Chine : la popularité des vélos en libre service explose

Décidément, le modèle Vélib ne séduit pas qu’en Europe ! Face à la pollution, les Chinois sont nombreux à se mettre au vélo en libre service.

Rédigé par Anton Kunin, le 6 Feb 2017, à 11 h 35 min
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Depuis un peu plus d’un an, des vélos rouges, roses, oranges et jaunes fleurissent un peu partout dans les villes chinoises. Symbole de la pauvreté dans les années 1960-1970, le vélo séduit aujourd’hui les jeunes urbains conscients de son faible impact environnemental.

Le vélo en libre service chinois : plus de souplesse pour plus de mobilité

En Chine, ce sont des start-ups locales qui gèrent les vélos en libre service. Et les règles ne sont pas les mêmes qu’en Europe. Là-bas, pas de stations où garer son vélo : ce qui est considéré en France comme un stationnement sauvage, ne l’est pas en Chine. Conscients du potentiel que peut avoir ce service sur la réduction de la pollution, les autorités chinoises regardent les vélos attachés au mobilier urbain d’un oeil bienveillant.

vélo en chine

Vélos en self-service en Chine © lzf Shutterstock

Le système fonctionne d’une façon extrêmement simple : grâce au système GPS intégré à chaque vélo et avec un smartphone muni d’une application mobile, l’abonné localise un vélo disponible. Celui-ci est même réservable jusqu’à 15 minutes à l’avance. Il suffit ensuite de scanner le code QR se trouvant sur le guidon pour déverrouiller l’antivol, et le vélo est à vous !

Lors de l’inscription, un numéro de téléphone, une photo de passeport et une caution de 300 yuans (l’équivalent de 41 euros) sont nécessaires. Le paiement se fait ensuite via un service de virement mobile : WeChat ou Alipay. Les très faibles commissions que facturent ces services ont en effet permis à la Chine d’enraciner le paiement mobile dans la vie quotidienne, rendant possibles des virements même pour des sommes dérisoires.

Vélo en libre service : les start-ups chinoises rêvent déjà d’ailleurs

Plusieurs start-ups chinoises se partagent ce marché en plein expansion. Les plus notables, Mobike et Ofo, ont déjà équipé des millions de Chinois. Ofo a d’ores et déjà rendu service à 5 millions d’utilisateurs dans 22 villes du pays. Le pari, qui s’est montré gagnant, était d’entamer le projet en partenariat  avec des universités.

vélo chine

Vélos Ofo en libre service à Pékin © tangxn Shutterstock

Quant à Mobike, la start-up s’est d’emblée attaqué à Shanghai, ville « cobaye » pour de nombreuses entreprises proposant des services émergents. Aujourd’hui, l’entreprise peut être fière de ses projets : 10 millions de vélos intelligents seront prochainement produits pour son compte chaque année, ce qui lui permettra d’équiper une centaine de villes en Chine, mais aussi ailleurs dans le monde. À titre d’exemple, Londres, où un système de type Vélib existe déjà, s’est déjà montrée intéressée.

Quant à Ofo, les eldorados étrangers ont tout pour lui sourire : même avec les coûts qu’impliquera l’exportation de ces vélos produits en masse en Chine, ils ne représentent qu’un tiers de ce que la mise en place de ce type de service coûte habituellement en Europe.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Les Chinois reviennent à leur mode préféré de locomotion 🙂 . La Chine était le pays ayant le + de vélos par rapport au nombre d’habitants dans les années 80 jusqu’à presque la fin des années 90.

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