Le Roundup toujours en vente dans les jardineries ?

Si le tristement célèbre Roundup est encore en vente, il ne s’agit en fait pas de la même formule : il ne contient plus de glyphosate.

Rédigé par Paul Malo, le 2 Jun 2019, à 12 h 50 min
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Il y a Roundup et Roundup… Si son nom n’a pas changé, le désherbant en vente libre dans les jardineries ne contient plus de glyphosate.

Une vente sous licence de marque

Mauvaise surprise pour celles et ceux qui retournent en jardinerie avec le retour des beaux jours : le tristement célèbre Roundup est toujours en vente ! Comment est-ce possible ? En fait, l’herbicide créé par Monsanto, et redoutable pour la nature, a revu sa formule. Désormais sans glyphosate, il peut donc encore être en vente libre dans les jardineries.

Du roundup sur les rayons des jardineries – © Pixavril / Shutterstock

Mais ces produits Roundup destinés aux jardiniers non professionnels ne sont en fait plus commercialisés par le géant américain Monsanto, racheté l’an passé par Bayer. En fait, il s’agit d’une licence de marque exploitée par la société Evergreen Garden Care. Cette entreprise, si elle n’est pas connue du grand publique, exploite de nombreuses marques que les amateurs de jardinage connaissent, telles que KB, Fertiligène ou Naturen.

Des formules de « biocontrôle »

C’est du fait de cette nouvelle licence de marque accordée à Evergreen Garden Care, que l’on peut aussi voir sur les écrans de télévision un spot de publicité vantant les mérites du Roundup pour désherber son jardin.

Un spot notamment diffusé sur France Télévisions, en toute légalité, donc. Selon Evergreen Garden Care, ce Roundup revu et corrigé a uniquement recours à des formules de biocontrôle.

Ces formules de biocontrôle, baptisées Speed et Aleavi, font l’objet d’autorisations de mise sur le marché et figurent dans la liste des produits autorisés pour les jardiniers amateurs. L’herbicide est
désormais composé soit d’acide acétique – comme dans le vinaigre – soit d’acide pélargonique ou nonanoïque. Il s’agit d’une substance naturellement sécrétée par le géranium, ou pélargonium, d’où son nom.

Glyphosate : quelles alternatives pour s’en passer ?

Désormais, les produits contenant du glyphosate ne sont plus, comme le stipule le Code rural, destinés qu’aux professionnels, à commencer par les agriculteurs. Et 60 millions de consommateurs précise « de manière générale, plus un produit est efficace, plus il est toxique. Parmi les désherbants testés, le meilleur compromis nous semble être dans les produits à base d’acide caprylique et d’acide caprique »(1).

Mais attention : ce n’est pas parce que ces produits sont sans substances de synthèse qu’ils ne sont pas pour autant dangereux pour l’utilisateur. En effet, les acides peuvent tous provoquer une irritation cutanée, des yeux et du nez, mais à des degrés divers.

Moralité : pour désherber, le plus sûr reste encore de ressortir ses outils et de se retrousser les manches.

Illustration bannière : On trouve encore du roundup dans les jardineries – © Pixavril / Shutterstock
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7 commentaires Donnez votre avis
  1. A combien peut on diluer le ALEAVI*-AMM N° 2170243

  2. je souhaite acheter du desherbant roundup ultraplus consentré 5 ou 10 litres
    ou dois je l acheter ; ou acheter roundup avec glyphosate

    merci de me répondre

  3. En fait l’interdiction du glyphosate est une sacrée bonne affaire financière pour quantités de firmes. On a diabolisé ce désherbant pour des raisons qui n’ont rien à voir avec une prétendue toxicité inventée (comptes à régler de la gauche US et mondiale avec Monsanto depuis la guerre du Vietnam + avocats prédateurs US qui offrent gratuitement leurs services à des prétendus malades de tel ou tel produit contre un énorme pourcentage des dédommagements en cas de victoire).
    Mais pour les firmes qui vendent les désherbants actuels, quel triomphe, les produits actuels coutent 50 à 100 fois plus cher que le glyphosate par surface, c’est bénéf garanti. C’est aussi bénéf garanti pour les entreprises d’entretien de jardin dont la demande a explosée. Là où vous aviez 1h de pulvérisation tous les 6 mois avec du glyphosate qui ne coûtait quasiment rien, il faut désormais multiplier le temps d’intervention par 10 ou 20 selon les méthodes de desherbage des entreprises, et le coût horaire d’un jardinier professionnel avoisine les 20 euros, sans parler du prix des produits ou du gaz du désherbant thermique.
    La toxicité de l’acide pélargonique est mal connue car peu étudiée comme la plupart des produits naturels. Car la nature est pleine de poisons. Rappelons la triste histoire de la roténone, un insecticide qui fut un des fleurons de l’agriculture bio, car naturel, et qui provoque la maladie de Parkinson. Quand à vendre du vinaigre en desherbant quelle formidable bonne affaire !

  4. toujours plus cher et moins efficace comme pour les insectes on se moque de nous

  5. j’ai lu quelque part qu’il était aussi dangereux, donc si on veut nettoyer un bout de terrain : mettre une bâche noire qui empêche la photo synthèse ce qui va faire mourir les mauvaises herbes, mais il faut le laisser assez longtemps, 3 mois au moins ou peut-être plus, mais c’est efficace et sans danger.

    Certains petits malins pulvérisent du vinaigre blanc, mais on dit qu’il ne faut pas le faire… enfin je n’ai pas essayé.

  6. j’ai lu quelque part qu’il était aussi dangereux, donc si on veut nettoyer un bout de terrain : mettre une bâche noire qui empêche la photo synthèse ce qui va faire mourir les mauvaises herbes, mais il faut le laisser assez longtemps, 3 mois au moins ou peut-être plus, mais c’est efficace et sans danger.

  7. le nouveau roundup coute deux cent fois plus cher qu’avec le rondup avec glyphosate vive l’acide de pelargonium vive le progres

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