Rencontre avec Marie-France Muller : une passionnée du partage

Marie-France Muller vit, sous de nombreuses formes, une même vocation : celle d’inciter, d’encourager les gens à prendre leur santé en main. Et ce, depuis le début de son parcours atypique, riche en péripéties, en rencontres, et en événements parfois surprenants.

Rédigé par Véronique Desarzens, le 5 Jul 2016, à 12 h 00 min
Rencontre avec Marie-France Muller : une passionnée du partage
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Docteur en psychologie et en naturopathie, Marie-France Muller est devenue une référence en matière de développement personnel et de santé. ConsoGlobe.com est allé à sa rencontre.

Entretien avec Marie-France Muller

consoGlobe.com : On vous connaît surtout comme auteur, mais vous êtes d’abord docteur en psychologie et naturopathe. Pourquoi ces choix ?

Marie-France Muller : Je viens d’une famille dans laquelle, du côté maternel, on était médecin de père en fils. Mais il n’y avait plus de fils… J’ai donc à mon tour entrepris des études de médecine. Pour cela, j’ai dû me soumettre à différentes vaccinations, à la suite desquelles j’ai développé une remarquable leucémie. Il n’y avait, paraît-il, aucune chance que je m’en sorte. Je me suis alors retrouvée dans une maison de repos, dans la même chambre qu’une fille végétarienne, qui avait 40 ans et en paraissait 25, et qui m’a parlé d’un tas de trucs bizarres.

Quand on m’a annoncé qu’il ne me restait que trois semaines à vivre, j’ai eu un sursaut : j’ai décidé de ne manger que cru et bio. C’était dans les années 60. J’ai commencé à faire de la sculpture, de la peinture, toutes sortes d’artisanats. Je me sentais de mieux en mieux. Un an après, on m’a dit qu’il s’agissait d’une erreur médicale.

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consoGlobe.com : Et vos études de médecine ?

MF. Muller : Du coup, j’ai décidé d’aller suivre un cursus de médecine aux USA. Là-bas il était possible d’inclure, si on le désirait, la naturopathie. C’était la seule possibilité de me renseigner sur ce qui m’avait aidé à guérir. Parallèlement, j’ai suivi un cursus de psychologie, à Besançon, pour faire plaisir à la famille.

consoGlobe.com : La notion d’ « holistique » a donc toujours fait partie de votre vie.

MF. Muller : Tout à fait. J’ai pris grand intérêt à suivre des études dans les deux domaines. En fait, je trouvais ça génial, et cela m’a ouvert les portes sur un monde insoupçonné.

consoGlobe.com : Et vous avez ensuite beaucoup travaillé en tant que naturopathe ?

MF. Muller : J’ai passé ma vie à donner des consultations. Je me suis toujours présentée comme naturopathe, pour ne pas compliquer pour les clients, mais j’utilisais bien sûr tout ce que je connaissais. Je n’ai arrêté que lorsque la pratique est devenue « mission impossible » en France, vers 1990.

Le rêve et la plume

Mais Marie-France Muller ne s’arrête pas à cela puisqu’elle est aussi l’auteure d’une trentaine d’ouvrages qui visent à vulgariser les techniques de santé simples et naturelles.

consoGlobe.com : Le passage à l’écriture, lui, s’est fait quelques années auparavant d’une manière tout à fait inattendue ?

MF. Muller : Oui, c’est une histoire incroyable. Je n’avais jamais eu l’intention d’écrire. Et voilà qu’un jour, alors que je venais d’emménager et que je n’avais pas encore le téléphone, la voisine, qui tenait un petit bureau de poste, arrive et me dit « venez, vous avez un coup de fil du Canada ». Intriguée, je la suis. Au bout du fil, un éditeur canadien se présente et me demande un livre sur la psychologie. J’étais très étonnée, d’autant plus que je n’ai jamais su qui lui avait parlé de moi, mais j’ai refusé.

consoGlobe.com : L’histoire ne faisait pourtant que commencer.

MF. Muller : En effet ! Quelque temps après, je fais une série de rêves au cours desquels on me dictait, littéralement, un livre sur la timidité. Au réveil, le souvenir était toujours très précis. Pour me débarrasser de cela et parvenir à vivre ma journée l’esprit libre, j’écrivais le matin ce qui était venu pendant la nuit.

Et après quelques jours, nouveau coup de fil de l’éditeur canadien : « malgré votre refus, je me permets de vous rappeler. Mais maintenant, il me faut un livre sur la timidité ». Et là, je me suis entendue lui répondre « oui ». C’est ainsi que tout a commencé. Ensuite, j’y ai pris goût, et j’ai continué.

Enseigner l’autonomie

Marie-France recueille toutes les informations permettant de prévenir et soulager les maux courants, dans le cadre d’un usage familial au quotidien.

consoGlobe.com : À ce jour, vous avez déjà publié 27 ouvrages, « oser s’affirmer », « croire en soi », « cuisine végétarienne rapide », « le chlorure de magnésium », « l’argile facile » et tant d’autres, toujours dans l’un ou l’autre de vos domaines de prédilection : la psychologie et la santé par les méthodes naturelles.

MF. Muller : Pour les idées de l’époque, c’était tout à fait hérétique (rires), mais je ne peux pas les séparer l’un de l’autre. Cela vient peut-être de mon expérience personnelle. Et puis, j’ai toujours voulu apprendre à mes clients à être autonome, à se prendre en charge, eux et leur famille. J’ai l’impression que l’on vit dans une époque où il est important d’apprendre à éviter de tomber malade, et à se débrouiller avec ce que l’on a sous la main.

consoGlobe.com : C’est la raison pour laquelle la réflexologie, sous toutes ses formes, vous a si rapidement attirée ?

MF. Muller : Oui, j’ai tout de suite été fascinée par la possibilité qu’elle offre de soulager sans le moindre produit. En fait, je tiens beaucoup à parler des méthodes qui sont facilement applicables, sans même devoir suivre une formation. Je tiens à n’écrire que des livres qui puissent améliorer la vie des gens.

marie-france-muller-rencontreconsoGlobe.com : Votre ouvrage, « Encyclopédie de la réflexologie faciale – d’étonnantes techniques de santé venues d’Extrême-Orient » signe une nouvelle fois ce désir. Cette fois, il y est aussi question de Dien’ Cham’. De quoi s’agit-il ?

MF. Muller : C’est une réflexologie du visage qui nous vient du Vietnam, et qui a été adaptée par Nhuan Le Quang pour que nous, Occidentaux, puissions en profiter. Lorsque j’ai rencontré ce dernier, lors d’un Salon à Toulouse, j’avoue que j’étais assez sceptique. Mais en expérimentant, je n’ai pas tardé à être absolument convaincue.

Pour moi, ça a été un coup de foudre, car cela correspond exactement à ce que j’ai envie de transmettre. Ce qui m’intéresse, c’est de montrer que la nature nous a doté d’un corps dont toute l’enveloppe est une vaste zone réflexe.

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Journaliste, rédactrice indépendante, orientée mieux-être, santé, environnement, produits naturels et autres potions « maison ».

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