Le salaire minimum mondial : une utopie à envisager ?

Les 23 négociations internationales sur le climat et l’environnement, ces fameuses COP organisées depuis 1979, n’ont pas permis d’éviter les effets négatifs de la mondialisation : saccage de l’environnement, surproduction et libre-échange débridé, esclavage dans des pays émergents et précarisation dans les pays développés.  L’installation d’un salaire minimum mondial par groupes de pays, spécifique à l’exportation, pourrait-il être la solution pour faire reculer la culture du jetable et réduire ainsi les dégâts environnementaux ?

Rédigé par Francis Journot, le 31 Mar 2018, à 8 h 11 min
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Convention internationale pour un salaire minimum mondial

Aujourd’hui, des États ferment les yeux sur les conditions de travail en pensant servir l’intérêt national mais ces salaires indécents maintiennent surtout des populations entières dans la misère et des pays entiers dans le sous-développement. Le projet international Convention for a global minimum wage (convention pour un salaire minimum mondial) propose davantage d’équité et une nouvelle façon de produire et de consommer.

Selon une telle convention, chaque gouvernement devrait s’enquérir du respect des nouveaux droits dans les entreprises sous-traitantes et, bien sûr, celles installées sur son territoire. Les salariés lésés pourraient solliciter l’aide de l’organisme international dédié et des pénalités précèderaient une remise en question des importations en provenance du pays.


Dans la mesure où l’Organisation internationale du travail (OIT) n’a pas réussi au cours des 90 dernières années à concevoir et à mener avec succès un projet de salaire minimum, une telle convention pourrait être, idéalement, négociée entre États-Unis et Union européenne dans un premier temps.

Pragmatiquement, compte tenu de l’ambition politique d’un tel projet, le salaire minimum mondial pourrait ne concerner au début que deux ou trois filières manufacturières ou agricoles parmi celles dont la production et le transport comptent parmi les plus polluants. De même, l’augmentation des salaires s’étalerait sur quelques années afin que les changements s’effectuent sereinement.

ans l’Union européenne, le salaire minimum mondial répondrait à un besoin de cohésion sociale et économique. Aux États-Unis, le gouvernement pourrait y voir un outil de régulation.Une importante part de la population mondiale plébisciterait une action bienveillante pour faire reculer l’esclavage et le sous-développement. Au moment où les inégalités explosent, ce grand projet humain contribuerait à l’évacuation d’un trop-plein de tension. Et par son impact sur les émissions de gaz à effet de serre, le saccage et le gaspillage générés par la surproduction, il pourrait contribuer à la préservation de notre environnement.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur International convention for minimum wage.org

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Illustration bannière : investir dans les personnes et la planète © arka38
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Francis Journot est membre fondateur des mouvements "Collectivité nationale" et "Rendez nous notre industrie". Il est également membre des associations...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Que l’on arrête déjà l’obsolescence programmée sur de nombreux produits, que les industriels fassent des produits réparables, valable pour tout, aussi bien que les bien hiegtech, que l’habillement et tout autres produits, arrêtons de faire du tout jetable, mais au vue de l’industrie et de tous ces actionnaires assoiffés de rentabilité financière, ce n’est pas demain que cette gabegie organisée va s’arrêter.

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