Une ou plusieurs musiques vous donnent systématiquement la « chair de poule » ? Vous pensiez cela commun ? Pas nécessairement, détaille une équipe de chercheurs de l’université de Sud Californie (États-Unis), dans une étude parue dans la revue scientifique Oxford Academic.
Un cerveau plus à même de ressentir des émotions
Pour les besoins de leur étude, les chercheurs se sont intéressés à l’activité cérébrale de 20 étudiants, dont 10 d’entre eux disaient avoir déjà ressenti des frissons à l’écoute d’une musique. À l’aide d’un scanner, les scientifiques ont pu comparer les structures cérébrales des deux groupes d’étudiants en train d’écouter une chanson. De quoi s’apercevoir que leurs cerveaux ne réagissaient pas tous de la même manière.
Les sujets susceptibles de ressentir de fortes émotions déclenchant des frissons possédaient une plus forte densité de connexions entre leur cortex auditif et les zones cérébrales connues pour être le siège des émotions. Ce qui expliquerait, selon les chercheurs, pourquoi ces personnes étaient plus à même de réagir intensément à l’écoute d’une musique.
Si il vous est déjà arrivé de frissonner à la diffusion d’une chanson, d’autant plus dès les premières notes, c’est donc que votre cerveau est « spécial » !
Pourquoi certaines musiques plus que d’autres nous font-elles ressentir des émotions ?
Une autre étude, cette fois-ci menée en France par des neuroscientifiques de l’université de Bourgogne Franche-Comté, s’est intéressée à ce qu’il se passait exactement dans notre cerveau à l’écoute d’une musique que nous aimons tout particulièrement. Publiée dans la revue Frontiers in Neuroscience, elle a nécessité l’étude de 18 personnes, tous mélomanes. Des sujets assurant ressentir des émotions intenses grâce à la musique.
Les participants, assis confortablement, devaient fermer les yeux en écoutant cinq extraits musicaux choisis auparavant par leurs soins. Après leur écoute, les volontaires devaient indiquer sur une télécommande les émotions ressenties. Parallèlement, les chercheurs observaient le comportement de leur cerveau à l’aide d’un électroencéphalogramme.
De quoi s’apercevoir qu’à la lecture des passages indiqués comme étant les plus appréciés par les participants, un shoot de dopamine était décelable dans leur cerveau. Un plaisir déclenché par l’emballement de l’activité du cortex orbitofrontal (zone traitant les émotions), l’aire motrice supplémentaire (section contrôlant les mouvements) et le lobe temporal droit (permettant d’apprécier la musique en gérant le traitement auditif). Activées ensemble, ces trois aires déclenchent alors une sorte de « récompense » : une libération importante de dopamine, hormone du plaisir.
De quoi faire dire aux chercheurs que la musique est « essentielle dans la vie des êtres humains » et qu’elle mérite d’être plus amplement étudiée.
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La musique pour soigner la dépression et d’autres pathologies
L’équipe de chercheurs américains a par ailleurs lancé des travaux supplémentaires pour approfondir le sujet. Leur souhait : démontrer que la musique peut soigner une dépression, ou tout du moins participer à soulager les symptômes.
Pour Matthew Sachs, chercheur à l’origine de l’étude, le fait d’écouter de la musique pourrait stimuler les zones cérébrales liées aux émotions ; de quoi faire à nouveau ressentir des sensations aux personnes en dépression. Car, plusieurs études l’ont déjà démontré, une personne dépressive ne parvient plus à ressentir les petites joies du quotidien.
La musique est d’ailleurs déjà employée à des fins thérapeutiques dans d’autres domaines médicaux que la psychiatrie, telles la gériatrie, la neurologie et la cardiologie. Il a ainsi déjà été prouvé, lors d’une intervention chirurgicale, que l’écoute d’un morceau de musique cher à un patient pouvait l’aider à réduire son stress. Idem lors des accouchements, où les femmes enceintes peuvent ressentir un bien-être bienvenu, les aidant à mieux gérer leurs contractions. Autre intérêt de la musique dans le domaine médical : celle-ci permettrait aux patients atteints d’un cancer de renforcer leurs défenses immunitaires. En clair, si la musique est connue pour adoucir les moeurs, elle peut faire bien plus et beaucoup de ses bénéfices sont encore à découvrir !
Tout à fait d’accord avec cet article car, bien que n’ayant jamais fait l’objet d’une quelconque étude, je suis très réceptive à la musique classique, Beethoven, Bach, Schubert, Vivaldi bref, tous les grands musiciens qui me font frissonner comme un roseau caressé par le vent. Je joue également du piano et il m’arrive également de frissonner à certains passages que j’interprète, voire de fondre en larmes, comme bignan56 le dit plus haut.
C’est pire que ça, si une musique me touche particulièrement et que je l’entends (surtout par surprise), j’éclate carrément en sanglot