Produits du commerce équitable : démêler le vrai du faux

Le commerce équitable est en plein essor. Toutefois, il est parfois critiqué pour son manque de transparence. Comment faire la part du vrai et du faux ? Le point sur la filière, les chiffres et les garanties des produits équitables.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 8 May 2020, à 12 h 40 min
Produits du commerce équitable : démêler le vrai du faux
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Le commerce équitable a fait du chemin depuis ses débuts dans les années 1940 aux États-Unis. Aujourd’hui, s’il bénéficie d’une notoriété très forte (99 % des Français savent ce que c’est, alors qu’ils n’étaient que 9 % en 2000), le consommateur n’est pas toujours très sûr de ce qui se cache derrière cette appellation. Quelles idées reçues tournent autour du commerce équitable  ? Qu’est-ce qui garantit que les produits proviennent bien de la filière équitable ?

Commerce équitable, un tour d’horizon

Nombreux sont les consommateurs dubitatifs quant au commerce équitable. Beaucoup craignent un beau discours camouflant des pratiques toutes autres. Pourtant, depuis ses débuts, la filière a su prouver l’aide concrète qu’elle apportait aux producteurs des pays du Sud.

Petit rappel : qu’est ce que le commerce équitable ?

Dressons un petit panorama de ce qu’est le commerce équitable, en commençant par une définition. En 2001, les quatre principales fédérations internationales du commerce équitable, groupées au sein du réseau FINE(5), définissent le commerce équitable comme étant :

Un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.
réseau FINE
produits commerce équitable

Une productrice de thé © Marian Galovic

Le commerce équitable repose ainsi sur des règles essentielles qui sont :

  • Travailler avec des producteurs défavorisés et marginalisés  ;
  • Mettre en place avec ces producteurs des relations commerciales sur le long terme ;
  • Respecter et faire respecter les droits fondamentaux des hommes : veiller à ce que les conditions de travail soit décentes, à la sécurité des travailleurs ou à l’interdiction du travail des enfants ;
  • Préserver le savoir-faire local ;
  • Rémunérer les producteurs au prix juste en les préservant des fluctuations du marché ;
  • S’engager pour des produits de qualité respectueux de la santé et de l’environnement ;
  • Accepter de se soumettre aux critères et au contrôle des labels du commerce équitable.

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Illustration bannière : Le commerce équitable à la loupe © Sirikunkrittaphuk

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. Effectivement ce ne sont pas les livres et les documentaires qui manquent sur le sujet. Max Haavelar n’est pas un label mais une marque, dont les pratiques dites équitables ne le sont pas tant que ça, c’est plutôt le commerce « de » l’équitable. Vous remarquerez d’ailleurs que les articles avec le logo Max Haavelar sont parfois même moins chers que des produits non bio (exemple les bananes!). Artisans du monde a décidé de s’en affranchir, je regrette que Biocoop ne fasse pas de même mais peut-être est-ce parce que Biocoop, victime de son succès, dérive depuis une dizaine d’années vers le modèle de la grande distribution…

  2. Bonjour,
    J’aimerai savoir, finalement, les vrais faux produits, finalement, c’est quoi?
    Parce qu’au final, vous défendez très bien certaines marques, mais le sujet de l’article, c’est les mauvaises. Alors?
    J’ai loupé quelque chose ou quoi?
    Merci et bonne journée.

  3. Bonjour,
    Juste une information sur le commerce équitable : le fils d’une amie a passé plusieurs mois dans des plantations de cafés en Amérique du Sud. Il a été plus qu’étonné de ce qu’il a découvert sur place à propos de certaines organisations, Max Havelaar entre autres. Il a réalisé un film pour dénoncer certaines dérives et à son retour, l’a projeté dans une salle associative. La société Max Havelaar était invitée, elle n’a pas répondu à son invitation et n’a envoyé aucun représentant à la projection, suivie d’un débat, le tout fort édifiant….

  4. Bonjour
    J’achète des cadeaux chez Artisans du monde, l’alimentaire chez Biocoop ou aux bios du marché, je leur fais confiance car tout seul il est impossible de faire des enquêtes. Je pense qu’il faut aussi voir UFC QueChoisir. Chez nous les circuits courts et les Amap sont aussi du commerce équitable.
    Je ne considèrerais pas comme commerce équitable les fruits ou légumes produits à contre saison et arrivant du Sud en avion, même avec une étiquette Com.Eq.

    Bonne journée

    • Bonjour,
      Personnellement, je fais partie d’une AMAP bio. Nous avons choisi que tous les légumes, miel, viande, oeufs, pommes, pâtes soient bio. Sans le label, il est difficile de faire confiance à l’heure actuelle.
      Le commerce équitable, j’ai de moins en moins confiance, et l’article me donne raison.
      Je précise que je ne dépense pas davantage en bio que je ne dépensais avant en intensif…

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