Mercosur – Les importations d’oeufs en Europe conditionnées au bien-être animal

Le nouvel accord d’importation entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur prévoit la prise en compte du bien-être animal, notamment pour la production d’oeufs

Rédigé par Paul Malo, le 3 Oct 2019, à 11 h 25 min
Mercosur – Les importations d’oeufs en Europe conditionnées au bien-être animal
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L’Union Européenne impose pour la première fois des critères de bien-être sur les importations d’oeufs.

Prise en compte du bien-être animal : une première dans un accord commercial

Les oeufs importés du Brésil, d’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay dans le cadre du nouvel accord Union européenne-Mercosur seront pour la première fois conditionnés à des critères de bien-être animal. Cet accord vient d’être rendu public mercredi 2 octobre lors d’une réunion du comité sur l’agriculture et le développement rural au Parlement Européen(1).

La demande en aurait été faite dès 2016 dans le cadre des négociations du Mercosur. « Cet accord sur le bien-être animal, tout particulièrement dans les pays du Mercosur, a pour but de les amener au niveau des standards du reste du monde », a expliqué  John Clarke, directeur des affaires internationales pour l’agriculture et le développement rural à la Commission Européenne.

Les producteurs du Mercosur devront s’aligner sur les standards européens © endless design

« Pour la première fois dans un accord commercial, nous avons associé cette condition aux exportations d’oeufs du Mercosur. Ils ne peuvent exporter que si les producteurs du Mercosur rencontrent les standards européens ».

Dans le cadre des dispositions provisoires du nouvel accord commercial UE-Mercosur, les oeufs importés du Brésil, d’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay ne seront exempts de droits de douane que si les élevages de poules sont conformes aux normes de l’UE.

Encore des centaines de millions de poules en cage en Europe

94 % des européens pensent que défendre le bien-être animal est important, et 82 % que les animaux d’élevage devraient être mieux protégés. Cette obligation de correspondre aux standards européens représente un surcoût de 16 % sur le prix de ces oeufs. Ils aident également les producteurs européens à demeurer plus compétitifs face à la concurrence de la production à l’échelle mondiale.

La version finale de l’accord de commerce avec le Mercosur est maintenant à l’étude avant d’être soumise aux états membre et au Parlement Européen pour approbation.

Lire aussi : Dès 2022, les oeufs de poules élevées en cage ne pourront plus être vendus

Depuis 2012 déjà, les fermiers de l’Union Européenne n’étaient plus autorisés à élever les poules en cages et en batteries, ou dans des cages plus vastes. Pour autant, à travers l’Union, des centaines de millions de poules restent encore enfermées en cage tout au long de leur vie.

La SPA s’est récemment associée à l’Initiative Citoyenne Européenne de l’association CIWF, qui demande justement à l’Europe de bannir les cages pour l’ensemble des animaux d’élevage.

Illustration bannière : Garantir la provenance éthique des oeufs – © zlikovec

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