Le poisson pané, un plat préparé à éviter

Additifs en nombre, origine du poisson inconnue, quantité variable de poisson dans la recette… Les poissons panés sont-ils à bannir de nos assiettes ?

Rédigé par Paul Malo, le 22 Mar 2019, à 11 h 40 min
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Ne vous fiez pas à sa réputation : le poisson pané de nos assiettes est tout sauf de bonne qualité… Et il ne contient pas toujours beaucoup de poisson, qui plus est !

Des additifs dans 52 % des produits

Trop d’additifs, d’arômes et de sucres ajoutés… L’association de consommateurs CLCV est impitoyable à l’égard des célèbres poissons panés(1). Elle a, en effet, analysé pas moins de 42 produits panés à base de poisson : panés classiques, panés façon meunière, croquettes, nuggets, fish and chips… Le résultat est clair :  « une qualité nutritionnelle inégale ». Non seulement l’information sur l’étiquetage demeure incomplète, mais en plus la quantité de poisson réellement présente est parfois insuffisante.

La CLCV a relevé une qualité nutritionnelle inégale entre les marques © Africa Studio

Dans son étude publiée le 21 mars, la CLCV a « notamment observé des différences de quantité de poisson entre les produits, une qualité nutritionnelle inégale ainsi que la présence de trop nombreux additifs et arômes ». Au final, 52 % des produits de l’échantillon contiennent des additifs tels que les amidons modifiés (maïs, blé, etc.), des régulateurs d’acidité, des conservateurs ou bien des antioxydants.

Poisson d’origine inconnue

En moyenne, un produit contient pas moins de  3,7 additifs, et « systématiquement des agents texturants ». Toujours selon cette étude, 38 % des produits sont composés de sucres ajoutés (sucre, dextrose, maltodextrine), et 21 % des poissons panés contiennent des arômes. « Surtout les produits qui mettent en avant le côté aromatique du plat : les filets façon meunière, les croquettes aux fines herbes ».

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La CLCV souligne également que des produits proposés aux consommateurs contiennent en fait « très peu de poisson ». Le pourcentage de poisson varie en effet de 35 % à 80 % selon les produits, avec en moyenne 63,2 % de poisson par recette. En revanche, les produits pour enfants contiennent « en moyenne moins de poisson » (59 %).

Enfin, concernant l’étiquetage, la CLCV regrette que « l’origine géographique du poisson soit inconnue dans deux tiers des produits étudiés et près de 90 % des panés n’indiquent pas la méthode de pêche ».

En attendant que les fabricants fassent évoluer leurs pratiques, si on préparait le poisson pané nous-même : le meilleur moyen de savoir ce que l’on mange !

Illustration bannière : Assiette de poisson pané – © stock creations
Références :
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