Alerte des autorités sanitaires : l’Ozempic médicament pour diabétique ne sert pas à perdre du poids

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Assurance Maladie rappellent que le médicament Ozempic est uniquement destiné aux personnes atteintes de diabète de type 2.

Rédigé par Anton Kunin, le 2 Mar 2023, à 10 h 18 min
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Ozempic ne doit pas être pris pour perdre du poids tout simplement. En plus, il s’agit d’un médicament délivré uniquement sur ordonnance.

Ozempic : les usages détournés seraient d’environ 1 %

Sur les réseaux sociaux, les invitations à se procurer de l’Ozempic pour perdre du poids se sont multipliées. Les personnes à l’origine de ces publications vantent le pouvoir de ce médicament de couper la faim, permettant ainsi, selon elles, de moins manger et donc de perdre du poids. Il ne faut pas se fier à ces invitations, divulguées par des non-professionnels. L’Ozempic est destiné au traitement du diabète de type 2 uniquement. En plus, il s’agit d’un médicament disponible uniquement sur ordonnance, rappellent l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Assurance Maladie dans un communiqué.

Alors, les gens achètent-ils vraiment de l’Ozempic alors qu’il ne leur est pas prescrit ? Pour estimer l’ampleur du phénomène, l’ANSM s’est procuré les données de vente et de remboursement issues du système national des données de santé (SNDS). Il s’avère que 215.000 patients ont reçu l’Ozempic entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022. Parmi ces patients, 2.185 bénéficiaires d’Ozempic peuvent être considérés comme non diabétiques selon les estimations de l’Assurance Maladie. Ainsi, sur la base des seules données de remboursement, le mésusage potentiel pour la spécialité Ozempic est estimé à environ 1 %. Autant dire que le phénomène est presque marginal, mais bien réel.

Ozempic : des effets indésirables potentiellement graves

L’ANSM demande donc aux Français de ne pas se fier aux invitations qui circulent sur les réseaux sociaux. « Ce médicament peut entraîner des effets indésirables potentiellement graves, tels que des troubles gastro-intestinaux, des pancréatites ou des hypoglycémies », met en garde l’agence. En plus, « le détournement de ce médicament pour perdre du poids a un impact direct sur sa disponibilité pour les patients diabétiques et peut causer, ou accentuer, des tensions d’approvisionnement les privant de ce traitement essentiel ».

L’ANSM et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) ont donc mis en place un suivi du sujet. Il reposera d’une part, sur les données des ventes, et d’autre part, sur les signalements d’usage non conforme et les déclarations d’effets indésirables aux centres régionaux de pharmacovigilance.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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