L’eau virtuelle, on en consomme bien plus qu’on en boit !

Vous cherchez peut-être à diminuer votre empreinte écologique. Voici un outil un peu différent mais tout aussi pertinent : l’eau virtuelle. Cette mesure remet en perspective notre consommation.

Rédigé par Jean-Marie, le 6 Jul 2019, à 15 h 25 min
L’eau virtuelle, on en consomme bien plus qu’on en boit !
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L’empreinte en eau des produits de consommation

Enfin, un régime de subsistance qui permet de répondre aux besoins nutritionnels de base nécessite un mètre cube d’eau. La quantité d’eau nécessaire à la production de certains produits de consommation courante.

Quantité d’eau virtuelle pour fabriquer les produits

  • 11.000 litres d ‘eau virtuelle pour un jean importé d’Asie
  • 2.700 litres d’eau virtuelle pour 1 chandail de coton
  • 400 à 11.000 m3 d’eau virtuelle par tonne de rayonne (viscose)
  • 300 à 600 m3 d ‘eau virtuelle par tonne d’acier
  • 500 m3 d’eau pour 1 tonne de papier
  • 300 à 400 m3 d’eau pour 1 tonne de sucre
  • 60 à 400 m3/tonne de carton
  • 35 m3/tonne de ciment
  • 32 litres pour une puce électronique
  • 7 litres pour une bouteille en plastique
  • 10 litres à 13 litres pour 1 feuille de papier(4).

Calculer son empreinte personnelle en eau

Nous avons identifié 2 outils qui permettent d’évaluer sa propre consommation d’eau virtuelle :

  1. L’application Waterfootpring  « water afamed » (5).
  2. L’application We Eat Water(6), qui a été développée dans le but de favoriser la prise de conscience que prône les Nations Unies avec le slogan, « Nous mangeons plus d’eau que nous n’en buvons », et a créé une application destinée aux smartphones.

Empreinte en eau virtuelle des produits alimentaires

L’eau virtuelle et la viande

L’élevage coûte très cher en eau virtuelle

Si le boeuf est l’un des produits contenant le plus d’eau virtuelle (15.487 l/kg), d’autres viandes sont moins consommatrices : un kilo de porc par exemple contient 4.856 litres d’eau virtuelle, et le poulet 3918. Le fromage, quant à lui « pèse » 4.914 litres d’eau au kilo.

  • 1 kg de boeuf 15.500 litres d’eau virtuelle
  • 1 kg de fromage 5.000 litres d’eau virtuelle
  • 1 kg de coton 5.260 litres d’eau virtuelle
  • Pour cuisiner un simple « wonton » chinois ‘(sorte de ravioli) 5.804 litres
  • 1 kg de riz pour 3.947 litres d’eau virtuelle
  • 1 kg de poulet 3.900 litres d’eau virtuelle
  • 1 hamburger 2.400 litres d’eau virtuelle
  • 1 kg de sucre 1.500 litres d’eau virtuelle
  • 1 kg de blé 1.300 litres d’eau virtuelle

1 pizza margherita = 1.216 litres d’eau virtuelle

La quantité d’eau nécessaire afin de fabriquer une pizza margherita, à savoir 1.216 litres d’eau soit une douche de 2 heures et demie ! L’eau est en effet utilisée de très nombreuses façons pour la fabrication d’une pizza.

Par exemple, afin de cultiver des tomates et afin d’entretenir les cultures nécessaires au fourrage des vaches laitières qui produisent le lait utilisé dans la fabrication de la mozzarella, de grandes quantités d’eau sont nécessaires.

  • 900 litres d’eau virtuuelle pour 1 kg de maïs 
  • 200 litres d’eau virtuelle pour 1 verre de lait
  • 190 litres pour un verre de jus de pomme
  • 170 litres pour un verre de jus d’orange
  • 140 litres pour une tasse de café
  • 135 litres pour un oeuf
  • 120 litres pour un verre de vin
  • 70 à 82 litres d’eau virtuelle pour une pomme
  • 75 litres d’eau virtuelle pour un verre de bière
  • 50 litres pour une orange
  • 40 litres à 48 litres pour une tranche de pain
  • 25 litres pour une pomme de terre
  • 13 litres pour une tomate(3).

Article mis à jour et republié

Illustration bannière : Réfléchir en terme d’eau virtuelle permet de reconsidérer les ressources en eau et l’impact de la consommation sur celles-ci – © Dubo
Références :
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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

7 commentaires Donnez votre avis
  1. Je vous remercie de parler de cette problématique qui à une très grande importance sur notre impacte caché de notre mode de vie. Mais, il y à trop ou pas assez de précision. Je ne conçois pas que l’on mélange l’eau de pluies avec l’eau pompée et captée pour l’arrosage de l’agriculture intensive.
    Quand on donne l’examples de l’eau virtuelle du riz pluvial et riz inondé, on note une grande différence mais d’ou sort -elle? de ce que j’ai pu voir, en Asie la mousson est la chaque année (+ ou – intensive) le riz récolté est le riz résultant de ses pluies (donc une récolte + ou – bonne); et le riz ne demande plus d’eau dans sont traitement jusqu’à sa cuisson, qui si bien faite ne demande qu’un volume et demi d’eau pour un volume de riz. Les pommes de terres dans les régions tempérées ne sont jamais arrosées, mais si on les achète dans les grande surface, oui là elle on été lavée (chose inutile). La pluie tombe, c’est une chose naturelle et nourri les plantes, elle n’a pas à être calculée, ce sont les agricultures intensives dans des endroits inappropriés avec des arrosages automatiques qui sont consommateur d’eau.
    et puis ce terme de « virtuelle » qui cache justement toute l’importance de la prise en compte de cette consommation est terrible et devrai être changée en « réelle » « engloutie » et ça c’est vous les média qui pouvez avoir de l’influence dessus, plutôt que de reprendre le 1er terme lancé, soyez constructeur d’avenir!
    Zabelle

  2. très bien expliquer bravo

  3. l empreinte aquatique n existe pas

  4. Bonjour un autre outil intéressant pour calculer son « empreinte eau » est proposé par l’association Du Flocon à la Vague. Cette association reconnue d’intérêt général, oeuvre depuis 2009 pour sensibiliser et former le + grand nombre sur la thématique du cycle de l’eau.
    L’outil proposé par l’asso est l' »empreinte H2O » empreinteh2o.com
    développé avec l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et APESA.

  5. Réduire l’eau oui mais que cela ne profite pas aux grosses industries comme le nucléaire, l’agriculture intensive sous toutes ses formes, les terrains de golfe, les piscines…En bref, aux plus riches d’entre nous…

  6. Déjà, fini le bœuf nourrie au maïs trop gourmand en eau ce qui grève le bilan du faux-filet: laissez les brouter l’herbe de nos champs…c’est local et ça évite de passer la tondeuse! par contre faudra en manger moins.

    sinon, mangeons des insectes !

  7. excellente synthèse sur l’eau virtuelle, bravo

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