Vacances d’été : les vétérinaires lancent l’alerte pour protéger chiens et chats
Les vacances avec son compagnon à quatre pattes peuvent se dérouler en toute sérénité, à condition de bien s’informer, de se préparer à l’avance et de rester attentif aux signaux d’alerte.

Alors que la saison estivale débute, les vétérinaires du 3115 tirent la sonnette d’alarme. Chaque été, les urgences vétérinaires connaissent une hausse dramatique de la fréquentation, en particulier en juillet et août, avec +23 % de consultations et +18 % de mortalité animale durant cette période. Le manque d’anticipation, d’information et de préparation est trop souvent à l’origine de situations graves, parfois fatales.
« Les animaux âgés sont les plus vulnérables face à la chaleur. En cas de canicule, les urgences explosent à cause de l’aggravation de pathologies chroniques (diabète, insuffisance rénale, problèmes cardiaques…). Eau fraîche, pièce ventilée, brumisateur, alimentation adaptée… Des gestes simples peuvent faire toute la différence », alerte Pierre Fabing, vétérinaire urgentiste au 3115.
Coup de chaleur : l’ennemi n°1 de l’été de nos chiens et chats, alertent les vétérinaires
Le coup de chaleur reste l’un des motifs les plus fréquents d’appel au 3115 durant la belle saison, avec un taux de mortalité atteignant 10 %. Les promenades et jeux doivent impérativement être évités entre 9h30 et 21h30 lors des fortes chaleurs. Le chien ne doit jamais être laissé seul dans une voiture, même à l’ombre et pour quelques minutes.
Un test simple permet de vérifier si le sol est trop chaud : si vous ne pouvez pas poser votre main à plat sur le bitume pendant 5 secondes, votre animal non plus ne peut s’y aventurer sans risque de brûlure.
Une trousse de secours adaptée : le réflexe indispensable
Avant le départ, la constitution d’une trousse santé spécifique aux vacances est essentielle. Elle doit contenir notamment :
- Une gourde de voyage avec bol intégré.
- Un brumisateur.
- Du baume pour coussinets (à appliquer dès 15 jours avant l’exposition prolongée).
- Une pince à épiler et un crochet à tiques.
- Du sérum physiologique, des pansements, et un désinfectant.
L’ajout d’un traitement antiparasitaire adapté à la zone géographique est crucial : la leishmaniose est transmise par les moustiques dans le sud, et les tiques peuvent véhiculer la piroplasmose. Les antihistaminiques ou la cortisone sont recommandés si l’animal a des antécédents allergiques. En cas de troubles digestifs liés à un changement d’alimentation ou à l’ingestion d’eau de mer, un pansement digestif ou du charbon actif peuvent soulager sans remplacer une consultation.
Lire aussi – Chiens et chats : les soigner avec des produits naturels
Risques méconnus : épillets, baignade et accidents domestiques
Les épillets — ces petits végétaux secs et pointus — sont omniprésents en été et peuvent s’introduire dans la peau, les oreilles ou les narines de l’animal. Une intervention vétérinaire sous sédation est alors nécessaire dans 80 % des cas.
Côté baignade, vigilance accrue pour les chiens brachycéphales (bouledogues, carlins…) qui nagent mal et peuvent se noyer rapidement, notamment dans les piscines sans issue visible. Montrez-leur toujours l’accès pour sortir de l’eau.
Les vétérinaires rappellent également que les risques d’accidents augmentent durant l’été : chutes d’étages chez les chats, bagarres entre congénères, morsures ou accidents de la voie publique. Une plaie, même minime, doit toujours être montrée dans les 12 heures, car une infection est quasi systématique.
En cas d’urgence, le 3115 (numéro d’urgence vétérinaire) est la ressource à connaître
Le numéro gratuit 3115 met les propriétaires d’animaux en relation avec un vétérinaire de garde à proximité. Le service recommande d’enregistrer la fiche d’urgence accessible par QR code pour une réaction rapide en cas de problème.
Lire aussi
A lire absolument




