, ce qui ne fait qu’aggraver la situation terrestre, déjà très mal en point! Cf. le 7ème continent plastique qui pourri les océans de la planète..
      2- Parce que les moutons non tondus en saison chaude souffrent de la chaleur!

    • Et continuer à extraire du pétrole et continuer à polluer l’environnement en micro et nano particules de plastique?
      Ne plus consommer ou utiliser de produits d’origine animale implique aussi de supprimer tous les animaux d’élevage et domestique, soit une perte colossale de biodiversité, et une baisse considérable du niveau de santé de l’enssemble de la population. L’Homme est indéniablement omnivore, à commencer par le lait maternel, et le priver de cet apport est dangereux.
      Le raisonnement vegan est contre naturel.
      Que savent-ils du stress de la carotte que l’on arrache de son milieu nutritionnel, que l’on pèle à vif, que l’on cuit ou que l’on mange vivant?
      Il est maintenant parfaitement connu que les végétaux communiquent et se synchronisent. Les végétaux souffrent aussi. Il n’y a pas de différence entre la vie animale et végétale, toute interprétation contraire relève de l’anthropomorphisme de bas niveau et de la méconnaissance totale des sciences de la vie.

    • Oui utilisons donc le poil d’acrylique qui est la seule bestiole que nous donne son poil naturellement…!!!
      et d’ailleurs, pourquoi a t’on besoin de s’habiller ou de se couvrir ?… la nature nous a dotés de poils qu’il suffit de ne pas épiler, et avec le réchauffement climatique , on sera vraiment à l’aise !!!…;-) ben quoi j’ai aussi le droit de raisonner à l’extrême moi aussi !!!

Moi aussi je donne mon avis