Les vers de terre, ces ouvriers qui bossent gratis

Les vers de terre ont, eux aussi, leur journée mondiale et c’est aujourd’hui 21 octobre ! Zoom sur ces fabuleux alliés des jardiniers, laboureurs infatigables, encore trop souvent ignorés…

Rédigé par Julien Hoffmann, le 21 Oct 2020, à 18 h 27 min
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Avec 6.000 espèces décrites dans le monde dont 400 en Europe, les vers de terre représentent également la biomasse animale terrestre la plus importante. À eux seuls ils ont un poids supérieur de 5 fois à celui de l’humanité toute entière. Avec une telle présence, leurs rôles dans les écosystèmes sont forcément d’importance.

À quoi servent les vers de terre ?

Les vers de terre sont les premiers architectes d’un sol fertile. En effet, leurs déjections, appelées aussi « turricules » sont en moyenne 5 fois plus riches en azote, 7 fois plus riches en phosphore et 11 fois plus en potassium que la terre alentour.
De vraies usines à engrais quand on sait qu’ils peuvent produire de 40 à 100 tonnes de déjections par an et par hectare (soit 4 à 10kg/m²) si le terrain leur est favorable.

Mais ce n’est, et de loin, pas leur seul impact sur les sols. Les vers de terre, à travers leur digestion, vont détruire nombre d’organismes microscopiques qui se nourrissent de nos cultures. Ils vont également incorporer de la matière organique de surface directement dans les sols en y creusant des galeries verticales.

Et au potager ou en agriculture ?

Hormis leur action en tant que fertiliseurs bénévoles, les vers de terre vont également structurer le sol en y creusant des galeries. Ces galeries ne vont pas uniquement permettre à l’eau de pluie ou d’arrosage de rentrer dans le sol plus facilement, elles vont également faciliter le cheminement des racines des plantes qui, de plus, y trouveront tous les éléments nutritifs présents dans les turricules.

vers de terre

Pourquoi retourner la terre alors que ce gaillard et ses congénères peuvent le faire pour vous, en rapportant en bonus de la ‘bonne terre’ en surface ? © Holger Kirk

Lire aussi : Hubert Reeves alerte sur la disparition des vers de terre

Des ouvriers qu’il faut bichonner

Il existe trois grandes sortes de vers de terre : les anéciques, les épigés et les endogés. Ils parcourent 20 m par an, autant dire que ceux qui sont là en début de saison le seront encore en fin de saison. Un sol non labouré ou, à minima, labouré hors période de reproduction (qui est mars-avril et septembre-octobre), sera un préalable à une bonne présence de nos lombriciens.

De même, tout au long de l’année, il faut éviter à tous prix d’avoir un sol nu. Une des trois grandes familles de vers de terre, celle des épigés, qui vit uniquement dans les 20 premiers centimètres de la surface du sol, a besoin de se nourrir de débris de végétaux de surface pour remplir pleinement son rôle, sans cela et sur un sol de fait sec, ils disparaitront littéralement de cet écosystème.

On pourrait presque résumer les choses ainsi : moins vous en faites, plus ils en feront !

Pour en savoir plus sur les vers de terre : le ver de terre, un auxiliaire de culture de taille

Article republié

Illustration bannière : Une association lutte pour les vers de terre : l’opération sauvetage People4soil © Krit Leoniz
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3 commentaires Donnez votre avis
  1. Julien Hoffmann

    Bonjour !

    Et merci de votre retour positif sur cet article.

    Pour ce qui est de l’orthographe je m’érige en faux, c’est là une faute de frappe et non pas un manque de connaissance de la langue 🙂 Mais je vous remercie sincèrement de l’avoir soulignée.

  2. ces acteurs ou ses acteurs rattachés à la nature !

  3. Cet article confirme l’intérêt de préserver l’équilibre de la nature avec l’ensemble de ces acteurs, végétaux, minéraux, champignons, animaux/ insectes etc. lombrics et autres vers, taupes…
    La conclusion est bonne, avec une petite réserve orthographique: « on pourrait presque résumer les choses ainsi : moins vous en fait, plus ils en feront ! »
    Moins vous en – faites – , serait plus correct !
    Bonne journée
    Chris

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