Que sait-on de la radioactivité lors du diagnostic médical ?

Rédigé par Jack, le 31 Dec 2014, à 16 h 27 min
Que sait-on de la radioactivité lors du diagnostic médical ?
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Avec le vieillissement de la population française, le recours à l’imagerie médicale est une pratique qui se généralise. Pour étudier le phénomène, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire a édité en octobre le rapport « ExPRI » 2012, pendant que le Comité Scientifique Santé et Energie d’EDF lançait la seconde édition de sa campagne d’information Radioactivité et santé : et si on en parlait ? Si aujourd’hui la France est une puissance de taille mondiale grâce à son expertise médicale, la concurrence des États-Unis devrait l’inciter à ne pas se reposer sur ses lauriers…

Radioactivité : quelques notions sur la radioprotection contemporaine

Tous les cinq ans, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire publie un rapport sur l’exposition des Français à la radioactivité lors de leurs parcours de soin. Ici, le document intitulé Exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical en 2012(1) rappelle que l’indicateur utilisé dans l’étude est la dose efficace E, exprimée en millisievert (mSv), conformément aux recommandations du rapport européen RP 154.

On y apprend que « 81,8 millions d’actes de diagnostic utilisant les rayonnements ionisants ont été réalisés en France en 2012, soit 6 % de plus qu’en 2007 ». Pour mémoire, les rayons ionisants peuvent être de plusieurs natures (alpha, bêta, gamma…), leur énergie est capable de transformer la matière qu’ils traversent, en enlevant ou en ajoutant des charges aux molécules ou aux atomes rencontrés…

© CC, Myo Han

© CC, Myo Han

Les experts de l’IRSN évoquent une amélioration de la qualité des soins

A la suite de la publication de cette étude, la journaliste du Figaro Santé, Pauline Fréour, écarte une éventuelle dangerosité du phénomène après les déclarations du Pr Hubert Ducou-le-Pointe, responsable de la radioprotection à la Société française de radiologie qui affirme « qu’avec 1,6 mSv, on reste dans l’ordre d’échelle de la radioactivité naturelle, à laquelle nous sommes tous exposés ». Par ailleurs, Céline Gaucher, professeur à l’Université Paris Descartes, atteste surtout que l’imagerie médicale « permet autant d’améliorer le diagnostic du praticien, que le traitement ensuite proposé »(2).

Le CSSE d’EDF relaye le message des acteurs de la santé

La campagne d’information du Conseil Scientifique Santé et Energie d’EDF met en avant les « 20 000 personnes compétentes en radioprotection (PCR) exercent en France pour éviter tout risque de surexposition aux rayons ionisants en assurant le suivi dosimétrique des professionnels concernés ».

© CC, Myo Han

© CC, Myo Han

Au lendemain de la Fête de la Science, les 4 reportages furent également l’occasion pour les professionnels de la radiologie, tel que le Pr Yves Sebastien Cordoliani de l’Hôpital Parly 2, de témoigner « qu’il serait difficile [aujourd’hui] de trouver un domaine de la médecine où l’on ne se sert pas des rayonnements »(3).

La maîtrise technologique française reconnue sur la scène internationale

Mathieu Hatt, chercheur au Laboratoire de traitement de l’information médicale (Latim) à Brest vient de recevoir le « Bruce H. Hasegawa Young investigator medical imaging science award ». Ce prix récompense ses travaux au sein de l’équipe « imagerie multimodalité quantitative pour le diagnostic et la thérapie ». De son côté, la société SuperSonic Imagine vient de récolter 50 millions d’euros sur la plateforme Nyse Euronext afin de développer son échographie ultrasonore qui doit « révolutionne l’imagerie médicale »(4).

© CC, Arturo1299

© CC, Arturo1299

La recherche et l’innovation mobilisent des financements

L’institut Langevin qui constitue unité Inserm 979 vient par exemple de développer un appareil d’élastographie qui deviendra « outil incontournable ». De même, le Professeur Sigaux, Directeur de la Recherche et de l’Innovation à l’Institut national du cancer suit les travaux de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale sur les dépistages précoces du cancer des poumons, et prépare un appel d’offre pour 2015(5). Après la publication obtenue dans la revue médicale anglo-saxonne, Plos One, le chercheur Paul Hoffman s’inquiète de la possibilité « que d’autres équipes s’emparent du projet, notamment en Amérique du Nord ».

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Je réagis

Lisez également sur la santé :

Sources : (1) Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Exposition de la population française aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical en 2012. Rapport PRP HOM N°2014 6. http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/radioprotection/IRSN-PRP-HOM-2014-6_Exposition-France-rayonnements-diagnostic-medical-2012.pdf
(2) http://lenergiedavancer.com/radioactivite-sante-professionnels/2014/10/20/
(3) http://www.acteursdesante.fr/expert-sante.asp?v=522
(4) href= »www.lesechos.fr/enjeux/business-stories/lenjeu-du-mois/0203974478213-medical-linnovation-made-in-france-1071528.php
(5) http://sante.journaldesfemmes.com/magazine/cancer-du-poumon-test-depistage-hofman-precoce-financement.shtm

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