Maladie de Lyme : gare aux traitements antibiotiques à répétition

La maladie de Lyme, transmise par une tique porteuse de la bactérie Borrelia, est en forte progression en Europe. Difficile à éradiquer, la maladie entraîne souvent d’interminables traitements antibiotiques. Attention danger.

Rédigé par Maylis Choné, le 21 Jun 2017, à 11 h 15 min
Maladie de Lyme : gare aux traitements antibiotiques à répétition
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La maladie de Lyme s’étend progressivement en Europe. De plus en plus de tiques sont porteuses de la bactérie Borrélia et la transmettent à l’homme lors d’une morsure. Or, les traitements proposés ne sont pas au point.

Maladie de Lyme : de la morsure de la tique aux traitements antibiotiques

Les symptômes de la maladie de Lyme sont très variés d’un patient à l’autre et le diagnostic est d’autant plus difficile à poser. Cela entraîne parfois le mépris ou le désarroi des médecins. Dans un délai de trois à trente jours après la morsure de la tique, la trace de la piqûre devient rouge, s’étend de manière circulaire et centrifuge. Si le traitement n’est pas démarré très tôt, l’infection va se généraliser.

maladie de lyme

Une piqûre de tique © AnastasiaKopa

Peu à peu la bactérie atteint les méninges entourant le cerveau (méningite), ou le coeur (cardite), ou les nerfs (neuropathie), ou les articulations (arthrite). De nombreux patients suivent alors un ou plusieurs traitements antibiotiques, pendant de longues semaines voire même des mois ou des annéesCette procédure accentue les effets secondaires et aggrave l’état de santé du patient.

Les dangers des antibiotiques

Des cliniciens du CHRU de Clermont-Ferrand ont publié ce mois-ci, une étude dans la revue Médecine et Maladies infectieuses. Ils soulignent pour les patients touchés par la maladie de Lyme « une inadéquation entre les symptômes et les sérologies demandées » ainsi qu’ « une répétition inutile des sérologies« . Trop d’antibiotiques, prescris trop longtemps s’avèrent inefficaces.

La prise d’antibiotiques, ou encore les transfusions d’immunoglobuline (concentré d’anticorps) – souvent conseillée par des médecins peu formés à cette pathologie – ne devrait pas dépasser deux à quatre semaines. « De tels traitements ont été associés à un risque d’effets indésirables graves, dont certains mortels« , termine le docteur Marc Golzan, qui décrypte l’étude.

Illustration bannière : Une tique – © PHOTO FUN
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6 commentaires Donnez votre avis
  1. ^^

  2. D’accord, les antibios à répétition sont un risque. Mais alors, que faire contre cette maladie ? L’huile essentielle de tee trea est-elle efficace ? J’en mets une goutte sur mes chiens après avoir enlevé leurs tiques afin d’éviter une éventuelle infection.

  3. Il faut se rappeler que le venin de l’abeille est l’antibiotique le plus puissant au monde!

  4. Bon article, il faudrait préciser qu’en France, il n’existe AUCUN examen fiable, les analyses actuelles peuvent donner des faux positifs ou négatifs, il existait un laboratoire à Grenoble dont le test était le seul fiable mais comme par hasard il a été arrêté, on voit une fois de plus l’intérêt financier des laboratoires pharmaceutiques.

    Les antibiotiques sont dangereux, et les médecins jouent les apprentis sorciers avec notre santé et sont payés par les laboratoires pour prescrire le pus de médicaments possibles et quand on sait que 90% des médicaments sont dangereux inefficaces et inutiles cela fait peur!!

  5. Attention, dans une récente émission médicale regroupant différents spécialistes, il n’y avait pas consensus quant à la durée des traitements antibiotiques. Je trouve imprudent de susciter chez les lecteurs de Consoglobe la crainte d’un traitement antibiotique qui reste à ce jour l’unique moyen de faire face à l’infection, voire, de parvenir à l’éradiquer. N’oublions pas que les symptômes d’une maladie de Lyme mal prise en charge peuvent être particulièrement handicapant. Mieux vaut donc s’en tenir à la prescription d’un médecin qui connait tout de même son métier plutôt que de refuser de suivre une antibiothérapie ou pire, de l’arrêter en cours de route – connaissant les risques d’antibiorésistance qui peuvent en découler – voire, de se « soigner » par des méthodes « naturelles » qui n’ont eu d’autres preuves que de remplir le porte-monnaie de ceux qui les colportent.

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