Dépannage à domicile : des pratiques abusives dans 56 % des cas

Lors de sa dernière campagne de contrôle des dépanneurs à domicile, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté des manquements à la réglementation chez 56 % des professionnels.

Rédigé par Anton Kunin, le 15 Nov 2017, à 11 h 35 min
Dépannage à domicile : des pratiques abusives dans 56 % des cas
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Sur les 624 entreprises de dépannage contrôlées, des « anomalies » ont été relevées dans 494 des cas. Cependant, 244 établissements ont pu échapper à la sanction, 174 recevant un avertissement et 70 une injonction.

Les dépanneurs à domicile abusent : des prix non affichés et des devis non remis

Dans le secteur du dépannage, les abus se multiplient. Selon la dernière campagne de contrôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’infraction la plus fréquente est la non-remise du devis avant les travaux, ce qui est pourtant obligatoire en vertu de l’arrêté du 24 janvier 2017.

De plus, les dépanneurs malhonnêtes pratiquant cette ruse sont bien au courant de la réglementation : à l’issue des travaux, ils font signer aux clients un devis comportant la mention « Devis reçu avant l’exécution des travaux ». Une fois signé, impossible par la suite de prouver que le devis n’a été remis qu’après la réalisation de la prestation. Face à cette pratique, une seule parade : ne pas accepter la réalisation des travaux avant la remise du devis.

En se déplaçant au siège des établissements contrôlés, les inspecteurs de la DGCCRF ont par ailleurs constaté que contrairement à ce qu’exige la réglementation, l’affichage des prix dans les locaux était souvent incomplet, voire inexistant.

dépannage à domicile, plombier

Plombier à domicile © Andrey_Popov

Abus de faiblesse, surfacturation, absence de qualification…

La DGCCRF a également constaté que certains dépanneurs intervenant en urgence au domicile de particuliers mettaient en oeuvre des pratiques commerciales agressives, voire commettaient des abus de faiblesse. D’autres se montraient menaçants et recouraient à des pressions psychologiques face à des clients qui contestaient le prix.

En outre, dans certains cas, les travaux ne correspondaient pas à la demande préalablement formulée, comme par exemple le remplacement d’une serrure alors que le dépanneur a été appelé suite à une porte claquée. Des cas d’absence de qualification professionnelle (lorsqu’elle est obligatoire) ont par ailleurs été relevés.

Pour ne pas tomber dans le piège des dépanneurs malhonnêtes lors d’une urgence, la DGCCRF conseille aux particuliers de faire preuve de prévoyance en établissant au préalable leur propre liste de professionnels (serruriers, plombiers etc.) qu’ils estiment honnêtes.

Illustration bannière : Réparateur à domicile – © Elnur
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. C’est aux consommateurs d’êtres vigilants, surtout faire fonctionner le bouche à oreille, système bien plus efficace que toutes les pubs que l’on peu voir et entendre.

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