Les émissions de gaz à effet de serre européennes à leur plus bas niveau depuis 1990

Bonne nouvelle pour l’Europe : ses taux d’émissions de gaz à effet de serre ont continué à baisser en 2014. Ils sont au plus bas niveau depuis 1990.

Rédigé par Pauline Petit, le 21 Jun 2016, à 18 h 45 min
Les émissions de gaz à effet de serre européennes à leur plus bas niveau depuis 1990
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Un rapport de l’Agence Européenne pour l’Environnement, publié le mardi 21 juin, montre que les émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne ont baissé en 2014, pour atteindre son plus bas niveau depuis 1990.

Une victoire pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Le rapport(2) montre que les émissions de gaz à effet de serre ont continué à baisser en 2014. En réalité, la baisse est presque continue de 1990 à 2014, passant de 5.672 à 4.290 millions de tonnes-équivalent CO2 pour l’Europe des 28 et l’Islande.

La baisse des émissions de gaz à effet de serre est de 4,1 % en 2014, et diminue donc de plus de 24 % par rapport à 1990.

C’est une bonne chose que l’Europe soit capable de réduire ses émissions de gaz à effet de serre substantiellement depuis 1990. C’est un pas important pour atteindre nos objectifs climat de 2030 et 2050. Pour accélérer la transition vers une société bas carbone, nous devons augmenter nos investissements dans la technologie et l’innovation pour réduire notre dépendance à l’égard des énergies fossiles.
Hans Bruyninckx, Directeur de l'Agence Européenne pour l'Environnement

La baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) des 24 dernières années est d’autant plus remarquable qu’elle s’est faite dans un contexte de croissance économique globale : le PIB européen a augmenté de 47 % sur cette période.

Les raisons de la baisse des émissions

Les émissions de GES ont baissé dans presque tous les secteurs d’activité. La plus forte diminution se situe dans la production d’électricité et de chaleur : un recours accru aux énergies renouvelables et une réduction de l’utilisation d’énergies très polluantes comme le charbon expliquent ces baisses.

On note également une diminution significative des GES dans la production industrielle, la sidérurgie ou le traitement des déchets. Des secteurs particulièrement émetteurs de GES, l’agriculture et la production de ciment, n’ont connu qu’une légère baisse. En revanche, les émissions de GES concernant les transports routiers et la climatisation sont en hausse. On connaît donc nos chantiers pour les années à venir.

usine gaz à effet de serre

Des chiffres biaisés ?

On ne peut que se féliciter de ces chiffres encourageants, qui incitent l’Europe à poursuivre ses efforts dans la réduction de GES. Toutefois, quelques ombres s’invitent au tableau :

  • la baisse des émissions de GES en 2014 est en partie due à la douceur de l’hiver, qui a diminué la demande en chauffage des bâtiments ;
  • les émissions de GES liées au transport international ne sont pas comptabilisées dans ces chiffres qui correspondent aux émissions nationales. Or, on sait que le transport aérien est particulièrement émetteur de GES. Le rapport précise qu’il a augmenté de 93 millions de tonnes équivalent-CO2 entre 1990 et 2014 ;
  • la baisse de GES émis par les activités industrielles et sidérurgiques sont dues à la fermeture d’un bon nombre de sites de production sur le territoire européen. Les usines sont délocalisées principalement dans les pays asiatiques : il s’agirait donc d’une diminution d’émissions ici… pour mieux polluer ailleurs.

On voit donc que malgré ces chiffres encourageants, la baisse des émissions de GES des pays européens n’est plus suffisante. Dans une économie mondialisée, il est nécessaire de prendre en compte les émissions de GES mondiales et de parvenir à des objectifs de réduction globaux, comme il a été décidé lors de la COP21.

 

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5 commentaires Donnez votre avis
  1. Je rajoute mon nom de façon à ce qu’on ne dise pas que je me défile et ajoute que votre commentaire est d’autant + erronné que l’article donne justement raison aux « écolos barjos » comme vous dites puisque ces chiffres ne correspondent pas à la réalité qui elle prouve que les émissions augmentent, il y a juste un transfert de celles-ci sur la planète (merci la mondialisation et ses délocalisations pour toujours moins de salaires/normes et toujours plus de profits pour toujours moins d’individus) !

    • Pauline Petit

      Merci Cyril!
      D’où l’importance de lire les articles avant de donner son avis 🙂

  2. Cela ne pas faire l’affaire de nos écolos barjots il va falloir qu’ils trouvent encore autre chose pour nous enfumer avec la pollution.

    • Merci de rester respectueux dans les commentaires, d’autant que je ne comprends pas en quoi le fait de militer pour la sauvegarde de notre planète ferait de quelqu’un de barjot. Le fait de vouloir toujours plus d’argent plus vite pour soi seul n’est-il pas beaucoup plus « barjot » ? Car c’est bien ça l’enjeu majeur de ce siècle : continuer à ravager la planète pour le seul profit individuel ou bien repenser un mode de vie basé sur le respect / le collectif et une vision à long terme ? Ne voyez-vous pas qu’il n’y a aucun avenir avec la 1ère option ? Qu’elle nous mène droit vers la catastrophe ? Alors, svp, un peu de bon sens et merci de poster des commentaires utiles

    • Je suis respectueux des écolos qui font de l’écologie raisonnée, mais je suis contre ceux qui font de la politique politicienne, l’écologie n’est ni de droite ni de gauche, c’est de l’écologie point, quand on défend une cause il pas lieu de prendre position pour tel ou tel parti, de plus nous sommes dans dans un monde ou tout a évolué, nos écolos nous feront pas repartir vivre dans les cavernes, comme beaucoup qui sont pour la décroissance, on peut très bien faire de l’écologie tout en ayant de la croissance, pour moi ce sont de véritables barjots, n’en vous déplaise.

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