Forage de Total en Guyane : les défenseurs de l’environnement saisissent la justice

Alors que l’entreprise Total a reçu l’autorisation d’un nouveau forage au large de la Guyane, sept associations de défense de l’environnement ont lancé une procédure en justice contre l’État, au tribunal administratif de Cergy.

Rédigé par Maylis Choné, le 13 Dec 2018, à 10 h 18 min
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Alors que même le Brésil vient de lui refuser un permis d’exploration dans l’embouchure de l’Amazone, l’entreprise Total a reçu l’autorisation de la France pour un nouveau forage au large des côtes guyanaises, à quelques kilomètres seulement d’un écosystème fragile. Les associations lancent une procédure en justice contre l’État.

Sept associations de défense de l’environnement dénoncent le nouveau forage de Total

Elles sont sept, sept associations de défense de l’environnement à avoir déposé un recours, au tribunal de Cergy, contre l’État français(1). En cause, l’autorisation accordée à Total pour effectuer un nouveau forage au large des côtes de Guyane et plus particulièrement au large de l’embouchure du fleuve Amazone.

Amis de la Terre France, Greenpeace France, Guyane Nature Environnement, Nature Rights, Sea Shepherd France, Stop Pétrole Offshore Guyane, Surfrider Europe et ZEA, sont bien décidés à bloquer le géant du pétrole qui entreprend un nouveau forage à une vingtaine de kilomètres seulement, du fragile récif amazonien abritant une faune et une flore rares et uniques.

Lire aussi : Guyane : un projet de forage litigieux de Total accepté

Une plateforme du groupe Total au Nigeria © Navim Mistry / Shutterstock

Le double langage des autorités fait bondir les associations environnementales

Quelles raisons invoquent ces différentes associations pour prétendre arrêter un tel projet ? Elles dénoncent d’une part un double discours de la France au moment même de la COP24 qui se tient actuellement en Pologne et, d’autre part, certaines irrégularités qui auraient permis à Total d’obtenir, au mois d’octobre 2018, l’autorisation pour son nouveau forage. Notons au passage qu’une enquête publique avait recueilli 7.173 avis défavorables.

Trois arguments sont mis en avant dans cette affaire : « Le déni du droit à la participation du public du fait de l’absence de saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP), qui a pourtant rappelé qu’elle était obligatoire » ; « l’absence d’expertise et l’incompréhension du dossier des commissaires-enquêteurs chargés d’émettre un avis argumenté sur l’étude d’impact environnemental de Total » et « les lacunes de la modélisation en cas de marée noire et des risques pour les pays et territoires voisins ».

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