À Metz, le G7 Environnement se penche au chevet de la planète

Les ministres de l’Environnement du G7, ainsi que neuf autres pays, se réunissent les 5 et 6 mai 2019 à Metz pour discuter du financement de la préservation de la biodiversité.

Rédigé par Anton Kunin, le 6 May 2019, à 11 h 40 min
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Les ministres de l’Environnement sont en train de préparer le volet environnemental du sommet du G7, programmé du 24 au 26 août 2019 à Biarritz.

G7 environnement – Des ministres pour parler déforestation, plastique et coraux

La France assure en 2019 la présidence du G7, et comme on pouvait s’y attendre, les enjeux environnementaux sont sur le devant de la scène.

Et même si le sommet des chefs d’État n’est que dans trois mois (les 24-26 août 2019), en amont de cette rencontre, les ministres de l’Environnement sont déjà en train de chercher un terrain d’entente. À l’ordre du jour : les moyens de réduire la déforestation, la pollution au plastique et la dégradation de coraux(1).

Les ministres sont également en train de discuter du financement de la préservation de la biodiversité, ainsi que de la lutte contre les inégalités par la protection du climat. Sont présents à cette rencontre les ministres de l’Environnement des pays de l’Union européenne, mais aussi ceux du Chili, de l’Égypte, des îles Fidji, du Gabon, de l’Inde, de l’Indonésie, du Mexique, du Niger et de la Norvège. En marge des réunions communes, François de Rugy, le ministre français de la Transition énergétique et hôte de cette rencontre, a aussi tenu plusieurs entretiens bilatéraux avec ses homologues du Canada, des États-Unis, de l’Italie et du Japon.

Un G7 environnement entre position dissonante des États-Unis et mobilisation citoyenne

Même si les États-Unis font partie du G7, ce pays devra vraisemblablement prendre un chemin à part, l’administration Trump continuant à nier la réalité du changement climatique(2). « Nous savons d’ores et déjà que, sur le climat, les États-Unis exprimeront leur propre position à côté du communiqué final », a déclaré François de Rugy alors même que la rencontre se poursuit. Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de François de Rugy, a d’ailleurs écrit sur son compte Twitter : « Nos politiques ne peuvent être basées que sur la science et les faits », une allusion claire au climato-scepticisme américain.

Les rassemblements citoyens : « le G7, cette jet-set » pour les manifestants

En marge de cette réunion, plusieurs milliers de personnes (3.000) ont participé samedi à une « Marche mondiale pour une justice écologique et sociale ». Une manifestation organisée à l’origine par une quarantaine d’associations environnementales dont les slogans ont été très vite éclipsés par les Gilets Jaunes également présents, mais la convergence des luttes entre les différents organismes s’est bien passée.

Une cinquantaine de personnes membres du collectif Alter G7 ont mimé « une scène de catastrophe naturelle » pour dénoncer l’inaction des politiques. Puis encadrés par les forces de police, ils ont chanté : « On est là, on est là, même si vous ne le voulez pas, nous on est là, face au G7 des cyniques, pour l’urgence climatique, nous on est là. Face aux plus grands des pollueurs et pour un monde meilleur, même si vous ne le voulez pas, nous on est là ! ».

Hasard du calendrier, le lundi 6 mai 2019 devrait également voir la publication d’un résumé d’une étude de plus de 1.500 pages sur l’état de la faune et de la faune à travers le monde. Plus de 400 experts ont participé à l’élaboration de cet état des lieux tous horizons, le premier d’une telle envergure depuis 15 ans.

Illustration bannière : Arbre dans une main – © Chinnapong
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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