Ocean CleanUp – L’opération de nettoyage du Pacifique a commencé

Après un an de test en conditions réelles, le projet The Ocean CleanUp est prêt accomplir sa mission : piéger les déchets plastiques des océans.

Rédigé par Paul Malo, le 4 Oct 2019, à 10 h 10 min
Ocean CleanUp – L’opération de nettoyage du Pacifique a commencé
Précédent
Suivant

Après un an d’expérimentation, le navire nettoyeur de Boyan Slat commence à s’attaquer au continent plastique du Pacifique.

Ocean CleanUp – Des déchets de 1 mm capturés

En 2012, c’était un projet fou, un sujet de conférence TEDx. Aujourd’hui, c’est une réalité. Début septembre, The Ocean CleanUp a quitté le port et est parti accomplir sa mission : piéger les déchets plastiques des océans.

« Après un an d’essai, nous sommes parvenus à développer dans le Pacifique un système utilisant les forces naturelles pour capturer passivement et concentrer le plastique », explique le jeune Boyan Slat, à l’origine du projet.

Comment cela fonctionne-t-il ? Une structure flottante associe une jupe de trois mètres de profondeur et un flotteur de 600 mètres de long. Le flotteur piège les déchets, la jupe empêche qu’ils ne passent par en dessous.

Bonne nouvelle de cette première collecte : le système 001/B du projet The Ocean Cleanup est parvenu à capturer avec succès des microplastiques de seulement 1 mm de taille. « Après avoir commencé ce voyage il y a sept ans de cela, cette première année de test en haute mer montre que notre vision est atteignable, explique Boyan Slat, que notre mission de nettoyage de la poubelle plastique de l’océan, accumulée depuis des décennies, peut commencer ».

Développer un second système à grande échelle

Pour en arriver là, il aura fallu pendant des mois confronter l’idée à la réalité, à faire face à des échecs, et adapter le dispositif en fonction des obstacles inattendus rencontrés, notamment l’écart entre la vitesse du système à celle du plastique, grâce à une ancre parachute permettant aux débris plastiques les plus rapides de flotter au sein du système, et le débordement du plastique de l’entonnoir, qui a supposé de modifier le design de la barrière flottante.

La conférence de presse de Boyan Slat (en anglais)

Mais « il y a encore beaucoup de travail », reconnaissent les concepteurs du projet. Prochaine étape : concevoir maintenant le System 002, un système de nettoyage à grande échelle capable de collecter les plastiques de l’océan sur le long terme.

Illustration bannière : The Ocean CleanUp à quai en mars dernier- © Sundry Photography Shutterstock
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




1 commentaire Donnez votre avis
  1. Bonjour
    Beaucoup trop d’approximations et de raccourcis dans cet article qui semble reprendre les éléments du site Theoceancleanup.

    Parler de nettoyage induit en erreur : il y a 270 000 tonnes de plastiques qui flottent dans le monde et 150 millions de tonnes dans l’océan. Le système va au mieux (et au passage, le test n’a pas eu lieu sur un an mais sur 2 mois car le premier test, la machine s’est cassée à la première grosse vague) ramasser 2 tonnes par an (source Ocean cleanup).

    La majorité du plastique présent dans l’eau est sous forme de micro et nano particules. Alors 1mm, ok mais tout est de taille inférieure.
    D’autre part, il n’y a pas de zones de concentration visible. Oui il y a des gyres mais si vous allez sur place vous verrez de l’eau uniquement.

    Rien n’est dit sur les moyens pour allez récupérer ce qui est capté ni la fréquences des voyages (bonjour le bilan carbone).
    Rien non plus sur le fait qu’on produit 300 millions de tonnes de plastique par an et que seuls 9% est recyclé. 8 Millions finissent dans l’eau chaque année. CHAQUE ANNEE !!!
    Rien non plus sur le fait que le plastique ramassé ne pourra pas être recyclé car trop dégradé ou trop hétérogène (certains ont passé des années dans l’eau). Mais Ocean Cleanup vous explique que le plastique sera ramené à terre pour être recyclé. C’est faux. D’ailleurs ils ne s’étendent pas trop sur le sujet.

    Cet article survole les choses car le journaliste n’a pas pris le soin de s’emparer du sujet et de le creuser. Le problème est qu’il envoie un très mauvais message en laissant penser que le problème est réglé. C’est purement faux et ça éloigne des vraies solutions qui sont d’abord de réduire la production, de produire des plastiques qui se recyclent, faire en sorte que ça ne se retrouve pas dans la nature et donc améliorer les collectes etc etc .

    C’es très décevant de la part de consoglobe.

Moi aussi je donne mon avis