Pourquoi l’eau devient orange sur les côtes de Bretagne

Les vacanciers qui ont choisi la Bretagne comme destination ont eu la mauvaise surprise de découvrir des eaux orangées, notamment dans le Morbihan. Après avoir interdit la baignade quelques heures sur certaines plages, les autorités ont tenté de rassurer la population en expliquant qu’il s’agissait d’un phytoplancton sans danger. Sa présence est due au réchauffement de l’eau.

Rédigé par MEWJ79, le 9 Jul 2018, à 10 h 04 min
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Des eaux orangées sont apparues sur le littoral breton. Elles sont dues à la prolifération d’un phytoplancton sans danger pour la baignade, selon la préfecture du Morbihan. Mais quelques consignes sont tout de même à respecter.

De l’eau orangée sur des plages bretonnes

Les vacances d’été ont débuté partout en France et les premiers juillettistes ont commencé à envahir les plages de l’Hexagone. Mais une mauvaise surprise attendaient les estivants qui ont choisi la Bretagne comme lieu de pérégrination. En effet, l’eau de l’Océan atlantique n’était pas bleue, mais orangée sur le littoral breton, précisément sur les communes de Trégunc, Moëlan-sur-Mer et Clohars-Carnoët dans le Finistère sud.

Voici le plancton responsable de la teinte orangée de l’eau © Rattiya Thongdumhyu

En outre, certains baigneurs souffraient de démangeaisons lorsqu’ils sortaient de l’eau. Les pompiers sont donc intervenus et sans attendre les résultats des analyses, les drapeaux rouges ont été dressés et la baignade interdite sur une zone de 15 kilomètres de long. La préfecture, elle, se fendait d’un communiqué pour alerter la population : « Des nappes d’eaux colorées orange à rouge pourraient apparaître sur le littoral du Morbihan les prochains jours, comme cela a été le cas (samedi) dans le Finistère ».

Un phytoplancton sans danger pour la santé à l’origine de cette coloration

Au final, l’analyse réalisée par l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) de Concarneau (Finistère) indique que ce phénomène est dû « à la prolifération d’une espèce de phytoplancton Noctiluca scintillans ». La baignade a de nouveau été autorisée quelques heures plus tard. En effet, le laboratoire environnement ressource Morbihan-Pays de Loire (LER/MPL) a expliqué que la présence de cette espèce de phytoplancton est due à un réchauffement des eaux et rassure : le phénomène ne présente pas de toxicité pour les baigneurs. Le laboratoire prévient tout de même qu’il pourrait se reproduire dans les prochaines semaines sur des plages d’autres départements bretons.

Mais ce phénomène a tout de même inquiété la population. La préfecture a donc tenté de se montrer rassurante avec un communiqué. Et de rappeler que ce phytoplancton « ne présente pas de danger particulier pour l’activité de baignade mais qq [quelques NDLR ] consignes à suivre », sur Twitter. Les autorités invitent ainsi les vacanciers à ne pas se baigner dans les zones d’accumulation des algues, à prendre une douche après la baignade, à éviter que les enfants ingèrent de l’eau de mer et à ne pas consommer les coquillages, crustacés et poissons morts. Pour rappel, des eaux oranges étaient déjà apparues au mois de juin à Quiberon et la présence d’un phytoplancton avait été détectée la aussi.

Illustration bannière : Coucher de soleil – © John Brueske
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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