Pollution : les enfants en danger à l’intérieur des voitures

Les enfants voyageant sur le siège arrière de la voiture s’exposent à plus de pollution que s’ils faisaient le même trajet à pied.

Rédigé par Anton Kunin, le 13 Jun 2017, à 11 h 30 min
Pollution : les enfants en danger à l’intérieur des voitures
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Contrairement à ce que l’on peut croire, les personnes se trouvant à l’intérieur des véhicules ne sont pas à l’abri de la pollution. Bien au contraire, ils s’exposent, mais aussi et surtout leurs enfants, à une concentration encore plus importante de gaz nocifs.

Gaz toxiques : tout est affaire de concentration

Les enfants sont plus vulnérables que les adultes car la pollution atmosphérique peut entraver la croissance de leurs poumons, faciliter l’apparition d’asthme et d’autres affections respiratoires, mais aussi avoir un impact sur leurs capacités de concentration et sur leur développement neuronal.

Lire aussi : La pollution tue 1,7 million d’enfants tous les ans

« Les enfants installés à l’arrière des véhicules risquent d’être exposés à des niveaux de pollution dangereux. Vous avez peut-être une voiture peu polluante, mais vos enfants sont dans une boîte collectant les gaz d’échappement de tous les véhicules autour de vous« , prévient le professeur britannique David King, l’ancien Représentant spécial pour le changement climatique auprès du Ministère britannique des Affaires étrangères, dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian.

Cet effet est encore plus prononcé lorsque la ventilation est en marche, rappelle le professeur.  Et à l’arrière de la voiture, les enfants reçoivent directement l’air chargé des gaz d’échappement fraîchement sortis de la voiture ou du camion de devant. À l’inverse, à l’extérieur, les gaz nocifs se dissipent dans l’atmosphère et leur concentration par mètre carré reste peu élevée.

© altanaka

Marcher ou prendre le vélo : le meilleur choix que vous puissiez faire ?

Selon Stephen Holgate, un expert de l’asthme à l’Université de Southampton, les niveaux de concentration de gaz nocifs sont 9 à 12 fois plus élevés dans l’habitacle des véhicules qu’à l’extérieur. Et même si lorsque vous marchez, vous inhalez plus d’air, cela reste un choix plus judicieux pour votre santé que si vous passiez ce temps dans l’habitacle de votre véhicule.

Ainsi, marcher ou faire du vélo est en réalité un meilleur choix pour vos poumons et celui de vos enfants.

Illustration bannière : Un père sécurisant son enfant dans la voiture – © Joana Lopes
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. Et si vous devez faire 950km, on les fait comment à vélo ou à pieds?

    • En vélo, tout à fait. Dur de se l’imaginer quand on est un(e) fainéant(e) habitué(e) à son petit confort au prix de la destruction planétaire. Feignasse.

    • jeanjean une jolie personne qui se bat contre la destruction de la planète en insultant ses habitants!

    • Lao tseu a dit : les paroles élégantes sont rarement vérité, les paroles vraies sont rarement élégantes. Donc je viens de dire une vérité et vous vous sentez blessé. Normal selon ce proverbe.
      il semble que la moitié des déplacements en voiture fait moins de 3 km, ça prend 10 minutes en vélo. C’est à la portée de TOUT LE MONDE (handicapés exceptés évidemment) de pédaler 10 minutes. Franchement, est ce que c’est un effort surhumain ? Non. Bon.

  2. Quelles sont les solutions proposées afin de filtrer cette polution? Tout le monde ne peut pas aller travailler à pied

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