Smartphones reconditionnés ou d’occasions : les consommateurs dans le flou

Selon une enquête de la DGCCRF, presque deux tiers des établissements qui vendent des appareils reconditionnés présentent des anomalies.

Rédigé par Audrey Lallement, le 8 Mar 2022, à 9 h 57 min
Smartphones reconditionnés ou d’occasions : les consommateurs dans le flou
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Alors que la seconde main a de plus en plus de succès, la répression des fraudes a mené une enquête nationale dans le secteur des smartphones et des tablettes reconditionnés, afin de « vérifier la loyauté des allégations figurant dans les offres commerciales ». Résultat, elle a donné lieu a vingt-sept injonctions administratives et vingt-six avertissements.

Une différence entre les appareils reconditionnés et d’occasion

Connaissez-vous la différence entre un objet d’occasion et un objet reconditionné ? Alors que le premier est vendu sans avoir été l’objet de contrôles, le second est vendu après avoir été testé et remis en l’état. Deux manières d’acheter qui évitent le gaspillage et permettent de faire de belles économies.

La vente de produits de seconde main a de plus en plus de succès. C’est le cas notamment des smartphones, puisque 2,8 millions d’appareils reconditionnés ont été vendus en 2020, soit 25 % de plus qu’en 2019 et 13 % des smartphones vendus sur l’année.  Face à un tel succès, la répression des fraudes (DGCCRF) a voulu vérifier si ces produits étaient bel et bien vendus selon « les règles de l’art ». En 2020 et 2021, elle a mené une enquête nationale dans le secteur des smartphones et des tablettes reconditionnés.

Une information « inexacte, absente ou parfois même trompeuse »

achat téléphone reconditionné litige

Du flou autour des termes concernant l’état du téléphone, parfois limités aux aspects cosmétiques – © New Africa

Les enquêteurs de la DGCCRF ont vérifié les appareils de quatre-vingt-quatre magasins et sites de vente en ligne. A l’issue de cette enquête, ils ont constaté diverses anomalies dans 62 % des établissements qui ont été contrôlés. Ils ont noté que beaucoup de distributeurs utilisaient le terme « reconditionné » à tort puisque les appareils n’avaient pas été contrôlés. Autrement dit, ils étaient « d’occasion ». Par ailleurs, certaines descriptions de l’appareil – « très bon état », « parfait état » ou encore « bon état »-  étaient trop vagues pour se faire une réelle idée.

Une autre anomalie, plus importante cette fois-ci, concerne l’information en matière de garantie légale. Celle-ci est souvent « inexacte, absente ou parfois même trompeuse ». Résultat, certains clients ignorent que leur appareil reconditionné présente une garantie de deux ans. Selon la DGCCRF, « l‘information fournie était souvent de nature à créer une confusion entre la garantie légale, obligatoire et gratuite, et la garantie commerciale, souvent payante ». Par conséquent, cette enquête a donné lieu à vingt-sept injonctions administratives et vingt-six avertissements. Par ailleurs, la répression des fraudes invite les clients à signaler les problèmes qu’ils ont éventuellement rencontrés sur la plateforme SignalConso, qui peut les aider à obtenir un règlement amiable en cas de litige.

Illustration bannière : Des litiges autour de l’achat de téléphones reconditionnés ou d’occasion – © Pheelings media
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. pas d’occasions mais d’occasion (en occasion donc sans S)

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