Des espèces de requins enfin protégées ?

Rédigé par Alan Van Brackel, le 21 Aug 2013, à 17 h 23 min
Des espèces de requins enfin protégées ?
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La pêche aux requins profite à de nombreux pays

Requin amputé de ses aileronsEt justement, un rapport sur les 20 pays pêchant le plus de requins au monde, commandé juste après l’annonce du Cites, a été remis au milieu de l’été à la Commission Européenne. WWF et l’Union internationale pour la conservation de la nature, en partenariat sous le terme réseau Traffic, ont établi une liste des pays qui ne respectent pas scrupuleusement les espèces protégées et pêchent le plus de requins. Voici dans l’ordre ces pays :

  1. Indonésie
  2. Inde
  3. Espagne
  4. Taïwan
  5. Argentine
  6. Mexique
  7. Etats-Unis
  8. Malaisie
  9. Pakistan
  10. Brésil
  11. Japon
  12. France
  13. Nouvelle-Zélande
  14. Thaïlande
  15. Portugal
  16. Nigeria
  17. Iran
  18. Sri Lanka
  19. Corée du Sud
  20. Yémen.

requin-2Ces vingt pays totalisent 80 % des prises mondiales de requins enregistrées entre 2002 et 2011, en pêche directe ou par l’intermédiaire de pêche secondaire alors que d’autres espèces sont visées. Environ 100 millions de squales sont pêchés par an, et beaucoup pour leurs ailerons. Il faut considérer que 12 % des prises mondiales sont pêchées par des pays européens.

Commerce lucratif vs. populations en déclin

L’application de la régulation voulue par le Cites ne va de toute façon pas se faire avant septembre 2014, de manière à laisser aux pays le soin de trouver un volume maximum de prises et laisser les industriels s’adapter. La demande rapporte néanmoins suffisamment d’argent pour que l’application ne se fasse naturellement. La pêche et le trafic d’ailerons de requins rapportent chaque année 480 millions de dollars. Face à cela, la surpêche et des populations de requins en déclin.

Le système reste néanmoins très opaque. L’une des auteurs du rapport établit par Traffic, Victoria Mundy-Taylor, estime ainsi que « la clé pour que les règles de la Cites soient appliquées sera d’établir la traçabilité des différentes étapes (de la collecte à la commercialisation). » Les rapporteurs demandent donc plus de transparence et de traçabilité des espèces, qui se reproduisent lentement.

> Suite : Pêche aux requins, un manque de transparence

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

6 commentaires Donnez votre avis
  1. Excellent article merci et bonne continuation

  2. thx

  3. Fort bien,on leur fait cadeau de quekques bras ou jambes !
    C’est comme pour les loups,eux ils aiment les agnaux !
    Continuons,il faut bien les nourrir !

    • Très bel exemple de bêtise humaine. Merci!

  4. Vous avez vu le film « Océans » de Jacques Perrin ? Il y a une scène terrible où on voit couler un requins amputé. Vous notez, concernant le shark finning : « Bien entendu, les requins ont beaucoup de mal à survivre dans ces conditions et se noient généralement au fond de l’océan. »
    Ce n’est pas qu’ils ont du mal à survivre ou qu’ils se noient généralement, c’est qu’ils agonisent systématiquement dans ce qu’on peut imaginer de grandes souffrances, dans un temps dont personnellement j’ignore la durée mais qui est forcément trop long. Imaginez un humain dont on aurait coupé bras et jambes et qu’on laisserait traîner là, sans plus s’en occuper. Pour moi, c’est aussi choquant, je préfèrerais que ces requins soient tués avant d’être rejetés à la mer, ça ne changerait rien à la diminution de leur population mais ça serait moins barbare.
    Effectivement, les humains ont du mal à se conduire de manière qu’on a improprement car avec trop d’optimisme qualifiée d’humaine.

  5. Le film « les dents de la mer » a malheureusement donné une fausse image des requins qui paie un lourd tribut aujourd’hui.
    Quand les humains se conduiront-ils humainement ?

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