Consommation : les fraudes sur les produits haut-de-gamme sont légion
Alors qu’ils sont synonymes de qualité et expertise, les produits haut-de-gamme font souvent l’objet de pratiques frauduleuses.

Promesses de qualité, emballages soignés, appellations valorisantes… Le marché des produits haut de gamme séduit par son raffinement. Mais derrière certaines étiquettes prestigieuses, se cachent des pratiques commerciales trompeuses. C’est ce que révèle la récente enquête de la DGCCRF, qui tire la sonnette d’alarme après des mois d’investigations sur le terrain.
Les produits haut-de-gamme dans le viseur de la répression des fraudes
Entre janvier et juin 2025, la DGCCRF a lancé une enquête nationale ciblant les produits alimentaires réputés pour leur excellence ou leur rareté : huile d’olive, produits à la truffe, café, chocolat ou encore épices. 305 établissements ont été inspectés, allant de petites épiceries spécialisées aux grandes enseignes de distribution.
Résultat : 47 % des produits contrôlés présentaient des irrégularités. L’administration évoque une multiplication des manquements à la loyauté commerciale, certains relevant de la simple négligence, d’autres de véritables stratégies frauduleuses. Selon le communiqué du 5 juillet 2025, la DGCCRF indique que dans 52 % des établissements contrôlés, des sanctions ont été engagées. Mais quels sont les produits dont il faut se méfier le plus ?
Huile d’olive : le faux extra pullule
Les contrôles ont mis en évidence une série d’abus sur l’appellation “vierge extra”. Plusieurs échantillons affichaient cette mention alors qu’ils ne remplissaient pas les critères réglementaires en matière d’acidité, d’oxydation ou de goût.
Dans certains cas, des huiles de catégorie inférieure avaient été mélangées à d’autres huiles végétales, comme celle de tournesol, sans que cela soit indiqué sur l’étiquetage. Des procédés illégaux qui trompent sciemment le consommateur et nuisent aux producteurs respectueux des normes.
Truffe : des arômes synthétiques sans truffe réelle
Les produits à la truffe ont eux aussi été examinés à la loupe. La DGCCRF révèle que dans de nombreux cas, l’ingrédient vedette est totalement absent. Les industriels misent sur des molécules de synthèse pour reproduire le parfum de la truffe, sans mention obligatoire sur l’emballage.
Ces pratiques sont jugées particulièrement trompeuses, d’autant qu’elles s’appuient sur l’image de luxe associée à la truffe pour justifier des prix élevés.
Café : substituts torréfiés et origine douteuse
Côté café, les irrégularités concernent notamment l’ajout d’arômes ou de substances issues d’autres plantes torréfiées, comme le bois ou les céréales, non signalés sur l’étiquette. Plusieurs produits affichaient en outre des origines valorisantes non vérifiables, telles que des mentions géographiques ou des procédés de culture exagérés.
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