Etat et avenir de la consommation durable

Rédigé par Jean-Marie, le 10 Sep 2007, à 19 h 29 min

 

Les conditions d’une dynamique de consommation durable

L’identification des blocages aussi bien structurels que conjoncturels a mobilisé à la fois les résultats d’un sondage réalisé par l’Institut LH2 et les comptes rendus d’interviews d’acteurs de la consommation durable. Le sondage montre clairement que les français sont ouverts au concept de consommation durable mais réclament pour sa mise en pratique davantage de propositions concrètes.

De leurs côté, les professionnels rapportent la nécessité de sortir la durabilité du débat réservé aux experts, suggèrent d’intégrer la consommation durable dans les nouvelles tendances de fond en matière de consommation – low cost en particulier, et de professionnaliser les circuits de diffusion. Ils réclament enfin plus d’engagement de la part des pouvoirs publics.

Budget  : l’envie de faire des économies reste loin devant comme premier motif de choix en matière de shopping, loin devant l’envie de faire quelque chose pour la planète (53 % contre 27 %) ***

Surmonter les logiques paradoxales du consommateur

Surmonter les logiques paradoxales qu’expriment par également les consommateurs nécessiterait ainsi de jouer avec les nouveaux instruments sociaux de la consommation : émotion, intimité, narcissisme et plaisir.


Créer la gouvernance de la consommation durable

Parce que les différentes initiatives menées sont nombreuses et éclatées, parce que les approches et les enjeux des divers acteurs sont parfois éloignés et enfin parce que le consommateur peine à s’y retrouver, une gouvernance de la consommation durable est nécessaire. Ses principes doivent reposer sur un diagnostic commun de l’état de la consommation durable ainsi que sur une définition et une approche positive.

Elle devra chercher à mettre en place un système qui s’appuiera sur les tendances et les structures existantes de consommation, sur les initiatives menées en faveur de la consommation durable.

Elle devra faire en sorte de sensibiliser le public le plus large possible et faciliter un passage à l’acte concret en offrant des propositions claires et en soutenant l’innovation.

Enfin, dans le cadre ainsi défini, les acteurs de la consommation et les parties prenantes concernées par la durabilité devront clarifier leurs rôles dans le processus de consommation durable, en fonction de leur légitimité respective.

> Les propositions formulées à l’issue de l’étude préconisent donc d’offrir des outils concrets au consommateur tout en l’informant et le sensibilisant, à une échelle aussi bien locale que globale, dans une dynamique de progrès et d’amélioration continue.

A l’issue de ce travail, des groupes de réflexion, transversaux et sectoriels, seront  constitués afin de produire au terme d’une période de consultation d’un an, une nouvelle évaluation de l’état et de l’avenir de la consommation durable, sous la forme d’un livre blanc ouvrant sur des propositions concrètes pour orienter les modes de consommation vers plus de durabilité

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*** Enquête annuelle TNS Media Intelligence Ethicity Ademe 2010

Sur la consommation durable :

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. La « consommation durable » peut aussi être analysée comme une forme de gouvernementalisation de la consommation, avec des effets qui peuvent poser questions, notamment celui de placer l’accent sur le niveau individuel des petits au détriment d’une réflexion (collective) sur les grands choix.

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