Retraite progressive : comment ça marche ?
Le dispositif de retraite progressive sera accessible dès 60 ans à partir de septembre prochain. Mais qui sera concerné et à quelles conditions ?

Le décret abaissant l’âge de la retraite progressive à 60 ans vient d’être publié au Journal officiel. Qu’est-ce que cela permet, concrètement ?
Avoir validé 150 trimestres de cotisation pour la retraite
C’est désormais acté : à partir du 1ᵉʳ septembre prochain, il sera possible de diminuer son temps de travail et de passer en temps partiel (40 à 80 % du temps complet), tout en percevant une partie de sa pension de retraite. Un changement rendu possible par un accord entre le patronat et certains syndicats. Ce dispositif permettant de continuer à cotiser pour sa retraite pleine est pour l’instant très peu utilisé : il ne concernait que 23000 personnes en 2024.
Mais qui pourra en profiter ? A priori, cela s’applique à tous les assurés relevant du régime général, mais aussi des régimes spéciaux, à partir du moment où ils atteignent la limite d’âge de 60 ans. Jusque-là, ce principe de retraite progressive n’était autorisé que deux deux ans avant l’âge légal de départ. Quant au nombre de trimestres nécessaires pour faire usage du dispositif, il ne change pas : il vous faudra toujours avoir validé 150 trimestres auprès d’une ou plusieurs caisses de retraite de base. Soit l’équivalent de 37,5 années de travail et de cotisation.
Quantifier la pension provisoire
Ainsi, explique le texte publié au Journal Officiel, “la fraction de pension de retraite versée est égale à la différence entre 100 % et la quotité de travail à temps partiel (ou à temps réduit)”. Ainsi, si vous décidez de travailler à 70 %, vous recevrez en complément 30 % du montant de votre pension de retraite provisoire. Le calcul se fera donc au moment de votre demande, à effectuer « au plus tôt cinq mois avant la date souhaitée”. Le calcul provisoire de votre pension de retraite réalisé à ce moment-là permettra de quantifier la « fraction de la pension » touchée dans le cadre la retraite progressive et qui s’ajoutera au revenu de votre activité à temps partiel.
Principal frein à ce dispositif : la mise en place de la retraite progressive suppose d’obtenir l’accord de son employeur. Un employeur qui peut tout-à-fait refuser la demande de ses salariés désireux d’aménager en douceur leur fin de carrière. Bien sûr, si vous reprenez un emploi à temps complet, la retraite progressive cessera immédiatement d’être versée, et ce de façon définitive. Reste que si la retraite progressive devient un droit pour les salariés, ce n’est pas pour autant le cas du passage à temps partiel.
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