Huile de foie de requin, commerce hideux de la beauté

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 23 Mar 2013, à 9 h 39 min
Huile de foie de requin, commerce hideux de la beauté
Précédent
Suivant

Le requin dans l’inconscient collectif véhicule toujours l’image du dangereux assassin mangeur d’hommes. Il faudrait voir à ne pas inverser les rôles  : s’il y a une victime, c’est bien lui ! La pratique du shark finning par exemple, qui consiste à arracher l’aileron du requin avant de rejeter la bête agonisante à la mer illustre bien l’horreur que l’on est capable d’infliger aux squales.

Le Costa Rica bannit le shark finning

Le commerce de l’huile de foie de requin est un phénomène moins connu mais tout aussi dévastateur. L’association Bloom qui oeuvre pour la conservation marine à travers une démarche de sensibilisation et de médiation scientifique des problématiques environnementales, vient de sortir une étude tout à fait inédite sur la production d’huile de foie de requin très largement utilisée en cosmétique, « Le prix hideux de la beauté ».

Le squalène, une énorme industrie

Photo : Bloom Association

Le squalène, extrait du foie de requin, est un lipide précurseur commun des hormones stéroïdes, aussi bien animales que végétales, et de quelques vitamines, comme la vitamine D. Il est présent dans de nombreuses membranes cellulaires dont il assure ainsi la fluidité. Il est particulièrement présent dans l’huile de foie de requin. C’est d’ailleurs de là qu’il tire son nom.

C’est en 1906 que le chimiste japonais Mitsumaru Tsujimoto en a fait la découverte. Le squalène est considéré comme un puissant antioxydant dont on se sert comme base pour certains compléments alimentaires.

Dans les cosmétiques, on utilise très largement son dérivé hydrogéné, le squalane qui ne rancit pas. Il sert d’émollient particulièrement efficace car, c’est un des principaux composants du sébum humain et il a une grande affinité avec la peau. On exploite beaucoup de squalanes végétaux (venant de l’huile d’olive par exemple), à l’échelle mondiale mais le squalane contenu dans les cosmétiques est largement issu de l’huile de foie de requin qui en regorge ; c’est particulièrement le cas des espèces des profondeurs.
Parfois même, les producteurs de squalane font passer le squalane de requin pour du squalane végétal, trompant sans vergogne les grands noms de la cosmétique.

Heureusement depuis 2011, les acheteurs ont la possibilité de vérifier l’origine du squalane très facilement et de manière peu coûteuse. Il en va d’ailleurs de leur responsabilité car il n’y a aucun moyen pour le consommateur final de s’assurer que la substance est réellement d’origine végétale.

*

La suite p.2> L’industrie du squalane en chiffres

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

6 commentaires Donnez votre avis
  1. nous sommes toujours avec le même problèmes ,
    la demande et l’offre un commerce qui marche tant le paraître est important dans notre société

  2. Ne rien acheter qui est à base de cartilage de requin,et chez un commerçant Bio,grâce à cela j’ai arrêter l’arrivée de l’Ostéoporose
    en en prenant des comprimés 2 fois par jour,et les oubliant le mal revient!Et cela marche trés bien pour beaucoup de monde pour les articulations,car ne m’en passant plus je n’ai plus de problème!

  3. Comme par hasard on retrouve toujours les mêmes pays, le Japon « celèbre » pour le massacre des baleines et dauphins, l’Espagne pour son total mépris de la vie animale (tauromachie, galgos etc…) l’Australie qui est en train de détruire la Grande Barrière de Corail pour l’argent et qui a détruit la civilisation des aborigènes etc…
    Ne rien acheter qui provienne des requins, par exemple cartilage de requin pour les articulations, il existe des alternatives végétales bio sans danger et respectueuses de l’environnement.
    L’industrie cosmétique est une des plus polluantes par les matières qu’elle utilise (j’y ai travaillé, je sais ce qu’il y a dans les crèmes, maquillage etc…). Il y a longtemps que je n’achète plus aucun produit

  4. Qu’on arrête de détruire notre écosystème, les vieilles peaux qui veulent rester jeunes ne font que retarder l’inévitable est-ce vraiment la peine de vouloir rester jeune à tout prix .

    • Figurez vous que si l’on a peur de vieillir, c’est à cause de gens comme vous. Je précise tout de même que je suis végétarienne et n’utilise pas de produit ayant nécessité l’assassinat d’un animal.

  5. un exemple de plus, s’il en fallait, de l’insondable méchanceté humaine

Moi aussi je donne mon avis