La Chine ouvre la première « ferme à orques »

Le spécialiste des parcs à thème chinois Chimelong Group a lancé son premier projet de ferme à orques, ce qui n’a pas manqué d’inquiéter les associations de défense des animaux.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 13 Mar 2017, à 9 h 30 min
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L’information a fait le tour du monde, en particulier chez les défenseurs des animaux, qui ont exprimé leur aversion et leurs inquiétudes. Mais le projet de la première ferme à orques de Chine, lancé par un groupe spécialisé dans les parcs d’attraction, ne devrait pas être annulé pour autant, alors que la demande en loisirs divers ne cesse d’augmenter dans le pays le plus peuplé du monde.

La ferme à orques chinoise lancée par Chimelong Group

À l’origine de ce projet titanesque, il y a Chimelong Group, entreprise spécialisée dans les loisirs. Elle est propriétaire du Chimelong Ocean Kingdom qui héberge, depuis le 24 février 2017, le premier projet de « ferme à orques » de Chine. Le groupe annonce que ce projet vise à « éduquer le public à la protection des baleines, réaliser des études scientifiques et améliorer les connaissances sur les programmes de reproduction en captivité des orques »(1).

Les défenseurs des animaux, toutefois, ne semblent pas convaincus : selon eux, la décision de faire naître des orques en captivité vise surtout à permettre à d’autres parcs à thème d’avoir leur propre orque sans devoir en capturer dans la nature, ce qui revient trop cher. Et ce n’est pas la seule inquiétude : les orques en captivité ont, comme bon nombre des animaux sauvages, une espérance de vie inférieure à celle de leurs congénères en liberté.

La ferme à orques dirigée par un Français, Julien Forestier

Chimelong Group continue son projet : le Chimelong Ocean Kingdom aurait déjà 9 orques capturées en mer (4 femelles et 5 mâles) pour sa ferme à orques, toutes âgées entre 5 et 13 ans. Elles sont encore en phase de dressage et le projet est supervisé par Julien Forestier, soigneur français passé par le Dolfinarium de Harderwijk aux Pays-Bas, Conny-Land en Suisse ou encore Loro Parque aux Canaries.

Vidéo (en anglais) de cette « ferme » chinoise

Plusieurs associations, notamment chinoises, ont exprimé de vives inquiétudes concernant le programme de la ferme à orques et, en particulier, selon le communiqué de la China Cetacean Alliance (CCA) concernant les conditions de captivité des animaux, dont certains semblent déjà être souffrants.

Illustration bannière : orque en captivité – © underworld Shutterstock
Références :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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