Faut-il supprimer l’octocrylène des crèmes solaires et cosmétiques ?

Pour protéger l’environnement, l’Anses appelle à restreindre l’utilisation de l’octocrylène dans les produits cosmétiques.

1.500 tonnes par an en Europe

C’est une substance largement utilisée dans les produits cosmétiques pour ses propriétés de filtre solaire, de photo-stabilisant et d’absorbeur UV. Dans un rapport publié le 2 octobre, l’Anses appelle à réduire drastiquement l’usage de l’octocrylène, en abaissant la concentration maximale autorisée.

L’octocrylène entre à l’heure actuelle dans la composition de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle comme les parfums, les produits solaires, le maquillage, les crèmes de jour, etc. Chaque année, ce sont plus de 1.500 tonnes d’octocrylène qui sont utilisées dans la fabrication de produits cosmétiques en Europe. Or son impact est avéré sur l’environnement.

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Limiter la concentration

En effet, l’évaluation de l’Anses montre que les usages de l’octocrylène contaminent les milieux aquatiques et les sols. « Cette contamination environnementale est à l’origine de risques pour la reproduction et la croissance des espèces aquatiques, des organismes vivants dans le sédiment et des organismes du sol. » La substance contenue dans les produits appliqués sur la peau se retrouve dans les eaux usées domestiques et les boues de station d’épuration. L’octocrylène contamine également les lacs, rivières et mers côtières lors des baignades.

C’est pourquoi, afin de préserver l’environnement, l’Anses a élaboré une proposition de restriction dans le cadre du règlement REACH. Elle vise à limiter drastiquement la concentration maximale autorisée d’octocrylène dans les produits cosmétiques pour tous les usages. Pour les produits solaires, l’Agence a par ailleurs évalué les surcoûts de fabrication de ces produits avec des substances alternatives. Selon elle, « ces surcoûts, considérés comme modérés, pourraient être absorbés par les industriels. »

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