Pleurer serait-il le propre de l’humain ?

Nous pleurons quand nous sommes tristes. Soit. Mais savez-vous que l’espèce humaine est la seule à être capable de pleurer ?

Rédigé par , le 26 Jun 2025, à 9 h 58 min
Pleurer serait-il le propre de l’humain ?
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Ceux qui ont lu ou vu Le nom de la rose, l’excellent polar médiéval, se souviennent que l’on y disait que le rire était le propre de l’Homme. Mais si c’était plutôt les larmes ?

Seul l’homme pleure de tristesse

En effet, quand nous sommes tristes, que nous avons peur, que les émotions nous rattrapent, nous avons les larmes aux yeux. Une réaction hautement naturelle : nous secrétons des larmes. Mais pourquoi ? Du fait des impulsions données par notre cerveau à nos nerfs, reliés à nos paupières et à nos glande lacrymales.

Mais, on le sait peu, l’être humain est en fait la seule espèce capable de pleurer. Non pas que le sentiment de tristesse lui soit propre. En revanche, c’est le cas quant au fait de pleurer de tristesse. Bien sûr, nos yeux sécrètent des larmes en permanence afin d’hydrater et de protéger la surface oculaire.

Une tasse à café de larmes

Ces larmes basales sont constituées d’un mélange d’eau, de sels minéraux, de protéines, de mucus et d’enzymes antimicrobiennes. Ce véritable film lacrymal se répartit à la surface de l’oeil à chaque clignement de paupière. Mais quand en passe-t-on aux larmes de tristesse ? À ce moment, notre système limbique – en charge de réguler nos émotions – envoie des signaux au système lacrymal via un neurotransmetteur, l’acétylcholine.

Cela va stimuler les glandes lacrymales, qui se mettent alors à produire une quantité massive de larmes : jusqu’à une tasse à café en quelques minutes ! Soit bien plus que ce que notre oeil peut réellement contenir. De quoi faire de ces larmes des pleurs… Et mieux appréhender l’expression « pleurer à chaudes larmes »…

Un rôle d’alerte sociale

Mais ces pleurs ont aussi un autre rôle, social, au fond. Elles font partie d’un mode d’expression sans parole, une manifestation constituant un signal social notable. Le symbole visible aussi bien d’une tristesse profonde que d’une détresse véritable.

Mais à titre personnel, le fait de pleurer engendre également une sorte de sentiment d’auto réconfort : une fois pleuré, en principe, on se sent mieux. Quand les mots ne suffisent plus, c’est à ces larmes de créer l’empathie. Et ce même si leur perception sera différente au gré des cultures, et même des statuts sociaux. Appréciées et notées par les uns, elles seront rejetées par les autres.

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