Frelon asiatique : une arme anti-frelon interdite

Rédigé par Alan Van Brackel, le 23 Aug 2013, à 15 h 01 min
Frelon asiatique : une arme anti-frelon interdite
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Bon nombre d’apiculteurs protestent actuellement contre l’interdiction d’une arme aidant à lutter contre le frelon asiatique.

[édité le 23 août 2013, voir en page 3]

Lutte contre le frelon asiatique : le dioxyde de soufre interdit en France

© CC, Alain C. el chip

© CC, Alain C. el chip

Le frelon asiatique n’est pas le plus sympathique des animaux. Arrivé arrivé en France vers 2004, sans doute par bateau dans des poteries en provenance de Chine, il s’est acclimaté en France peu à peu.

Depuis, il a établi ses communautés un peu partout et nourrit ses larves d’insectes, notamment les abeilles, attaquant même les ruches à l’occasion.

Les apiculteurs ont constaté une diminution du nombre d’abeilles encore plus importante qu’auparavant depuis l’arrivée du frelon asiatique. L’insecte a ainsi été classé « espèce exotique envahissante et nuisible« .

Le SO2 interdit en France

Nid-frelon-fredcielC’est à cette occasion que les autorités se sont « aperçues que dans les méthodes utilisées, il y avait le dioxyde de soufre (SO2) » pour détruire les nids, a expliqué dans un communiqué le spécialiste du frelon Richard Legrand, de l’Union nationale de l’Apiculture française (Unaf). On utilise en effet couramment une petite bonbonne de soufre qu’on place au bout d’une perche. Le gaz est ensuite injecté dans le nid de frelon.

Le dioxyde de soufre n’a jamais été homologué pour cet usage et a été interdit. Les apiculteurs ont reçu cette nouvelle avec déception, ayant l’impression de se voir « enlever le peu [qu’ils avaient] ». « C’est la seule technique qui permet d’atteindre des nids à grande hauteur, c’est-à-dire jusqu’à 30 mètres dans des conditions de sécurité à la fois pour l’environnement et les humains« , assure Richard Legrand.

> Suite : Une interdiction peu logique, selon la plupart des apiculteurs

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29 commentaires Donnez votre avis
  1. il me semble que chez moi nous avons des frelon asiatique enorme .plus de 3 cm qui rentre dans la terre de mon jardin.pouvez-vous me donner des adresse afin de m en debarrasse je suis sur marseille 13012 merci

    • Alan Van Brackel

      Bonjour !
      essayez de contacter l’Agence pour le développement de l’apiculture provençale, ils pourront probablement vous aiguiller au mieux (adapi.itsap.asso.fr/)

  2. Tout à fait favorable à l’utilisation du SO2 pour l’extirpation de cet envahisseur asiatique ; on l’utilise bien dans l’élaboration du vin sans problèmes(s).

    • Très favorable à l’usage du SO2 pour eliminer le frlon asiatique.Je n’ai pu d’abeilles dans mon jardin malgré les nombreuses fleurs semées ou plantées.Je ne vois plus que des quantités phénoménales de bourdons sur les fleurs de mes 3 pieds de tournesols géants, pas une abeille.Sur les fleurs de consoude pareil.fleurs de courgettes pollinisées par les bourdons.Là aussi plus d’abeilles.Vive le SO2

  3. J’ai beau chercher partout, dans l’article et les commentaires, mais je n’ai rien trouvé sur le MOTIF de l’interdiction.
    – Soit le décideur a dit NON parce qu’il était mal luné ce jour là
    – Soit il s’est appuyé sur des résultats d’études sérieuses, moyennant quoi l’interdiction est justifiée et valable.

    Les apiculteurs ( dont je fais partie) n’ont pas la science infuse, et peuvent se tromper ( ou pas …) sur l’emploi du SO2.

    Il serait bon d’entendre les deux parties avant de juger……….

  4. Notre collection d’incompétents en col blancs s’est encore manifestée ! Ces gens qui ont le cul bien calé dans le fauteuil de leur bureau climatisé’ (pollution), à 1000 lieux du terrain, sont ceux qui décident pour les professionnels du terrain !
    Et quand on pense que toutes les décisions vitales de notre pays passent par les mains de ces rigolos ! Il faudrait que cesse cette bureaucratie d’incapables et que soit laissé à chaque professionnel le soin de faire son travail avec sa conscience !

    • Ils ont besoin de montrer qu’ils sont là et qu’eux seuls décident. On appelle cela un monde civilisé !

    • Ce sont des incompétents, loin de tout et de tout le monde…
      Rien n’est leur problème, et c’est là le gros problème !
      Alors comme ils sont trop bien payés, il faut qu’ils justifient leurs salaires en prenant des décisions contraires à l’intérêt du plus grand nombre !

    • Je vais me répéter mais la destruction au dioxyde de souffre montera bien vite ses limites en ce sens qu’elle laisse sur le terrain un grand nombre d’ouvrières non impactées. Cela représente un réel danger pour le voisinage d’une part mais ce mode de destruction pratiqué sur un nid mature laisser échapper beaucoup de futures fondatrices.

  5. Bien encadré et utilisé par des professionnels, pourquoi ne pas essayer ce moyen de lutter contre cette espèce invasive?
    Mon oncle, il y a bien longtemps, l’utiliser via du souffre qu’il faisait brûler pour désinfecter ses barriques et les volcans en dégagent de grandes quantités.
    Problème majeur: il participe beaucoup à l’augmentation des pluies acides.
    Maintenant, puisque l’on sait dresser des rapaces, pourquoi ne pas utiliser la bondrée apivore comme auxiliaire de lutte contre cet insecte.
    Une fausse bonne idée?

  6. Au vu de cet article, je suis entièrement d’accord avec les apiculteurs qui, eux, connaissent mieux les dangers de cet insecte très dangereux pour les abeilles notamment. Ils ont prouvé l’efficacité du dyoxide de souffre dans les nids des frelons asiatiques pour l’éradiquer petit à petit et stopper son invasion ; donc : POURQUOI l’interdire ? et préconiser les insecticides qui détruisent tous les insectes environnants ? c’est probablement encore une fois la décision d’un petit chefaillon qui ne connaît rien à ce problème ; pour ce faire ce sont les apiculteurs qu’il faut écouter, eux sont aux « premières loges » et subissent de plein fouet les méfaits de ces frelons !

  7. Comme toujours, ces têtes bien pensantes sont à côté de la plaque! Pourquoi faire simple?(avec moins de toxicité)Elles interdisent un produit qui minimiserait pour un résultat efficace!Mais non! INTERDIT…
    Elles vont surement trouver mieux et bien sûr plus toxique!!!Quand il sera trop tard, la marche arrière ne sera plus d’utilité!Je ne suis pas apicultrice, ni n’en connait, C’est juste une réaction de bon sens pour le bien de notre avenir…Quand allons nous enfin avoir des gens compétant pour gérer tous dangers qui menacent ???

    • ça c’est une excellente question…!!!!!!!!!!!!!!
      QUAND ???????

      Réponse : peut être un jour…. quand il sera… trop tard !!!

  8. de toutes façon si nous avons un nid il faut qu’il soit détruit si ont passe une tondeuse a gazon un motoculteur trop prés (ou autre) ont peu se faire tuer alors arrêter de nous pleurer la mort d’un oiseau qui pourrais ca me fait penser a certains écolo qui veule une peinture même si elle est toxique ou allumer un feu avec un pneu etc . d’autre part certains pompier cpi centre de 1er intervention le font (volonté du maire c’est le cas dans notre village ou je suis pompier et conseiller municipal)

  9. les pompiers n’interviennent plus pour les nids, on le sait par expérience, ils nous renvoient sur les pros, ils ont des listes il suffit de leur demander

  10. nous avons commencé en 2010 par la destruction par un professionnel, tous les ans c’est la surveillance, 2012 on a réussi dès le départ à l’anéantir nous même, sous toiture et petit, 2013 dès le début autour de notre bassin, on essaie de repérer le premier frelon qui est très gros et qui commence le nid, seul le 1er nous permet de repérer, tous les jours on surveille le jardin, la maison etc… c’est une vigilance de tous les jours, car nous mettons des fleurs(jachère fleurie) pour les abeilles et nous aimerions les garder!!

  11. Bonjour,

    Pour répondre à LABOIS, vous pouvez vous rapprocher de la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles)de votre région, qui répertorient les nids et coordonne la lutte (attention, dans certaines région, ces mission sont confiées au GDSA).

    Pour en revenir au débat sur le SO2, il est vrai qu’il est toxique pour l’homme en utilisation (d’ou l’intérêt de réserver la destruction à des professionnels)mais n’a aucun impact sur l’environnement, contrairement à la permethrine qui est une vrai catastrophe avec une rémanence de plusieurs jours. La dernière note de service concernat la lutte contre le frelon stipule qui faut laisser le produit agir 72h!!!! Autrement dit, dans ce laps de temps, des oiseaux peuvent avoir envie de se nourrir des frelons morts et s’intoxiquer ou pire, le nid peut se décrocher et tomber dans un cours d’eau (vu que les frelons s’installent à proximité), je vous laisse imaginer si celui-ci tombe dans la cour d’une maison ou dans une école… D’autant que je doute fortement que (tous)les désinsectiseurs vont se déplacer une deuxième fois pour décrocher le nid. Donc pour répondre à ce cher Francis, pourquoi faire sale quand ont peut faire propre?

    • Bonjour,
      Désolé mon cher Florian, 1/2 cm3 de perméthrine, c’est loin de faire « sale ». Un nid qui se décrocherait? (c’est rarissime), tomberait dans un cours d’eau, la cour d’une maison, d’une école… pire encore, une école …. maternelle…. pffff! J’ai beau chercher je ne trouve pas plus angoissant!
      Dans le même registre, une bouteille de dioxyde de souffre qui fuite dans le véhicule de l’intervenant, le conducteur du véhicule asphyxié traverse l’autoroute et percute une camion citerne contenant un produit chimique hautement toxique sur le périphérique d’une grande ville …pfffff!
      Plus sérieusement, avec le dioxyde de souffre vous faites fausse route. Les professionnels sérieux vous décriront à quelle vitesse les futures fondatrices quittent la colonie à la moindre vibration pour vous donner rendez vous à l’année prochaine (ce qui ne peut être le cas avec un insecticide pulvérulent à effet de choc). Et je vais me répéter, ce mode de destruction est dangereux pour le voisinage car il laisse de nombreuses ouvrières irritables et virulentes avec tout ce qui passe aux abords pendant plusieurs jours.
      Quand aux oiseaux qui mangeraient les larves… c’est pas très fréquent et de toutes façon, ils n’en mourraient pas.
      1/2 cm3 d’insecticide pour éradiquer un nid de frelons asiatiques, comparé aux quantités employées ailleurs en agriculture, il faut relativiser, par rapport au nombre de bombes insecticides domestiques utilisées cet été il faut relativiser.
      Ceux qui choisissent de faire pression pour que soit homologué l’emploi du dioxyde de souffre doivent bien peser le pour et le contre. Les apiculteurs en tout premier lieu devraient se garder de promouvoir le procédé car il n’est pas efficace…. mais bon, si on estime en haut qu’il faut vous donner raison, ce sera sûrement après mures réflexions. Attendons.

  12. Bonjour,
    ATTENTION… La destruction au dioxyde de soufre suppose une intervention uniquement nocturne. De jour, ce mode de destruction laisse bon nombre d’ouvrières sur l’ancien emplacement de la colonie et présente pour le voisinage un réel danger pendant plusieurs jours.
    L’injection d’un nid (quelle que soit sa hauteur) avec une dose « mesurée » d’un demi cm3 de perméthrine en poudre, suivi de son décrochage le lendemain va exterminer la colonie toute entière sans laisser une seule ouvrière aux abords sans polluer outre mesure.
    Quand on sait que la moindre vibration sur un nid mature entraîne immédiatement la dissémination des futures fondatrices, on se demande pourquoi faire aussi compliqué et prendre autant de risques avec le dioxyde de soufre.

    • Alan Van Brackel

      Bonjour,
      très intéressant. Quelle(s) méthode(s) préconisez-vous du coup ?

    • Je pensais que c’était clair….
      L’injection d’un nid (quelle que soit sa hauteur) avec une dose « mesurée » d’un demi cm3 de perméthrine en poudre, suivi de son décrochage le lendemain va exterminer la colonie toute entière sans laisser une seule ouvrière aux abords sans polluer outre mesure….pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.

  13. Je suis complètement d’accord concernant la lutte contre les frelons Asiatique et j’aimerais savoir si il y en a qui ont été répertorie au Québec ?
    Merci de me répondre .

  14. Trop facile d’interdire, il ne sont capable que de deux chose imposer ou interdire, mais surtout pas solutionné. Asperger le nid d’essence et y mettre le feux, les autorités serait obliger de choisir entre deux maux

  15. bonjour
    injecté sous pression (dans un nid de frelons) le dioxyde de soufre se refroidit beaucoup en se détendant d’ou son effet réfrigérant important. Mais c’est surtout un toxique majeur, très puissant, son utilisation libre est potentiellement dangereuse pour l’environnement. Peut-être faudrait il réserver son usage à des professionnels comme les pompiers ?

    • Alan Van Brackel

      Bonjour,
      c’est sur ce genre de points que l’Agence de sécurité alimentaire va débattre. Le frelon est très difficile à supprimer, et il ne reste a priori aux apiculteurs que des méthodes très longues ou très nocives (les pesticides étant plus toxiques encore que le dioxyde de souffre, qui l’est effectivement, d’où son interdiction actuelle).

  16. Article intéressant, merci 🙂

    Mais si j’ai bien compris, il faudrait traiter chaque essaim indépendamment ? Ceci parait fastidieux vu la prolifération de l’insecte dans les régions du sud-ouest. Je confirme : il n’est pas plus agressif envers l’être humain (voir moins) que notre frelon autochtone, .

  17. Bonjour !

    Est-ce qu’il existe une liste des N° de téléphones pour les autres régions ?
    Merci

    • Alan Van Brackel

      Bonjour,
      pas à notre connaissance, mais peut-être qu’il existe des équivalents. Si vous l’apprenez, n’hésitez pas à partager ici même !

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