L’impossibilité de faire son plein d’essence peut parfois être un motif valable pour ne pas se rendre sur le lieu de travail.
Impossibilité de vous déplacer : pensez à joindre les preuves
Alors que les grévistes au sein des raffineries françaises de TotalEnergies entament leur quatorzième journée de mobilisation, de nombreuses stations-service sont fermées à travers le pays, faute de carburant. La Première ministre, Élisabeth Borne, a déclaré le 10 octobre 2022 au soir que si la CGT et la direction de TotalEnergies ne parviennent pas à trouver une solution, l’État se réserve le droit de réquisitionner les stations-service. L’exécutif a par ailleurs débloqué ses réserves stratégiques de carburant afin d’alimenter progressivement les stations-service.
Alors, dans cette situation éminemment compliquée, que faire si la pénurie de carburant vous empêche de vous rendre sur votre lieu de travail ? Vous devez le faire savoir à votre employeur aussi tôt que possible, de préférence sur un support pérenne, par mail par exemple. Il est recommandé de joindre une photo ou une vidéo de la situation dans votre station-service, pour montrer votre bonne foi.
Avec l’accord de votre patron, vous pouvez télétravailler si votre activité le permet
Pénurie de carburant : poser un jour de congés peut être une solution
Si vous n’avez vraiment pas d’autre solution pour vous déplacer (transports en commun, vélo, vélo électrique, trottinette électrique…), l’employeur vous excusera et ne retiendra pas de faute. En revanche, si vous avez une solution alternative mais préférez ne pas y avoir recours, la faute professionnelle pourra bien être invoquée, ce qui implique forcément une sanction (avertissement par exemple). Une faute répétée, quant à elle, ouvre la porte au licenciement.
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À noter que le salaire correspondant à vos journées d’absence n’est pas dû. Si vous manquez une ou plusieurs journées de travail, ne vous étonnez donc pas à découvrir un montant amputé sur votre prochaine fiche de paie. Cette retenue sur salaire constitue une pratique normale, cela se fait même en l’absence de faute professionnelle. Dernière possibilité : si vous avez un moyen de transport alternatif mais que vous le trouvez trop cher (le taxi) ou inconfortable (transports en commun bondés, nécessité de marcher beaucoup jusqu’à la gare…), vous pouvez poser un jour de congés.
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