Réchauffement climatique : des décès prématurés triplés

Le réchauffement climatique aurait d’ores et déjà contribué à triplé le nombre de décès liés à la chaleur, affirme une étude.

Rédigé par Paul Malo , le 11 Jul 2025, à 10 h 30 min

Combien de décès liés aux fortes chaleurs auraient pu être évités si nous n’étions pas confrontés au réchauffement climatique ?

Des vagues de chaleur plus précoces

Telle est la question essentielle que se sont posés des équipes de chercheurs britanniques de l’Imperial College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine(1). Ils sont ainsi parvenus à mesurer la part des décès prématurés causés par le réchauffement climatique dans douze grandes villes européennes.

Selon eux, du fait de fortes chaleurs, dans certaines villes, jusqu’à 92 % des morts recensés sont directement imputables au dérèglement du climat. À Paris, ce serait le cas de 63 % d’entre eux. En effet, l’augmentation de la température de la planète de 1,3 °C comparé à l’ère préindustrielle, et de du fait des activités humaines, contribue à rendre les vagues de chaleur plus précoces et plus étendues.

Grossesses en péril : le coût humain du dérèglement climatique

1504 décès sur 2305

Conséquence directe : « La chaleur extrême qui se produit au début de la saison a tendance à être plus mortelle, car les gens ne sont pas encore acclimatés aux températures estivales ». De quoi soumettre les 30 millions d’habitants des grandes métropoles à un stress thermique d’autant plus important.

Selon eux, alors que la vague de chaleur du début de l’été 2025 a causé 2305 morts, 1504 auraient pu être évitées sans les effets du réchauffement climatique. À Paris, sur 373 décès supplémentaires dûs à la chaleur, 235 (soit 63 %) seraient également imputables au réchauffement climatique. À Madrid, ce résultat culmine même à 92 % des 118 décès constatés. À noter que les personnes âgées de plus de 65 ans auront représenté 88 % des décès constatés.