Isolation des planchers : attention à ne pas la négliger !

Bien isoler sa maison est indispensable non seulement pour un confort évident, mais aussi pour des raisons économiques. Une maison mal isolée laisse échapper des centaines d’euros par an en énergie gaspillée. Si l’on privilégie souvent l’isolation des murs dans le cadre d’une rénovation, on ne pense pas toujours à celle des sols. Et pourtant, un plancher bien isolé permet une jolie économie de l’ordre de 10 % sur la facture de chauffage.

Isolation des planchers pour économiser sur la facture énergétique

Une maison perd de la chaleur par toutes les parois. Ainsi selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une maison mal isolée laisse échapper la chaleur principalement par le toit (jusqu’à 30 %), par les murs (jusqu’à 25 %) mais aussi par le système de renouvellement de l’air (jusqu’à 25 % également).

Source : Ademe

Lorsqu’on envisage de refaire l’isolation de sa maison, on pense bien sûr en priorité à ces postes. Toutefois, la perte d’isolation par le plancher est loin d’être négligeable.

Un plancher mal isolé peut entraîner jusqu’à 10 % de perte d’énergie !

L’isolation des planchers apporte donc un confort important dans la maison, tout en faisant faire de belles économies. Les travaux engagés présentent un retour sur investissement très rapide.

Une maison qui n’est pas du tout isolée se trouve en toute logique tout en bas du classement énergétique des bâtiments.
Pour une maison classée G (une véritable passoire thermique), on peut considérer une dépense annuelle en chauffage de plus de 2.250 euros/100m² ! À  titre de comparaison, dans un logement classé B, on ne dépense qu’entre 250 et 500 euros/100 m².

Le saviez-vous ?

On appelle plancher bas le sol le plus bas du bâtiment c’est-à-dire un sol sous lequel il n’y a pas de pièce chauffée. Il peut donc s’agir d’un plancher sur terre-plein, d’un plancher sur vide sanitaire ou d’un plancher sur sous-sol non chauffé.

Comment isoler un plancher ?

Dans le cas d’un plancher sur vide sanitaire accessible, deux cas de figure se présentent : il est en effet possible de choisir d’isoler un plancher accessible par le haut ou par le bas.

• En isolation par le bas, l’isolant sera posé sur la partie inférieure du plancher
• En isolation par le haut, il sera posé sur le plancher, puis recouvert d’un revêtement.

L’isolation par le bas est la technique la plus simple et la plus efficace. En effet, elle permet l’utilisation d‘isolant souple qui épouse complètement la forme même irrégulière du plancher, ainsi que les murs d’angles et les appuis du plancher. De cette manière, on évite les ponts thermiques, c’est-à-dire les petites zones de rupture de la barrière isolante.

Isolation thermique et acoustique des planchers – © Nagy-Bagoly Arpad

En revanche, il faut que la hauteur entre le plancher et le plafond le permette.

L’isolation par le haut nécessite quant à elle des travaux plus lourds.

Et si le plancher n’est pas accessible ?

Lorsque le plancher n’est pas accessible, on peut envisager :

• Une isolation sous chape ou dalle flottante, avec un isolant que l’on pose sur le plancher existant et que l’on recouvre d’une dalle.
• L’isolation du revêtement déjà en place ; pour cela il faut déposer le revêtement, disposer l’isolant en bandes ou en plaque et replacer le revêtement
• La pose d’une chape isolante sur le sol existant

Quels isolants naturels pour les planchers ?

Pour une isolation sous dalle, placez un isolant rigide et imputrescible comme le liège par exemple.

Le liège présente de nombreux avantages

• Il est compact, imputrescible, léger, étanche et résistant à la compression
• Le liège est résistant au feu et aux termites
• Il est simple à mettre en oeuvre
• Le liège permet une bonne isolation phonique, ce qui est idéal pour les planchers intermédiaires (les planchers situés entre 2 pièces chauffées comme salon / chambre à coucher par exemple). Il réduit efficacement les bruits d’impact.

Le liège pour l’isolation au sol – © vovidzha

Pour les planchers intermédiaires, il est nécessaire de penser isolation thermique et surtout acoustique. Ainsi, protégez-vous du bruit et du froid en combinant ouate de cellulose et fibre de bois dense : la ouate de cellulose en vrac absorbera les bruits aériens, tandis que la fibre de bois atténuera les bruits d’impact.

Pour en savoir plus sur l’isolation phonique : Habitat – isoler son logement du bruit

Les avantages de la ouate de cellulose

• Elle offre une excellente protection contre le froid et la chaleur.
• Elle offre également une excellente isolation acoustique.
• Elle est facile à utiliser grâce à une découpe facile.

La ouate de cellulose est le résultat du recyclage de vieux papier. C’est un excellent choix pour isoler les combles perdus et les planchers – © Mironmax Studio

Selon un rapport réalisé par l’université du Colorado, la ouate de cellulose est bien meilleure en matière de confort et d’isolation que la laine de verre. En outre, son coût est moins élevé que celui de la laine de coton. Durable, elle est donc idéale pour l’éco-construction.

Les avantages de la fibre de bois

• Les panneaux offrent une grande résistance au vieillissement
• Comme ils sont faits de composants naturels, leur élimination est facile : ils peuvent en fin de vie être soit recyclés, soit réutilisés pour produire de l’énergie thermique.

Enfin, lorsque le sol est irrégulier, vous pouvez envisager les granulés à épandre. Non seulement ils vous permettront d’égaliser les irrégularités, mais en plus, ils offrent une bonne isolation acoustique. Il faut ensuite les couvrir de panneaux bois avant de poser le revêtement.

La fibre de bois est un matériau d’isolation écologique réputé pour ses performances thermiques et acoustiques. – © mhp

Une autre solution consiste à associer des plaques cartonnées nid d’abeille à de la laine de roche.

Les aides pour réaliser l’isolation des planchers

Depuis le 1er juillet 2021, le coup de pouce  « isolation des combles et planchers » a été modifié afin de mettre fin aux offres à 1 euro. Il est toutefois maintenu pour les travaux engagés avant le 30 juin 2022, avec des barèmes moins avantageux.

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