
Des entreprises comme Nestlé, Unilever et Danone, qui dominent les marchés des aliments ultratransformés, comptent bien surfer sur la tendance des médicaments contre l’obésité. Ces sociétés produisent des compléments alimentaires et des repas prétendument adaptés aux personnes sous traitement, capitalisant ainsi sur des problématiques qu’elles contribuent elles-mêmes à créer.
Des aliments supposément « compatibles » avec les médicaments contre l’obésité ?
Les médicaments contre l’obésité tels qu’Ozempic, Wegovy ou Mysimba, qui imitent l’hormone intestinale GLP-1 pour réduire l’appétit, rencontrent un succès fulgurant. À tel point que les utilisateurs de ces traitements diminuent leur consommation calorique jusqu’à 30 %, favorisant davantage les fruits et légumes au détriment des produits ultratransformés.
Les grands producteurs de ces aliments ultratransformés, tels Nestlé et Unilever, ne sont pas restés les bras croisés pour autant. Plutôt que de perdre des parts de marché, elles lancent des produits « sur-mesure » destinés aux consommateurs de ces médicaments, ont découvert les journalistes de Reporterre et du média néerlandais Follow the Money, tous les deux membres du collectif The Investigative Desk. Nestlé commercialise ainsi des plats préparés riches en fromage, supposément compatibles avec ces traitements. Cette stratégie montre à quel point ces firmes souhaitent continuer à dominer la consommation, même dans un contexte de régimes médicalisés.
Des produits adaptés aux médicaments : opportunité ou tromperie ?
Le média Reporterre souligne un autre aspect troublant de cette évolution : plusieurs grandes marques alimentaires investissent massivement dans l’industrie pharmaceutique. Par exemple, Nestlé collabore avec des médecins spécialisés dans l’obésité, finançant recherches et traitements tout en continuant à vendre des produits néfastes pour la santé. Cela crée une double dépendance : d’une part aux aliments ultratransformés, et d’autre part aux solutions médicales qui prétendent en corriger les effets.
Derrière ces stratégies se cache une logique purement commerciale, exploitant à la fois les consommateurs souffrant de surpoids et ceux en quête de solutions rapides pour maigrir. Il devient clair que l’industrie alimentaire tente non seulement de garder sa clientèle captive, mais aussi de s’étendre sur le marché lucratif des traitements contre les maladies liées à la malbouffe.
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