
Les recherches indépendantes montrent des liens clairs entre la consommation d’aspartame et diverses maladies chroniques. Outre son potentiel cancérogène, il est accusé d’augmenter le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de nuire à la santé intestinale. Il est donc urgent d’agir pour retirer cet additif de notre alimentation quotidienne.
Une consommation dangereuse mais sous-estimée
L’aspartame, connu sous le nom de code E951, est un édulcorant artificiel 200 fois plus sucré que le sucre. Découvert en 1965, il est rapidement adopté par l’industrie agroalimentaire pour ses propriétés permettant de produire des aliments et boissons à faible teneur en calories. Pourtant, des études ont montré que ce produit présente de sérieux risques pour la santé humaine. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l’aspartame comme cancérogène possible pour l’homme en 2023, principalement sur la base d’études épidémiologiques et toxicologiques indépendantes. En particulier, les études menées par l’Institut Ramazzini ont révélé une augmentation dose-dépendante des lymphomes, leucémies et autres cancers chez les animaux exposés à l’aspartame.
Malgré ces résultats inquiétants, l’aspartame reste présent dans plus de 6.000 produits alimentaires et boissons. En Europe, environ 95 % de la consommation d’aspartame provient des boissons gazeuses telles que Coca-Cola Zero et Pepsi Max. Les produits contenant de l’aspartame sont donc omniprésents dans les régimes alimentaires modernes, exposant des millions de personnes à des risques non négligeables.
Des biais dans les évaluations de risque
La controverse autour de l’aspartame ne s’arrête pas à ses effets potentiellement cancérogènes. De nombreuses études citées par les autorités chargées de la sécurité alimentaire, telles que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), sont financées par l’industrie elle-même. Près des trois quarts des études utilisées par l’EFSA pour valider la sécurité de l’aspartame proviennent de sources industrielles. Ces études, souvent biaisées, tendent à minimiser les risques et à ignorer les résultats des recherches indépendantes. Cela compromet la crédibilité des évaluations officielles et souligne la nécessité d’une révision indépendante et transparente des risques liés à cet édulcorant.
Parallèlement, le Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) a conclu en 2023 que l’aspartame ne présentait pas de danger pour les consommateurs aux niveaux actuels de consommation. Or, cette conclusion repose essentiellement sur une étude datant de 1981.
Une pétition est lancée pour obtenir l’interdiction de l’aspartame en Europe
Face à l’immobilisme politique et au manque d’actions concrètes, Foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer ont décidé de se mobiliser. Une pétition a été lancée dans onze pays européens pour demander l’interdiction de l’aspartame sur la base du principe de précaution. En effet, la réglementation européenne permet aux autorités d’interdire tout produit présentant un risque potentiel pour la santé publique, même en cas d’incertitude scientifique.
Les précédents de mobilisation contre d’autres additifs, comme les nitrites dans l’alimentation, montrent que cette action pourrait porter ses fruits. Ces organisations espèrent ainsi obtenir un large soutien pour retirer cet édulcorant des produits consommés quotidiennement et réduire le nombre global d’additifs présents dans notre alimentation. Le principe de précaution, ancré dans le droit européen, est invoqué pour garantir la protection des consommateurs avant que des dommages irréversibles ne soient causés.
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