Smartphone 5G : pas de surexposition aux ondes selon les premiers résultats de l’Agence des fréquences

Les smartphones 5G émettent légèrement plus d’ondes électromagnétiques que les smartphones 4G. Toujours est-il qu’à ce jour, aucun smartphone dépassant les seuils réglementaires n’a été repéré.

Rédigé par Anton Kunin, le 4 Oct 2021, à 11 h 05 min
Smartphone 5G : pas de surexposition aux ondes selon les premiers résultats de l’Agence des fréquences
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Que les personnes redoutant la 5G se rassurent : cette technologie est aussi sûre que celle de la précédente génération.

Émissions d’ondes excessives : des correctifs ont été apportés pour les deux smartphones hors les clous

Les smartphones 5G ne sont pas plus dangereux pour notre santé que les smartphones 4G (qui constituent la majorité des smartphones détenus par les Français actuellement).
Pour s’en persuader, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) ne s’est pas contentée des déclarations des fabricants de smartphones (indispensables pour l’homologation de tel ou tel modèle de téléphone en France) : ses agents ont prélevé dans les points de vente des smartphones de 46 modèles différents (représentant 77 % des ventes de smartphones en France) et les ont analysés dans un laboratoire(1).

Verdict : sur les 46 smartphones analysés, 44 se sont révélés conformes. Fait intéressant : sur les 46 smartphones analysés, 13 étaient des smartphones 5G, et aucun de ces derniers ne s’est révélé non-conforme à la réglementation.

Pour les deux smartphones non conformes, il s’agissait des modèles non 5G : EssentielB Heyou 40 et EssentielB Heyou 60. À la demande de l’ANFR, leurs fabricants ont émis une mise à jour logicielle qui réduit leur puissance, de manière à ce que leurs émissions ne dépassent pas les seuils autorisés.

D’ici fin 2021, l’ANFR envisage de contrôler un total de 140 modèles de smartphones, dont de nouveaux smartphones 5G.

L’ANFR renforce en 2021 ses contrôles, avec 140 terminaux prévus à terme, en incluant des smartphones 5G © Blue Planet Studio

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Les émissions moyennes constatées sont très inférieures aux seuils réglementaires

Que contrôle l’ANFR dans ses laboratoires concrètement ? Le paramètre contrôlé par l’ANFR (et scruté de près par tous ses homologues dans d’autres pays de l’Union européenne) est le Débit d’Absorption Spécifique (DAS).
Cette valeur correspond au volume d’énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain. Le DAS se décline en trois types :

  • le « DAS tête » reflète l’usage du téléphone à l’oreille, en conversation vocale,
  • le « DAS tronc » est associé aux usages où le téléphone est porté près du tronc, par exemple dans une poche de veste ou dans un sac
  • le « DAS membre » correspond à l’usage du téléphone plaqué contre un membre, par exemple tenu à la main, porté dans un brassard ou dans une poche de pantalon.

Pour chaque modèle de téléphone, ces trois types de DAS sont mesurés.

Pour être conforme à la réglementation, un téléphone doit avoir un DAS tronc inférieur à 2 W/Kg et un DAS membre inférieur à 4 W/Kg. Preuve que les smartphones testés sont plus que conformes à la réglementation, les DAS constatés ont été très inférieurs aux seuils maximum. La valeur moyenne des « DAS tronc » mesurés était de 0,979 W/kg (1,80 W/kg pour le téléphone le plus puissant), et la valeur moyenne des « DAS membre » mesurés était de 2,263 W/kg (3,89 W/kg pour le smartphone le plus puissant).

Illustration bannière : Les premiers contrôle de DAS sur les téléphones portables en  France – © Ira Lichi
Références :
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Sauf qu’on ne parle plus de DAS pour les ondes millimétriques, on parle de DPA (Densité de Puissance Absorbée) dont l’unité est en W/cm^2, c’est une puissance absorbée par unité de surface d’exposition. Cela vient du fait que les ondes millimétriques ayant une fréquence plus élevée que les ondes 4G vont se déposer en surface (sur la peau) et non plus en profondeur. D’où la nécessité de changer d’unité de mesure. Cette étude serait bien plus parlante si elle était réalisée en utilisant cette nouvelle unité…

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